Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
« Faire Pâques avant les Rameaux » est une expression populaire, désuète de nos jours, pour communément dire des personnes qui faisaient des enfants avant le mariage.
Après l’éclosion ratée (>fr) la ville de Fleury continue dans sa politique contre les cyclistes avec un équipement « hors sol ».
Tirée de la carte participative (>fr), voici la carte de l’endroit :
Petit aperçu du quartier, une rue après l’autre.
À la gauche sur le plan, il y a la rue Marcel Paul dont l’aménagement très peu qualitatif — utilisable et confortable pour les piétons — date de 2017.
Je ne passe plus par là depuis l’aménagement car circuler sur la chaussée est devenu plus dangereux. Les automobilistes ayant vu un panneau bleu carré, sont persuadés qu’il nous faut rouler sur ce qui n’est au final qu’un trottoir, ils klaxonnent beaucoup. Bien évidement, jamais, au grand jamais, ils n’ont parcouru les méandres de l’étroit boyau de bitume, sans oublier l’inénarrable changement de côté au changement de commune, même sous « le toit unique de la mégalopole d’Orléans ».
À un moment donné, il faut peut-être arrêter de faire des aménagements de la mort pour les cyclistes (et piétons) et oser installer 2 ou 3 ralentisseurs à l’attention des automobilistes sur les voies d’accès et de sortie de la voie express.
En bas du plan, il y a la rue Barruet. C’est une simple rue. Passées les piles de la voie express, la rue craint plus-que-tout au niveau de la société d’armement (les employé⋅e⋅s en ce lieu sont là pour vous éliminer, en véhicule individuel, en minicar…).
À l’intersection de la rue Anatole France, elle n’est dangereuse que par la présence des automobilistes qui ont une vision fantaisiste du code de la route :
– Après avoir rattrapé un bagnolard qui avait grillé le cédez-le-passage et m’avait « poussé » dans la bordure, ce dernier, surpris d’être rattrapé, m’explique après une vague excuse, qu’il avait bien vu mon phare, que je porte un casque, MAIS que je n’ai pas de gilet jaune. Le rétroviseur d’une Fiat© indéter-minable est solide puisqu’il ne s’est pas décroché.
– Une mère de famille dans le même cas de figure, m’explique, donc aussi à sa progéniture, que, il y en a marre des vélos partout ! Pour info (petit doigt en l’air) au quotidien, entre 07:45 & 08:00, je ne croise pas plus de 5 cyclistes, entre 17:30 & 17:45, pas plus de 10, même l’été.
En haut du plan, il y a la rue des Marais qui, du rond-point, longe l’entreprise d’armement. L’espace est assez large pour séparer les piétons des cyclistes ; nous sommes ici à Fleury. Il n’y a que 1 ou 2 dos-d’ânes. L’équipement n’est balayé qu’une fois le 36 du mois, attention aux bris de verre.
Au départ du même rond-point (hors cadre), la rue de Montaran parallèle n’est pas un aménagement. Il n’y a que Saran pour croire qu’un trottoir avec un panneau « vélo au pas » ou « vélo autorisé » fait un aménagement cyclable.
De l’intersection, rue des Marais – rue de Montaran, (aire de stationnement « visiteurs » de l’entreprise de destruction), jusqu’à l’intersection avec la rue Anatole France, des 2 côtés, c’est presque un équipement de qualité hors les bris de verre, les dos-d’ânes, les bordures. Au quotidien il est praticable sauf si des camions stationnent dessus.
Points de vue et images de la chose.
Les travaux sont bientôt terminés (peut-être le sont-ils, mais alors il y a des manques en signalisation et en peinture) et ils laissent voir les dégâts. Hors les probables travaux sur les réseaux, le revêtement a été refait en partie, non sans besoin. Il y a eu création d’un pseudo-ralentisseur, d’un jardin de cailloux et la boite postale a été protégée des #GCUM.
Ébloui par… le soleil, uniquement le soleil, je n’avais, le premier jour, pas compris qu’un équipement avait été installé à notre intention, pas avant le premier coup de klaxon et les gestes du conducteur … sur la gauche.
Les travaux ont amélioré la vie des usagers du bus, et c’est surtout ce qu’il faut en retenir.
Pas un des cinquante milles touristes à sacoche espérés par la mégalopole n’est attendu à cet endroit-ci.
