Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Rappel : nous sommes maintenant la mégalopole de référence dans la galaxie et la traduction de ces petits films n’est pas une forme de cynisme au regard des réalisations locales — nous sommes les meilleurs — mais elle donne objectivement un point de vue sur une politique « vélo » digne de ce nom.
Rappel bis : avant de commencer une année nouvelle, il est de bon ton de finir ce qui a été commencé un jour — même si en 2017 l’effroyable vérité a vu le jour (>fr) — breeeee ! J’en tremble encore.
Attention, je ne parle toujours pas un traître mot d’anglais, il y a donc beaucoup d’arrangements avec ce qui est dit.
Cet épisode présente différents usages des vélo-cargos : transporter une fée, ou Mikael Colville-Andersen lui-même…
Comme c’est un usage nouveau du vélo, le réseau doit s’organiser. Il y a environ 40000 cargo-bikes à Copenhague, 6 % des habitants, 24 % des familles avec 1 ou 2 enfants, 70 % des personnes équipées d’un vélo-cargo en ont une utilisation en remplacement d’une automobile, et nombreux sont ceux qui y voient une seconde voiture.
Plusieurs cités européennes voient dans le cargo une solution aux problèmes logistiques de la voiture. Il doit être pris au sérieux dans plusieurs aspects :
Par ailleurs, c’est un équipement unisexe. Les femmes sont plus de 55 % des cyclistes, et beaucoup utilisent le vélo-cargo.
Lors de la promotion de la cyclabilité, c’est un aspect à prendre en compte, mais tous les aspects doivent être considérés (feux, signalisation, accessibilité…). Beaucoup de villes buttent sur la différentiation des usages en fonction des sexes ; le cargo aplani ce problème.
Cet épisode parle des « lignes de désirs », cet espace utilité à l’usage non-planifié dans les documents de planification ou de prévoyance.
Comme le son est mauvais, je pose un lien icitte (>fr), vers le billet d’Olivier Razemon. C’est de toute façon mieux écrit que ce que je ne saurai traduire de la vidéo.
Le dernier épisode parle de la façon de concevoir la ville. Les habitant⋅e⋅s de Copenhague sont très très très très très chanceux⋅ses d’avoir aux commandes une génération d’hommes et de femmes qui comprennent les enjeux et font ainsi de la ville un endroit agréable.
Des investissements importants ont été faits envers les infrastructures cyclistes (ponts, chaussée…), les différents usages des transports sont pris en compte (de piétons à bateau) même si cela ne va pas sans mal. La finalité de la politique est de faire de la ville un espace qui laisse respirer ses habitants.
Regarder le passé pour bâtir le futur des 100 prochaines années. Ce choix fait par Copenhague doit guider les autres villes dans la recherche de solutions « soutenables », dans lesquelles se déplacer est agréable, sur quel que soit le moment de la journée ou son activité.
Orléans Métropole travaille à la cohérence du réseau cyclable avec :
– des itinéraires urbains en continuité avec les pistes existantes¹,
– de nouveaux itinéraires de balades² créés dans le cadre du projet Loire trame verte : boucle en forêt d’Orléans, liaison Loire-Loiret, sentiers promenade en bords de Loire…
– la mise en place et l’exploitation d’un système de location de vélos en libre service et l’installation de parkings vélos sécurisés.
Mais il faut du courage pour cela, et surtout ne plus nous mélanger avec les piétons, tant dans le monde virtuel c-à-d sur le site de la mégalopopole que dans la vie réelle.
Les pays nordiques n’ont pas construit de pistes cyclables en claquant des doigts ou « en poussant les murs », mais en prenant de la place sur les files de circulation générale.
Tout un programme politique qui ne semble ni vouloir ni pouvoir percer à ce jour.
¹ ndr : comme rien n’existe, cela va pas être facile de relier du rien à d’autre rien, sauf pour les tenant⋅e⋅s de la vacuitude.
² « itinéraires de balades » : ceci explique cela. Dans un des films, il se dit que le début d’une politique cyclable est de prendre au sérieux ce mode de déplacement.
Commentaires récents