Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Bonsoir à tous et à toutes, bienvenu au public réuni ce soir dans le studio renommé « Raymond Poulidor » de la maison de la radio pour un masque et la plume « spécial vélo ». Vont être soumis au peloton de la critique les livres suivants « le code du cycliste », « l’ABC du Vélo » et « Besoin de vélo ». Le peloton de la critique est mené par les maillots jaunes de la maison ronde, ronde comme la roue d’un vélo.
Et le premier tour de roue est donné par Isabelle au sujet de ce tout petit livre, sobrement titré « code du cycliste » :
Un livre essentiel de la taille d’un tiers de sacoche à plat, pour le prix du casse-croûte. La police n’a plus qu’à bien se tenir.
C’est la première fois, très certainement, qu’un tel code est publié. S’il s’agit un peu du « code de la route appliqué aux cyclistes », en réalité il s’agit surtout d’un « code », au sens de code qui regroupe tous les textes réglementaires, qu’ils soient Lois, arrêtés, décrets, circulaires ou autres, qui concernent le vélo. Nous avons bien le code de l’urbanisme et le code de l’environnement, voici le code du cycliste.
Un autre critique vous dira que c’est un ouvrage indispensable, comme le seront les mises à jour, un ouvrage dans lequel le cycliste est vu comme une personne se déplaçant à vélo. Le moindre doute venu sur un point précis de la réglementation, un coup d’œil à l’index en fin d’ouvrage et vous voilà dans la voie (allez lire un des commentaires du billet d’Isabelle).
Isbn : 978-2-247-18871-0, publié par Dalloz, ce livret peut être commandé chez les libraires dignes de ce nom pour 4€00.
Ce soir, sélection spéciale « petite reine », je ne suis pas certain que cette expression un peu surannée soit pour plaire à l’auteur du second ouvrage. Je crois Jipè que tu l’as lu au format électronique :
— Oui, j’ai fait ce choix depuis le site de l’éditeur (>fr) car je craignais depuis mes plus de 6000km par an ne pas avoir grand-chose à apprendre, et pourtant.
Rédigé dans un langage clair, sans fioritures dans le style, l’ouvrage se présente comme une présentation de ce qui se fait dans le domaine du vélo. Attention, jamais l’auteur ne vous dira « prenez tel type de frein ou telle marque », non, il passe en revu les différentes techniques. Un exemple : « cycliste sportif, baladeur, baroudeur, citadin, dans quel habit de cycliste me glisser ? Une fois cette première introspection réalisée, posons-nous enfin la bonne question, quel est le vélo dont j’ai vraiment besoin ? »
Côté chiffre, il y a quelques données glanées de-ci de-là, rien d’assommant car ce n’est pas l’objet du livre.
Le livre s’adresse aux néo-cyclistes, à celui ou celle qui a oublié comment monter en selle. Et ce, sans le côté « prêche du dernier convertit », un obstacle difficile à surmonter pour certain⋅e⋅s cyclistes à l’urbanité parfois hors-sol, un obstacle passé ici haut les mains, toujours sur le guidon.
Le livre comporte des conseils de bon sens dans de nombreux domaines de notre moyen de transport préféré, par exemple, sur la façon de préparer un itinéraire (qui peut être urbain ou pas. Vous le saviez que les chemins forestiers sont interdits la nuit ?), sur les compromis en matière de pneus, sur le minimum à avoir avec soi… Dans le domaine des « trucs de ceux qui savent », il y a aussi des conseils surprenants comme celui de faire un nœud à la chambre à air en cas d’urgence absolu (et sans rien pour réparer)*.
Au final, une bonne mise à jour des connaissances qui ne fera de mal à personne.
Edité chez Edilivre, la version papier coûte 14€50, la version électronique (*.pdf) coûte 4€99.
Enfourcher un vélo, ce n’est pas monter sur une machine pour l’oublier, c’est, au contraire, entamer un débat permanent avec elle. Au moment où je coince dans une bosse, je lance un regard inquiet sur le pédalier du salaud qui me double : j’en étais sûr, il est ovale et il a des manivelles de 175 !
Enfourcher un vélo, c’est prendre possession du paysage. D’abord celui de ma roue avant, ensuite celui des jambes de mon père (qui sont les jambes que je connais le mieux au monde), enfin le vaste paysage quand l’équilibre et la forme sont là.
« Le vélo est un coup de génie. Le jour du XIXe siècle où Michaux lui a donné une chaîne et des pédales, il avait pratiquement atteint sa forme finale. Depuis » d’aucuns en écrivent de belles lignes dans des compétitions plus ou moins improbables, plus ou moins sportives ou amicales, d’autres en écrivent des légendes par un geste, une conduite. Pour finir il y a ceux qui donnent à lire des pages superbes sur l’engin.
Un style clair avec un regard distancié sur cette monture qui partage une grande partie de notre intimité et avec laquelle, rouler, c’est aussi dialoguer.
Y passent aussi bien les premières chutes, les premières fois, les petites manies… mais également le paysage avec ses couleurs, ses odeurs.
Le critique ne remerciera jamais assez son voisin, pourtant vététiste, de lui avoir prêté, car c’est aussi cela le vélo, le prêt, l’échange…
Le sachiez-vous que dans les médias en ligne, ça cause un peu vélo.
Une expérience inédite a permis de mesurer les bienfaits du vélo électrique sur la santé mentale des seniors.
[…] Alexis Zerbib, 30 ans, ancien mécanicien automobile puis chef de projet dans la pub, ne fait plus les réparations lui-même. Constatant que ce service n’existait pas à grande échelle, le patron de Cyclofix les a délégués à une centaine de prestataires indépendant.es via sa plateforme […]
Plus proche de nous, il y a enfin de la relève dans les petites observations du quotien pour qui va à bicyclette dans Orléans. Sur touitteur cela se nomme #DailyObs , enfin, heureusement Jehanne-à-vélo vous en parle ici (>fr).
— ! —
— C’est quoi ces images qui bougent ?
— C’est un film sur Ioutube, madame Finkelstein ! Vous savez, le cinéma !
— Mais enfin maman, elle est bien déjà allée au cinéma, elle ne date pas de la dernière glaciation quand même.
— Quand ta grand-mère était jeune, le cinéma était en noir & blanc,
— Vous connaissez Jean-Louis Ezine, madame Finkelstein, dans l’équipe, c’est celui qui parle de la roue même si elle n’est pas encore inventée.
— Comment, mais même Jérome Garçin je l’ai connu, d’ailleurs il passe pas dans le poste qui chante ce soir. Les peaux jaunes ont abîmé le mammouth avec leur défilé.
— Zut, mémé a raison, on n’est pas dans la bonne émission là !
* après 8 crevaisons en 3 semaines (plus une réparation malchanceuse et une explosion dans LA rue commerçante d’Orléans, l’explosion d’une chambre mal remontée et coincée entre le pneu et la jante, une explosion qui a fait sursauter les chalands de la rue, se bouger les vigiles… et s’éclater de rire votre serviteur devant sa connerie), j’ai fait le choix de changer de catégorie de pneus. Adieu le confort de pneus larges mais non renforcés, bonjour à des pneus un peu moins larges et renforcés, de fait un poil plus nerveux.
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