Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Ce titre est trompeur au regard de ce dont parle le billet — les distances #vélotaf équivalentes & le chemin de l’enfance — mais je n’ai pas trouvé mieux.
Quelques voisins m’ont affirmé, haut & fort, que « faire du vélo dans les montagnes de Beauce, c’est facile, mais ICI, il y a des collines partout, et puis, l’hiver il pleut, l’été il fait chaud, les routes ont des virages… » vous avez les même voisin·e·s dans votre entourage.
Il est vrai que je me suis longtemps posé la question de ce que je ferai en local, même si un grand nombre de « leurs » déplacements est inférieur à 10km.
Je suis plus grand plateau que grand débat ! Je laisse vite la partie, mais je n’en pense pas moins. Après l’Arbre et ses 353m (>fr-ce cyber-cahier), je m’étais promis de grimper LE sommet de la Charente à vélo, cela tombe bien, il est derrière chez moi avec ses 368m.
En regardant le compteur, j’ai bien vu que un peu avant le chemin de pierre — la partie jaune de CycloGraph — j’étais à la distance habituelle de vélotaf… avec un temps équivalent.
Il est certains que par un temps de neige (15 jours par ans) ce n’est pas une belle route, même en automobile. Il peut en être dit autant par un temps de pluie (30 à 40 jours par an) où gravir les petites routes et passer les collines ne sont pas choses agréables. Mais ce n’est pas irréalisable, encore moins après l’achat d’une électrocyclette.
Finalement, le Rocher aux oiseaux, c’est ça :
Dans un voyage, le plus important est le chemin… symbolique le chemin. Présentement, il est de cailloux coupants, de terre et à 6 %, mais une bonne randonneuse peut faire 2 km en mode « gravel » :
Je ne suis pas là pour faire la leçon à qui que ce soit. A priori, rien d’impossible dans le fait de faire 10km pour aller travailler, il manque peut-être un peu de volonté et de l’organisation (car la vie à la campagne n’est pas toujours une partie de plaisir), sans oublier quelques infrastructures (arceaux, bordures à 0).
Le retour du Rocher aux oiseaux se passera sans problèmes majeurs, un coucou à la famille et youpi la vie est belle. Dans ce lien, il y a des photos de l’été dernier (>òc-rapieta).
400m est la distance que fait une jeune retraitée dans le village pour aller chercher sa petite fille (15ans) et la mener, en automobile, à l’arrêt du bus situé… devant chez la mémé. Donc cette personne fait moins d’un kilomètre…
« On en voit tellement à la télé !
— Mais quand même. Vos gamins en faisaient bien plus ?
— C’était pas comme maintenant !»
Je ne suis pas pour m’embrouiller avec le monde, et je peux comprendre que pour une adolescente la nuit n’est pas mère de sûreté, mais dans un village de moins de 100 âmes, un « estrangier » rôdeur est/serait vite repéré. Ce qui est vrai pour la voisine, l’est pour certaines personnes dans ma famille, personnes dont les enfants n’ont le droit de ne rien faire dehors… encore moins du vélo.
Il est vrai que mes parents nous laissaient, l’été, rentrer à pied du collège distant de 7km. Je mesure aujourd’hui quelle liberté c’était (malgré les conditions à remplir)(cela n’empêche pas ma mère de me crier dessus quand je rentre de la gare à pied, car la marche c’est pour les pauvres — nous sommes riches d’une auto à la maison — et les promeneurs le dimanche).
Il se trouve que dans les villages, tout le monde avait un vélo. La carte ci après montre le circuit type du mercredi pour porter des devoirs à celui, celle, qui avait manqué l’école (primaire) ou qui n’avait pas pris le car pour le collège le matin.
Je vais clore ce billet ici avant de virer « vielh cobilh », clore en vous laissant un peu de lecture sur ces enfants qui ne sortent plus :
Ce phénomène de limitation du champ d’exploration de l’enfant a été expliqué par William Burd, un médecin britannique qui a étudié les déplacements des enfants au long de quatre générations. En 1919, un jeune de 8 ans pouvait se déplacer seul jusqu’à plus de 10 km. En 1950, cela se réduisait déjà à un rayon de 2 km. En 1979, la limite était de 1 km. Aujourd’hui, l’autonomie ne peut plus s’exprimer que jusqu’au coin de la propriété.
C’était mieux avant ?
J’ai recopié un extrait sur http://saintyrieixlaperche.wordpress.com Merci
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