Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
La rue de la Tuilerie à Saran est en travaux actuellement (>fr-la Rep’). C’est d’un grand-œuvre mégapolitain dont il s’est déjà parlé ici pour la première phase (>fr). Pour l’aménageur, c’est le nord qui se prépare au développement à venir — rasage, parcellage, goudronnage, morcellage, pavillonage et bétonnage des bosquets — pour le vélotaffeur passant par ici, c’était une route limitée à 30 en théorie
Sur cette image, il y a 2 fois la limitation de vitesse, sans oublier en arrière plan un panneau supplémentaire. Les automobilistes ne sont pas stupides, 3×30 = 90, la vitesse à laquelle ils roulent, malgré l’état de la chaussée.
Certes la route est en mauvais état, elle était même sous l’eau au printemps, donc il faut goudronner plus pour inonder pl… pour notre sécurité à tous, après les travaux, ce sera une chaussée comme les autres avec une piste verte aléatoirement à droite, à gauche et des rond-points.
Comme le montre la photo suivante, l’automobile moderne ne dispose pas toujours d’une direction assistée et ne peut pas tourner correctement aux intersections, elle peut mordre l’espace des faibles et lui couper devant le nez.
Avec un rond-point, le cycliste aurait été dans la capacité de garder sa voie et l’automobiliste la sienne.
Il y aura un second rond-point ici, car aux heures de pointe il y a quelques 5 à 10 voitures qui circulent, sans oublier les vélos. Une grande société d’assurance comme la notre ne peut pas mettre en insécurité ses collaborateurs, et collaboratrices, il nous faut un rond-point.
Peut-être un autre ici, car avec l’augmentation du trafic qui ne va pas manquer, les projets immobiliers à venir dans les 5 à 10 ans — car bon « on a pas fait ces travaux pour le plaisir non-plus » — un rond-point régulera la vitesse.
Ici, pour l’armée, c’est déjà fait, il manque plus que de le relier à la rue sur 200m, un jour, quand les bosquets seront rasés et les lotissements en construction, peut-être.
Entre 2 à 4 marches plates par intersection, combien au total la voie verte va-t-elle en compter avec 7 rond-points soit plus de 20 intersections ?
Le matin je passe parfois par ici (>fr), plus que tout pour éviter les rond-points dans Fleury rendus glissants par absence de nettoyage, les résidus chimiques, et le potentiel givre.
D’une manière générale, l’aller est peu perturbé par les travaux. Je pensais avoir trouvé mon Graal rue de Montaran, puis rue Erik Satie mais après avoir manqué être renversé par un, ou une, parent d’élève°°° — le danger est partout — je passe par la rue Gabriel Debacq jusqu’à la RN20. Je n’ai eu droit que à un klaxon accompagné d’une vitre baissée pour me faire remarquer qu’il y avait une « piste » sur le trottoir ; j’ai calmement expliqué à la personne, courtoise au demeurant, que justement, c’était un trottoir, et que, accessoirement, j’ai plus de 8 ans, même s’il n’y parait rien.
Merci aux travaux, le retour offre une plus grande liberté de choix d’itinéraire. La journée de travail est terminée, le vélo anti-stress entre en action, roulez bécanes, tournez pédales, grincez pignons.
Le 16 janvier, en venant du faubourg Bannier, travaux à Coligny, la RN20 est interdite au vélo en cet endroit — le petit-la-défense du coin — je me retrouve à devoir prendre le cheminement qui longe les rails du tramway, pour y rencontrer 3 piétons à leur place, sur ce qui est un petit bout de trottoir. La honte soit sur celui qui a validé ce truc. Il y a aussi un chien et un vélo qui montent, donc je me gare.
Là, j’arrive sur le quai en même temps que le tram. Heureusement que j’ai un certain sens du civisme, mais « merci l’Agglo pour cette première fois ». La situation n’est absolument pas dangereuse.
On nous chasse de la RN20 par un aménagement et une signalisation de merde pour nous fourrer dans les pattes des utilisateurs du tramway.
