À la neige

Ce n’est pas avec ce qu’il est presque tombé ici ou là que nous pouvons raconter quoi-que-ce-soit ! Alors la neige, ou tu tombes, vite et bien, ou j’achète un gros diesel tout gris, je vote comme la mairie, je m’installe avec les représentants du p’itit jaune dans un rond-point et j’fais en sorte de participer au réchauffement climatique « pour-de-bon », avec sono, barbecue et danse des canards.

Nous sommes en janvier ! C’est normal que tu sois là présente. Il n’y a pas à te craindre — quoique, je dis ça mais 🙂 — il faut seulement veiller à protéger les extrémités :

• une paire de soquette fine et une grosse chaussette par dessus (et des chaussures) ;
• 2 paires de gant, une fine et une moins fine (car en dessous de -5°C, à vélo, le truc du gant en latex n’est plus valable) ;
• 2 tee-shirts (et une veste par dessus) ;
• 1 seul bonnet car nous n’avons qu’une tête.

Epicétou ! Ha si ! Boire chaud, manger et avoir un vélo.

Quelques bons conseils :

A t-on peur de pédaler dans la neige?
Oui, si on pense qu’on va tomber et se faire mal.
En revanche, avec quelques précautions, on arrive à rouler.

• À lire sur le blog VéloMaxou (>fr)

À la neige !

Ô Neige, regarde, cette forêt toute tristounette de ne pas avoir, attention poésie convenue « son blanc manteau qui étouffe les sons et devant lequel nous ne sommes rien. La neige change notre regard. » :

Regarde le vieux rail oublié de l’aérotrain, ses piliers ne tremblent même pas face au spectacle que tu offres :

Regarde cette perspective, elle ne ressemble à rien, il y a du gris, du brun-vert, du blanc, c’est n’importe quoi, c’est du travail bâclé :

Même l’éclipse de la super-méga‑extra lune bleue de sang (de sa mère en short) a fait mieux côté spectacle, pour qui se lève tôt ! Alors la neige, on se bouge un peu les flocons et on tombe, lentement mais sûrement.

Soyons clair, demain est une seconde chance pour faire mieux. Personne ne demande une couche d’un mètre comme dans les Pyrénées ou encore trois comme en Autriche, seulement quelques centimètres, dix par exemple, de quoi tenir une semaine, et après, on en parle plus, sauf entre nous, une bière à la main. D’accord !

Sinon c’est bien simple la neige, on t’annule pour 2019. Tu ne figureras dans aucunes mémoires (sauf celles des pleureuses en SUV des JT de TFN1 ou BFN-TV, mais là, c’est du gros parigot hors compétition en général).

• Quand on pense que au Canada, « l’opposition » roule à vélo à près de -40 (>fr) alors que les nôtres, de l’oppositude, ils et elles… non, rien !
• Quand je pense, en lisant la PQR, qu’il a neigé dans le département des « tuuuut », en un seul endroit, son presque sommet, situé sur l’itinéraire de ma randonnée prévue pour la mi-février, je bouderais presque, si ce n’est que d’ici là, les 2 lacs, eux aussi sur le chemin, déborderont, les rivières sortiront de leur lit, les sentiers seront sous la boue gelée de l’hiver triomphant, les sauterelles carnivores seront en train de dévorer les dernières vaches rouges avant de m’attaquer, si ce n’est un ours ou un loup… si ça s’trouve.

Alors, la neige, tombe mais ne déconne pas non plus !