Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Le livre raconte l’histoire de Gino Bartali, un cycliste par deux fois champion du Tour de France (1938 & 1948) et par trois fois du Giro (1936, 1937 & 1946). Cependant, ce n’est pas un livre qui parle « bécane », loin de là, il raconte le destin d’un héros ordinaire.
Au départ de l’histoire racontée, quelques témoignages, des coupures de presse, et nous voici au début d’une vie, celle d’un ouvrier, un jeune de 12 ans, ce n’est pas une erreur, l’époque l’explique, nous voici au début de l’histoire jusqu’au début des années noires, celles du fascisme.
Dans ces années de régime totalitaire, la cité du Vatican est encore en train de négocier l’étendue de ses terres dans une Italie encore jeune. Dans ces années sombres, ce sont chez ces même catholiques que vont naître les premiers résistants.
Pour le jeune ouvrier, la chance à saisir fut que son patron était coureur cycliste.
Bartali s’intéresse aux courses et finalement y participe, pour gagner. Il est aussi catholique, très croyant et il ne désire pas être « instrumentalisé » par le régime de Mussolini. Quand certains lui demandent de faire le salut fasciste, Bartali préfère se signer. Quand certains lui proposent la carte du parti, il fait bénir son mariage par le pape Pie XI, celui qui coupa la lumière du Saint-Siège le jour de la venue d’Hitler.
Je ne veux pas faire trop de commentaires sur ce livre, très facile à lire, très agréable. L’auteur, Alberto Toscano y explique comment l’archevêque de Florence, Elia Dalla Costa, insista pour faire du, déjà, champion cycliste un facteur de la liberté. Pour cela, il fallait faire passer des faux papiers. Les tubes d’un vélo peuvent être démontés, un « ex » mécanicien sait cela, il sait également que les dit-tubes sont creux.
Le champion sait aussi que nombreuses sont les personnes qui le laisseront passer, puisque « connu », il sait aussi que sa venue peut provoquer la cohue… plus que tout, il comprend sans mal que sans son action, beaucoup de personnes peuvent perdre la vie.
La guerre terminée, le grimpeur ne désirait rien de plus que monter à nouveau sur un vélo… pour gagner.
Bartali le toscan fit les beaux jours du cyclisme italien dans les années 30 et 40 et sa rivalité avec Fausto Coppi est mythique. Retour sur la vie d’un champion et d’un juste qui s’opposa au régime de Mussolini et qui fournit durant l’occupation nazi (et à vélo !) de faux papiers à des juifs entrés en clandestinité.
Commentaires récents