Passé les stations du tram, on peut aller payer les impôts à droite, à condition de survivre, ou prendre la rue interdite à tout véhicule — panneau rond « cercle rouge sur fond blanc » — c’est pourquoi elle est utilisée pour le stationnement en temps normal.
J’ai survécu car le 17 janvier, je peux prouver que le trottoir partagé était ensablé, ou plus que salé, dans la zone de Saran :
J’ai poursuivi rue des Jonquilles, sans me soucier du trottoir cyclable pour finir dans « le ravin de la mort ».
Et heureux de doubler en 3 fois quelques 30 voitures dans le bouchon.
Le 18, je reste sur les bouts d’itinéraires le long de la RN20, mince, c’est le jour des travaux.
Pas grave, pour le cycliste reporter, c’est l’occasion de parcourir ces milliers de kilomètre que Tours ne nous envie pas (>fr- Nle République). Présentement, l’aventure se termine sur un trottoir, un de plus, un trottoir très-très étroit. Il est très difficile de franchir, sereinement, la RN20 à cet endroit, ne serait-ce-que pour prendre le faubourg Bannier.
Un autre soir, j’ai voulu vérifier la cyclabilitude du rond-point « aux crocus » afin d’éviter le trottoir :
bin, c’est pas gagné pour être dans les 100 premières villes du classement de Copenhagenize (>en).
Un autre soir, comme Bannier c’est pas cool, Saran pas joyeux et la RN20 est mortelle, j’ai décidé de suivre les règles de bonne conduite attendues des cyclistes. Dans l’espoir de passer par Fleury, soit mon itinéraire du matin. J’ai respecté les feux de la RN20, le sens de circulation et attendu presque 2 minutes pour échouer sur un trottoir — avec l’injonction de rouler au pas ! —
rien de plus qu’un trottoir pardon, un des CCCCXXVIII kilomètres cyclabilisés dans l’Agglo (>fr-mégalopole), avec une voiture dessus ce jour-là.
Vous pensez bien que ces kilomètres, ça donne faim, du coup, même les meilleures histoires ont une fin. Celle-ci tiendra en 2 graphiques déjà diffusés ici, car il faut le dire et le redire que :
« le cycliste est comme la vache, son plus court chemin entre 2 points est la ligne droite ; pour les seuls poètes, 2 points sont reliés par le rêve ».
En conclusion : même 200 m de route en travaux peuvent bloquer le cycliste qui ne désire pas circuler au milieu des engins de chantier, pour sa propre sécurité et celle des ouvriers. La RN20 en soit est une route droite, le cycliste peut la prendre et c’est plus rapide, mais, l’aménageur dont le cerveau est bloqué à 1950 préfère ce schéma ci :
°°° « école Jacques Brel », c’est l’endroit où le radar pédagogique m’a flashé à 27 km/h, sur une route pourrie.
Bravo, super billet.
Tu croises d’autres cyclistes sur ce trajet des « marches nord » de la Métropole ?
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Oui, le matin, je croise régulièrement les 3 à 5 même cyclistes aux limites Fleury-Saran (rues « Escures » et « Montaran »).
Au total, le matin, sur les plus de 10 km, je croise l’hiver environ 10 cyclistes (~3 femmes, ~5 hommes, le reste sont des collégiens (Fleury – Verdun), l’été le chiffre est doublé voir triplé (beaucoup sur Fleury).
Le soir, c’est variable, je croise mes 3 femmes cyclistes en général si je passe par le quartier gare.
Autrement, par Saran RN20, c’est 5 cyclistes sur la RN20 (je le suis habituellement), environ autant sur les trottoirs.
Par Saran Stade et ancienne route de Chartres, c’est moins de 10.
C’est pourquoi j’avais été surpris un matin en changeant de chemin : « POINT VÉLO »
J’ai été très agréablement surpris par le nombre de cyclistes un matin de froid par -5.4°C (relevé Bricy). Entre le carrefour Vignat & l’entrée de Cercottes, en 30 min j’ai dénombré une quinzaine de vélos. Imaginez le potentiel cycliste si les équipements étaient de qualité ! ! !
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