Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Le premier billet avec le croisillon PDU de ce cyber-carnet a été écrit en décembre 2016, le voici en lien (>fr), je ne l’ai touché en rien. Le lendemain j’écrivais quelques mots sur la façon dont Orléans-Mégalopopole traite le petit-rien disponible (>fr) ; un petit-rien relié à la médiocrité orléanaise. « C’est mieux que rien » selon la formule du trou noir de la pensée politicocycliste locale.
Dans le vide cosmique, un trou noir est dense, c’est pour cela qu’il ne brille pas comme le font les étoiles, les « stars » en patois de París, auxquelles viennent se frotter les commettes. Cependant, le destin des étoiles est de s’éteindre un jour, le soleil comme les autres, mais en ce mois de juillet 2019, afin de filer la métaphore cosmique, peut-être est-il temps pour les cyclistes de la plate ville d’Orléans de décrocher la lune… afin de briller un peu.
Comme il n’est pas question d’écouter le chant des sirènes, ces êtres mi-femmes mi-oiseaux qui en promettant la lune risquent par leurs chants vous envoyer en l’air, un petit billet pour décrypter le carton d’invitation (>fr).
Déjà, le titre « Aurelianis metropolis simplifie vos déplacements à vélo » laisse rêveur, mais le chapeau précise qu’il se parle d’itinéraires et de services.
L’objectif est d’identifier et programmer les itinéraires cyclables et services vélo à développer ces prochaines années sur la métropole.
Depuis 2 ans de réunions, il me semble que c’est fait, non ? Ou alors, il est question de nous vendre un des délires des 2 grands fauves, comme la passerelle dans l’édito du maître des hôtels (0) de la feuille de choux d’avril 2019 :
Grâce à tout ce qui a été entrepris depuis plus de dix ans, notre métropole dispose d’un réseau cyclable de grande qualité, entre ville et campagne, long de plus de 450 km aménagés. […]
Merci à tous ceux qui ont pris de leur temps pour participer aux ateliers citoyens consacrés à diagnostiquer tous les points d’amélioration de notre réseau cyclable. Vous avez été nombreux à y participer.
Grâce à vous, nous allons pouvoir recueillir vos propositions d’usagers et identifier les points noirs à résorber, en particulier les accès à sécuriser pour la mobilité des scolaires. Par exemple, comme vous, nous soutenons la réalisation d’une « passerelle » -en fait un pont léger- exclusivement consacrée aux vélos et aux piétons. C’est la bonne solution pour franchir la Loire dans le centre d’Orléans. […]
Il faut passer sur le fait que le vélo passe de « moyen de déplacement », à « outil utile au développement du tourisme » — touristes à vélo : fuyez Orléans, faites une halte à Jargeau ou à Beaugency, mais fuyez Orléans, personne dans la cité johannique ne veut de vous ! — pour finir en « sécurité des scolaires ». L’édito chantonne également cette antienne « il ne faut pas opposer les modes de transport », ce qui est fait cependant depuis 40ans, au profit de la seule voiture. Rien ne peut plus être dit sur « réseau de qualité » & « 450km », sauf que Orléans ment.
La passerelle est le projet vendu par le premier d’entre tous dans les réunions de quartier ou à la la presse. Cependant, il semble que « des » cyclistes locaux ont fait des propositions bien moins coûteuses, plus faciles, plus simples, accessibles et réversibles.
Sauf à croire un énième retournement de veste comme celui du « j’ai entendu les critiques sur la mise à une voie du pont et j’ai compris », ce qui pourrait donner un « j’ai entendu les critiques sur les passerelles qui ne partent pas de bien loin et qui se perdent dans le désert cycliste d’Orléans, des objets inutiles puisqu’ils sont promus par les tenants de l’équerre et du compas, j’ai donc décidé de fermer le pont pendant un an ».
Je suis bien réveillé de ma sieste d’un dimanche pré-caniculaire, et j’essaye de me trouver de bonnes raisons pour aller subir le flonflon de la réunion, mais de lire ça, sur l’invitation :
Pour répondre au mieux aux besoins des habitants et des cyclistes et pour développer la pratique du vélo sur son territoire, Orléans Métropole a souhaité s’appuyer sur les connaissances et expériences des usagers.
Lire ça m’ennuie un peu. Il y a de la rectification dans les communiqués à venir si la passerelle est mise sur le tapis des solutions vélos. Il va falloir biffer des cartons d’invitations la notion de « co-construction » et autres fariboles participatives.
