Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
En tout premier, le 8 mars n’est pas la journée de LA femme mais la journée INTERNATIONALE des DROITS des femmes, l’absence de nuance est réductrice, d’autant plus que les droits en général ne sont jamais donnés/conquis ad vitam æternam.
Donc, un portrait de cycliste, le portrait d’une de mes voisines, une cycliste dont la façon de circuler est la thématique des ateliers de l’Agglo «urbain péri-urbain ».
C’est un peu comme ça que j’ai fait sa connaissance. Nouvelle avec son ami dans la ville, dans l’immeuble. Un jour de réglage de ce « fichu dérailleur qui accroche alors que les dents des pignons sont mangées » dans la cour, la voici qui pose des questions sur le vélo dans une ville plate mais pavée de partout — pour qui sont ces pavés gris et glissants ? Pourquoi ? — nous en avons acheté 1000 palettes — à oui, quand même !
Le vélo rapproche les êtres humains, pas aussi bien qu’un pain d’épice ou qu’un pot de confiture, mais l’esprit est là.
Donc, un jour, j’apprends qu’elle a trouvé du travail dans une ville de la périphérie lointaine, à 25km, Châteauneuf pour pas la nommer. 25Km qui refroidissent la cycliste en elle.
Le hic, c’est que la voiture n’est pas sa tasse de thé. Enfin, c’est surtout la partie « Droits de l’Homme¹ » qui n’est pas pour lui plaire, et plus loin la voie express. Y circuler aux horaires de bureaux est une épreuve.
Elle a regardé la carte de l’agglomération et me demande ce que je pense d’un trajet 108 Bourgogne – parc à Gaudier-Breska en vélo, puis voiture du parc à son travail.
Comme j’ai un avis sur tout, je le lui donne sur le cas présent et lui indique que à l’Argonne, ce sont des trottoirs peints, passée la place Mozart, c’est mieux mais il y a des poteaux qui ont été installés par mégardes au milieu du chemin… et que je n’ai aucune idée de comment faire pour entrer et sortir dans le parc de stationnement, s’il est accessible ou pas aux vélos, de comment sont gérés les abonnements.
Visiblement elle avait pris des renseignements de son coté et restait perplexe sur la possibilité de prendre un abonnement non-résidentiel pour sa voiture dans le parc relais² sans le coupler à un abonnement tramway puisqu’elle voulait aller à vélo !
Encore une de ces personnes qui ont des idées et veulent les vivre. Pourquoi pas une écurie pour y faire dormir son cheval et demander à défiler dans les rues ? Les filles parfois !
En début d’année, je lui demande où en est son affaire de trajet, car j’ai l’impression qu’elle se lève tôt et se couche tard.
Elle me raconte que dans un premier temps, elle avait résolue — sans me dire comment — le problème du stationnement de sa voiture, mais son vélo — moins de 3 mois, offert à son anniversaire — n’a pas tenu une semaine attaché au mobilier urbain : la selle lacérée d’un coté, un garde-boue volé, les câbles arrachés…
Dans un deuxième temps, le vélo reste dans la cour de l’immeuble, elle s’arrange avec deux collègues pour faire du co-voiturage. Ainsi, une semaine sur trois, notre cour héberge même un vélo de plus.
La voisine espère beaucoup de la ré-ouverture de la ligne de chemin de fer et compte aller du n°108 à la gare avec le vélo, puis du tram-train.
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¹ une mairie progressiste aurait nommé la chose au minimum « Droits Humain », au mieux « rue du code de la route méprisé »
² en lieu et place de son stationnement actuel que elle paye avec son ami dans un garage privé.
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Et les #gcum du lundi matin :
Il y aurait peut-être la solution Orléans – Chécy à vélo par la Loire puis stationnement du vélo dans le « Parc Relais vélos » sécurisé de TAO (c’est gratuit : http://www.reseau-tao.fr/multimodalite/nos-solutions-mobilite/les-parcs-relais-velos/).
Reste la question du stationnement de la voiture du côté de Chécy…
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Je ne crois pas qu’elle veuille faire Orléans-Chécy par le bord du canal, au quotidien, c’est pas toujours top. Et surtout pour récupérer une auto.
Jusqu’à fin avril, je pense que le covoiturage à 3 va être de mise. Passé les pluis de printemps la « plus » cycliste du groupe va (re)prendre son vélo (pour aller d’où à où, mystère ?).
Peut-être que cela va changer le covoiturage et que le vélo de ma voisine fera 2 à 5 km pour laisser ensuite sa conductrice faire du co-voiturage.
Je lui demanderai à l’occasion.
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