Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Orléans est une ville d’accueil ! Pour tous et toutes, cela dépend… cependant, pour accueillir dignement les dirigeant⋅e⋅s de la Bordurie, Orléans ne ménage pas sa peine. Et c’est à l’honneur de la cité de la pucelle.
L’aménagement a été claironné comme la merveille des merveilles :
Toutefois, il ne s’agit pas d’une « piste » cyclable à proprement parler, mais plutôt d’une « bande » cyclable. La différence ? La bande cyclable qui sera aménagée fera 1 mètre 50 de largeur, alors qu’une piste cyclable est plutôt calibrée à 2 mètres, voire 2,50 m de largeur. Dans la pratique, les voies automobile sur les boulevards Rocheplatte et Jean Jaurès vont être rétrécies, pour permettre la création de la bande cyclable, suivant un itinéraire que détaille Lise Lemaire-Leroy, responsable du pôle maîtrise d’œuvre à la ville d’Orléans : « On va partir de la médiathèque, on sera donc sur la chaussée, on va traverser le boulevard St Jean, puis le faubourg Madeleine ; après, on prendra la contre-allée (juste après la rue Alexandre Caboche, au niveau de l’immeuble Groupama) pour rejoindre le square de la Pergola, et on pourra traverser de manière sécurisée à côté des passages piétons pour gagner le quai Barentin et donc la Loire à Vélo.
La dame avait déjà sévit dans la Rep’ :
Sérieusement ! Mesurées, les bandelettes s’approchent péniblement du mètre :
Le même avait déjà filmé la chose (>fr), et votre serviteur n’avait pas manqué de l’ouvrir ici (>fr-ce cyber-cahier) et ici (>fr-ce jouèb), un peu désabusé, mais c’est parce que je suis pas très gai comme individu, je vois tout en gris, un peu comme cet autre touitos :
La mairie d’Orléans accueille la Bordurie. Première leçon de vocabulaire afin de ne pas décevoir nos généralissimes hôtes :
Amaïh* la Bordurie, et longue vie aux dirigeants de la métropole d’Orléans et à ceux de la Bordurie.
Il faut saluer plus particulièrement le courage de Lise Lemaire-Leroy pour imposer un tel cheminement : départ aux ordures, passez la bordure — sans tomber ni de vélo ni dans le jeux de mot facile — et faites des créneaux. Le créneaux à destination des cyclistes est l’unique action municipale pour protéger la frontière du château fort automobile.
« Un truc super ! » s’exclamera un des nombreux chefs bordaves, ou une cheffe, en exil dans la cité johannique. Sans aucuns doutes ! Passé le trottoir avec son cortège de sots et ressauts, diaporama des activités borduresques :
Pristzy* ! Quelle belle et bonne utilisation des 70000€00 par les pouvoirs en place. Mais il faut trouver la hôitgang* de l’équipement en or. Ah, c’est derrière le sztôpp* — présentement, un feu à destination des automobiles — qu’il faut~faudra contourner :
Une représentante du groupe local de l’Orléans-cycle-chic (>fr-Mastodon) s’essaye à la chose :
Quelle beauté, quelle magnificence, quelle… absence de qualificatifs devant la praticité de l’œuvre. La cycliste pose un pied, une fois, deux fois, mais, au final, c’est le manque d’habitude devant de telle réalisation que ses hésitations trahissent. Ou alors, elle est une envoyée spéciale de la mairie d’Orléans et de son syndicat d’initiative pour vérifier la qualité extraordinaire des équipements achetés à la Bordurie.
Une chose est certaine, les généraux de l’armée bordure seront bien traités le temps de leur séjour à Orléans, et ça, c’est top super cool !
Note : les extraits du lexique bordure sont tirés de la page ouiskipédia (>fr) consacré à ce petit pays si injustement maltraité dans l’actualité internationale.
amaïh ! = salut !, vive !
pristzy ! = juron (< Fr. sapristi)
hôitgang = sortie (< Néerl. Uitgang)
sztôpp = stop
Bravo ! Quelle rigolade ! 😀
Que devient le « à côté des passages piétons » de Lise ? Une fois les blocs en plastique rouges et blancs enlevés sera-t-il toujours nécessaire de faire le tour du poteau ?
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J’ai fait le choix de passer par côté du second haricot car, comme dit l’autre « une bordure, ça va quand il y en a une seule, c’est quand elles sont trop nombreuses que cela devient dangereux !».
Au niveau du feu, je n’ai pas la moindre idée de ce qui attend les cyclistes sous les plots d’Eurovia©… la plage peut-être.
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