De l’avenue de Verdun (hors carte), il n’y a que quelques tours de roue pour joindre la voie verte de la Tuilerie. Cette voie pourrait être utilisable d’un côté pour du tourisme « vert » (forêt d’Orléans) ou pour aller à la prison de Saran, en passant par ci-après la rue de Montaran (présence d’un centre d’apprentissage) ; de l’autre côté, elle est utile pour la desserte de Semoy, de la forêt également, de l’hôpital psychiatrique, de l’abattoir. De l’avenue de Verdun à la voie verte de la Tuilerie, il n’y a que quelques tours de roue, à quoi bon les rendre agréables.
Mon petit doigt me dit que, même avec cette « mot-de-5-lettres », je peux rester sans crainte sur la chaussée car au feu est resté le panonceau « tournez à droite » ; il envoie les cyclistes sur un trottoir peu agréable, mais pratique (en rouge sur le plan).
En voulant prendre la rue de Montaran, comme l’ensemble du carrefour n’a pas été refait, il y a de la bordure qui fait le trottoir, même tôt le matin.
Ce jour-là, il faisait beau. Pour le plaisir d’ajouter 1km à l’opération KGB (>fr), autant faire un petit détour dans les méandres de la voie verte de la Tuillerie avant de joindre la rue de Montaran, côté Saran.
Vous pouvez voir que, à droite, le cycliste ne s’emmer… ne s’embête pas à circuler sur le trottoir, sans oublier qu’il semble avoir plus de 8ans.
Nous prenons à gauche, pour quelques mètres de peinture. La peinture n’est rien de plus qu’une très mauvaise croûte. Il manque des boutons d’appels.
Passées les bordures de l’équipement qui date des années 70-80 du siècle dernier, nous voila sur la pist… la bande, et la présence des piétons en cet endroit nous renseigne sur ce qui est passé par l’esprit des aménageurs des temps anciens.
Enfin la nouveauté, qui finalement ne ressemble à pas grand-chose : un chemin de calcaire, une bande de bitume prise entre 2 rails — ce qui nous renseigne sur la largeur, inférieure au 1,5m préconisé pour une piste unidirectionnelle — d’une voie de chemin de fer. Cela est censé être à double sens.
Un équipement « vache qui rit », utilisable une fois sans grand danger, un équipement au final sans saveur, sans qualité propre qui ne nourrit en rien le cycliste du quotidien. À la sortie de la chose — probablement pas terminée —, des barrières risquent d’être installées.
En l’état, pour des questions de sécurité surtout au niveau de la sortie du truc, mieux vaut rester sur la chaussée non pas faire un énième détour pour 200-300m de sûreté…
Étrangement, il y a encore des enfants autorisés à jouer dans la rue :
Le débouché de la très longue rue Anatole France en son croisement avec l’avenue de Verdun :
la même avenue de Verdun qui souffre du manque du manque d’un panonceau « tournez à droite » :
Pourquoi un tel équipement, relié à pas grand-chose ? Pourquoi tant d’absence de qualité dans un équipement destiné à… ? Destiné à qui d’ailleurs ?
Le pognon de dingue que cela a probablement coûté n’aurait-il pas pu être utilisé à l’amélioration de l’existant rue de Montaran. Nettoyage, réfection des intersections en rendant le trottoir-piste le plus plat possible, refonte complète de la partie devant le centre cholestérol d’un côté, devant les pourvoyeurs en bonheur « made in China » de l’autre. Cette rue permet de quitter le médiocre et mauvais de la rue Marcellin Berthelot pour relier la rue de la Tuillerie en passant par la rue de la Halte. Cela permet de rejoindre également la zone pavillonnaire de Montaran.
Bref, la mégalopole a encore une fois fait n’importe quoi, sauf pour les piétons — avec usage des jambes — et c’est déjà bien. Cet équipement n’est pas dangereux en lui-même, il est simplement inutile et sous dimensionné. En rien la position dominante de la circulation automobile ne sera changée par la chose, ce qui, à n’en pas douter, va être mis en valeur dans la feuille de choux municipale.
Enfin, après avoir trouvé cela sur la toile, il y aura bien des « cyclistes » pour dire que c’est mieux que rien :
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« (centre d’apprentissage, utile pour la desserte de Semoy, de la forêt, de l’hôpital psychiatrique, de l’abattoir) » : cette énumération ! 😆
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