Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Un billet dont le titre ressemble à un problème d’échec ou à des attaques d’une bataille navale, pardon la bataille du bitume, avec une stratégie d’évitement des feux dans un premier temps, 3 petites courses cyclomatinales dans un second temps.
Un soir, j’ai croisé une petite C3 déguisée en 2CV Charleston. Nous vivons une époque de faux-semblants, et cette automobile est un ersatz d’art de vivre, un succédané vendu par des hordes d’invasions barbaro-commerciales. Les propriétaires ne désirant que l’apparence de la Deudeuche, surtout pas les inconvénients. Chacun vit comme il peut. Cette voiture n’étant pas très commune, je ne pense pas me tromper en pensant l’avoir croisée — sur mon destrier — par 2 fois.
Mon trajet est le bleu. Malgré le nouvel aménagement de couleur maronnasse du quartier Coligny, je circule sur la route, pour une simple question de sécurité. Il y a de la rue Leclerc au boulevard de Québec, 6 feux pour le vélo (comme pour n’importe lequel des véhicules sur la chaussée). Sur les 6 feux, 4 étaient au rouge.
Le trajet rouge foncé est celui de la voiture. Il y a 5 feux.
En images :
Nous n’avons pas fait la course, autrement je me serai risqué « allée de la concorde », et sans forcer, je pense que je l’aurai emportée.
Je me questionne cependant sur les choix faits par l’aménageur dans la distribution des flux, ou plutôt sur les non-choix, car en dehors de « vouloir » faciliter la circulation des voitures au détriment du flux des piétons et du flux — à différencier — des vélos.
Le choix rouge, stratégie d’évitement, est peut-être le résultat des années de travaux dans le quartier — tout ça pour ça — et représente une forme d’irrationalité dans le fait de quitter un quartier, prendre la RN20 avant de ré-intégrer le même quartier.
Le trajet matinal est assez régulier, dans les lieux — à cause des travaux rue du faubourg St Vincent (et des casse-roues à venir) — et dans l’horaire. Ceci fait que les cyclistes croisé⋅e⋅s sont souvent les même.
Analyse des 4 trajets :
Le tracé jaune comporte 2 feux. Il y a deux types de cyclistes qui l’empruntent : les bons cyclistes et les mauvais cyclistes.
Un bon cycliste, ou une, est une personne. Tu lui donnes un vélo, elle monte dessus et actionne les pédales reliées par un axe au pédalier. Le mouvement de ce dernier est transmis par la chaine à la roue arrière. L’équilibre est réalisé à l’aide de la roue libre de devant, qui très souvent est aussi la roue qui est utilisée pour choisir la direction. La pierre de faîte de l’édifice est le « bon » cycliste.
Le mauvais cycliste, ou la, est une personne. Tu lui donnes un vél… C’est pas pareil !
Par exemple, le tracé jaune est souvent suivi par un d’jeune qui monte un mono-pignon. Il débouche au carrefour, depuis le trottoir de la rue E. Vignat, prend le trottoir G-M. Riobé, et enfile l’étron jusqu’à la gare (par la plateforme du tramway). Peut-être est-ce un avantage de la jeunesse, il va vite, très vite. Si vous êtes devant lui dans l’étron, vous le gênez. Si vous êtes derrière lui, il vous plante, presque sans égards (mais avec une bonne stratégie, avec la connaissance du terrain, vous pouvez l’emporter). Pour avoir fait une « course » symbolique, le tracé vert est plus rapide.
Autre exemple, il y a un individu qui emprunte le même tracé jaune, en mode « la mairie pense pour moi ». La première pensée est que justement, c’est un bon tracé pour lui, mais finalement non. Le résultat est catastrophique. Sortir du trottoir Riobé n’est pas facile pour lui, circuler dans l’étron n’est pas sécurisant. C’est un mauv…
En quasi parallèle il y a le tracé bleu, un tracé qui comporte 4 feux.
Cela est peu visible sur la carte mais la circulation se fait sur la chaussée rue E. Vignat, sur la chaussée, rue G-M. Riobé, dans l’étron du cimetière, sur la chaussée rue L. Labonne (en lieu et place de la plateforme du tram, rue Lamartine).
Face au tracé jaune, il est un poil plus rapide jusqu’à l’étron, moins rapide à sa sortie, peut-être à cause du crochet pour éviter la plateforme (cela ajoute 2 feux).
Le tracé rouge comporte 2 feux et est le plus direct des 4, pourtant, c’est celui que jamais je n’emprunte (sauf un jour pour cause de neige), principalement à cause de l’étron qui longe le cimetière. Il y a un cycliste qui le fait souvent le matin, avec un super-top vélo. Pour avoir fait une « course » symbolique, le tracé vert est plus rapide.
Le tracé vert comporte 4 feux, et pourtant, c’est — le petit doigt en l’air — le plus rapide.
Il faut dire que c’est celui sur lequel est le moins intervenu l’aménageur municipal. Si le côté V. Hugo du cimetière est pourvu d’un étron, le côté Lamartine est un sens unique pour que les automobiles aillent au plus vite à la gare. Le sens opposé est réservé aux bus-taxis-vélos et aux riverains. Ce double sens est par contre peu agréable par temps de pluie.
Le peu d’aménagement explique pourquoi la circulation est facile, fluide, souple et rapide. Le tracé vert est uniquement un tracé de chaussée (il rattrape la rue L. Labonne avant la gare). La principale difficulté réside au niveau du carrefour E. Vignat / Lamartine (entrée du cimetière) où les 2 voies sont des reliques du pétrolitic sur lesquelles l’aménageur ne semble pas vouloir intervenir. Pourtant l’endroit gagnerait à être simplifié.
Point de vue des appliquettes, l’une me donne raison, l’autre pas, mais la distance de 1km 800 est la même :
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