Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
— Toi tu dois savoir, trouve moi le chemin pour St Aignan
— Heuuuu. Loire à vélo
— Oui mais avant, j’ai peur au pont George V, il y a trop de voitures et sur le trottoir, il y a du monde. Tu crois que avec un vélo électrique je pourrai rouler sur les rails du tram.
— Heuuuu. Le vélo électrique n’est ni la solution pour se déplacer en ville , ni pour les pavés du tram, ni pour tes peurs. Et pour ton chemin, il y a une appli qui pédale à ta place, si c’est pas cool ça !
— T’es con ! Je sais pas comment ça marche. Aide moi plutôt.
— Pluto© c’est l’ami de Mickey©, tu vas d’où à où.
— Je suis rue Piedgrouille et je vais place St Aignan.
— C’est pas très compliq…
— J’ai peur à vélo, et il n’y a rien.
Ahhhh, ces néo-cyclistes qui croient que les équipements cyclables vont sauter la nuit après que les roues de la voiture ont fait un dernier voyage l’hivers.
Donc un billet qui analysera succinctement 3 itinéraires.
Peu d’équipements, mais peu de difficultés.
De la rue Piedgrouille à l’hippodrome, ça roule assez bien. Il faut passer le dessous de la RN20 c-à-d le pont Joffre — limité à 50 km/h, avec radar auto, chaussée interdite aux vélos — sur un trottoir compliqué à prendre, difficile à circuler, complexe à quitter ; passer sosu le pont pour prendre l’avenue de Trévise puis se démerd débrouiller sur le quai de Prague jusqu’au pont Georges V.
Passé le pont, rive droite, faute d’équipements de qualité, il y a le trottoir qui s’offre à la cycliste sur 200m puis la Loire à vélo avec ses potelets, les piétons, les automobiles, la chicane sous-préfectorale…
Dans mon esprit, jusqu’au rond-point, le chemin se faisait sur le trottoir pour pallier aux crainte de la personne. Passer le rond-point, si ce n’est pas dangereux en soi, a été rendu complexe présentement et il n’est pas rare de voir des cyclistes « dans le rond-point » en lieu et place des trottoirs assignés.
Ceci est encore plus flagrant dans le sens contraire, la bande peinte sur la chaussée le long du jardin des plantes se termine tôt et vous êtes dans le rond-point avant de comprendre qu’il fallait monter sur le trottoir, passer le panneau « interdit aux vélos » pour pouvoir prendre le cheminement attendu.
Revenons dans le sens de circulation en direction d’Orléans, la suite du rond-point et le quartier ont été filmés ici (>fr), rien de plus à dire. Reste le point noir du pont Georges V.
Voici finalement ma proposition :
Certes, en examinant la longueur il y a quelques 2 kilomètres de plus au compteur. Et alors comme dirait l’autre. La rue Piedgrouille reste la rue Piedgrouille, même appelée rue Pierre Laroque,
il faut tourner à gauche vers la rue des Htes Levées en direction du pont de l’Europe
Pont de l’Europe seulement « autorisé » aux vélos
Et c’est tout ! Ensuite, c’est la Loire à vélo, la difficulté résidera à faire attention en traversant la tête du pont Georges V, mais rien d’insurmontable.
Cet itinéraire pour la néo-cycliste est le meilleur car elle sera toujours en mouvement, et le mouvement, c’est la vie. Elle ne sera quasiment jamais en contact « étroit » avec les piétons. La rue Piedgrouille comme la rue des Htes Levées sont ouvertes aux automobiles, mais, quoique passantes en journée, ce ne sont pas des autoroutes.
L’itinéraire propose 2 kilomètres supplémentaires mais combien de tracas en moins, de sécurité et de sérénité en plus, de la cyclabilité en continu pour la débutante.
En prime, même le dimanche, il y a des #GCUM
2 km à 15 km/h de moyenne ça ne fait jamais que 8 minutes. Sachant qu’entre le pont de l’Europe et le pont George-V, c’est très roulant (avec le vent d’ouest dans le dos, il est très facile d’atteindre les 25 km/h).
J’aimeJ’aime
Comme c’est une personne qui hésite beaucoup à monter à vélo, je lui ai vendue les 2 km comme du « non-arrêt », à elle de le tester au retour dans le sens St Aignan-Piedgrouille un de ces soirs…
J’aimeJ’aime