Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Orléans est globalement une ville plate, avec très peu de relief. Il y a une célèbre marque de moutarde qui relève le plat, mais localement c’est une vinaigrerie, non moins fameuse, qui s’y colle. Parlant vinaigre, on n’attrape pas les mouches avec, donc, pour vendre le quartier d’affaire après se bâtir au cul de la gare, il faut relever le plat du « fleuve ferroviaire » et suppléer aux 2 tunnels plébéiens ; non pas par la construction d’une banale passerelle, « semblable à une b*te »¹, trop commune et pas assez chère, mais par un téléphérique ou plutôt un « tramway aérien ».
Les téléphériques sont à la mode, Orléans suit le mouvement, rien de plus.
Les téléphériques sont coûteux à l’installation, coûteux à l’entretien, la populace paiera les caprices présidentiels.
La gare de Fleury a souffert des diverses politiques locales. À l’avènement du chemin de fer, les notables ne voulaient pas du train « en ville », d’où la construction d’une gare à Fleury-aux-Choux. Au lendemain de la guerre, se pose la question de garder, ou pas, une gare cul-de-sac à Orléans, lors de la construction de la première ligne de tramway, le projet fauxcialiste n’a rien fait pour favoriser un projet avec une gare de Fleury remaniée, avec une façade sur la RN20, comme à Nantes.
L’espace récupéré en supprimant la gare d’Orléans aurait pu être utilisé pour « verdir » la ville, construire des logements sociaux ou étudiants… Bref l’équipe avait préféré artificiellement faire partir les trains d’Orléans — aidée en ce sens par les dirigeants de la société de chemin de fer — les suivants ont emboîté le pas, construit un hangar qui prend l’eau, dans lequel il fait froid en hivers, et dépouillé la gare de Fleury-les-Aubrais de ses trains.
Vous avez dit « mise en commun des synergies et des énergies » !
Actuellement, circuler à vélo autour de la gare de Fleury n’est pas aisé, pas difficile non plus.
Il fort probable d’arriver par le cimetière, bvd Victor Hugo, la bande est emprisonnée dans un boudin de ciment continu (peu large, sale, attention aux écarts) :
ou par la rue de Joie. Suivant votre aptitude à rouler, vous prendrez ensuite la rue Lamartine, une rue hybride à la fois plate-forme, trottoir, chaussée et parking
— peu confortable mais fort fréquentée par les cyclistes — ou vous prendrez la rue Labonne, une rue non aménagée mais où circuler ne signifie pas slalomer. Vous voilà à la gare de l’agglo.
Certains cyclistes garent leur monture dans le parking, d’autre aux anneaux, d’autres encore ont des vélos pliants et prennent le train avec 😉
En venant des villes périphériques, soit vous circulerez sur la plate-forme du tram — rue Lamartine — soit vous respecterez le code de la route au sens le plus stricte et circulerez rue Dubois.
La question qui se pose face à la laideur de la chose c’est pourquoi ?
Le tramway est gris, la ville minérale, le quartier tristounet, ajouter une merde clignotante ne va rien changer. Nous ne parlerons pas ici des personnages mise en scène dans le film de propagande, ils ne sont en rien représentatifs des usagers actuels de la gare.
Et les vélos dans tout ça, c’est quand même l’objet de ce jouèb et de ce billet, les voila absents des images (en vert la bientôt ancienne piste cyclable, en bleu le tunnel existant, le second tunnel est beaucoup-beaucoup plus loin pour les personnes cibles du quartier affairiste) :
La bande actuelle, rue Labonne, contre-sens en partie au départ de la rue Dubois puis bande à part entière devant le parking & le supermarché, ne sera qu’un souvenir. Le fait qu’elle soit occupée parfois par les déposes plus-ou-moins minutes montre bien que c’est le genre d’équipement qui gêne.
Pour 350m de traversée (entre 1,5 et 2 km par le pont de joie ou le tunnel), pour le prix de 5 passerelles, pour faire moderne, pour un caprice, on fait disparaître les vélos. Point !
¹ cékikadi le gros mot ?
Un pouce levé pour le jeu de mot du titre de ton billet. 🙂
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Une nuit blanche avec des cigarettes pleins le cendrier et une bouteille de whisky vidée, tu sais comment sont les reporters « de terrain ».
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