Je ne vais pas revenir, ici sur l’appliquette mais j’ai de nouveau essayé de tracer mon trajet vélotaf sur le site. Plus de 10km à calculer, pour au final me voir proposer de :
Contrairement à d’autres, je ne mène pas la vie de château, mais là, avec autant de créneaux pour « vous assurer confort, sécurité et tranquillité », faut faire fort.
Foin des jeux de mots pourraves, le but est de nous exclure de la circulation, nous rendre invisibles. De l’appliquette citée, suite à une demande de cyclistes, les goûts et les couleurs en matière d’appliquettes se discuteront en septembre lors d’une rencontre. Si lors de cet atelier est trouvé une personne usagère de l’appli de l’agglo, elle aura droit de présenter la chose.
Le vélo en libre service est une politique de l’affichage. Il faut lui reconnaître une chose, c’est que « d’un coup », des cyclistes se sont donnés à voir dans les rues.
Sur les vélos en libre service, c’est un gouffre financier, une des raisons qui font que Strasbourg n’en veut pas :
Certes, aucune collectivité n’a jamais prétendu rentabiliser un service public de transport, quel qu’il soit. Mais cela reste énorme. Benoît Beroud, fondateur de la société de conseil Mobiped, a épluché un certain nombre de contrats signés entre les municipalités et leurs concessionnaires. « Le coût par vélo et par an atteint 2 250 euros à Orléans, 2 413 euros à Rennes, 3 267 euros à Marseille », a-t-il calculé.
Une autre raison est que la ville possède un réseau digne de ce nom, et, cela a déjà été dit ici, « l’infrastructure appelle la pratique ». De plus, le système est payé par l’ensemble de la mégalopole d’Orléans, mais ne profite que à une petite partie.
À toutes fins utiles, rappelons en 3 mots que le Tao est une « philosophie du vide » : rires. Personne n’aurait appelé la chose « coran » ou « criste », selon l’acronyme tombé d’une réunion municipale que l’on imagine dantesque. Certes le Tao vient d’une contrée lointaine peuplée d’êtres « buveurs de sang », « sanguinaires » et « perfides »(1) à en croire la rumeur d’Orléans, mais votre serviteur n’ayant jamais effectué de voyages d’affaires dans cette partie du monde, il fera fi des ragots.
Moins cher et loin du nucléaire.
Pas grand-chose à dire sur la chose. Tant mieux pour les abonnés si un service de plus est offert. Dans l’accrochage en surface, doit être privilégiés les anneaux, une solution simple, facile, polyvalente, efficace… ça c’est l’exemple des choses qui sont dites et redites lors des réunions.
Au quotidien, il y a souvent du mauvais dans l’emplacement, par exemple l’anneau qui était posé au milieu du passage piéton devant le CERCIL (c’est un SUV qui lui a fait un sort), du mauvais dans le positionnement, par exemple les anneaux qui sont sur un trottoir dans le quartier des halles, ou ailleurs contre un mur… ou alors, à l’image de ce billet (>fr), une bonne idée initiale, mais au final, une chose médiocre.
Précision, depuis peu, le long des quais de Loire, certains cyclistes — « jamais heureux » comme le touitte gaiement la préposée à valider les coups de peinture sur les trottoirs — se plaignent d’un équipement de mauvaise qualité. En fait, les cyclo-râleurs ont confondu un décrotte-botte avec un râtelier à vélo, les pauvres (2).
Sur ces mêmes quais, il faut saluer la pose de station de gonflage.
La réunion est prévue le :
Pas grand chose à dire, à la notion « d’autoroute » il aurait été bon de substituer celle « d’onde verte », voir d’en donner les principales caractéristiques (>fr).
Fiction : si une mairie avait été véritablement concernée par le climat, le parc des Groue n’aurait pas été bétonné et les arbres plantés, en 20 ans, auraient assez de feuilles pour donner de l’ombre. un de ces îlot de fraîcheur qui manquent tant.
Dans 20ans, plus personne ne songera à aller à capitaliste-park en vélo. Avec la crise de pétrole, ces machins ont obtenu un sursis car ils avaient investis dans des champs de pétrole, mais ils savaient que ces équipements étaient voués à la destruction à brève échéance.
(0) hôtel de ville et hôtel de la mégalopole, esprits mal placés que vous êtes.
(1) la personne qui connaît le chef-d’œuvre du neuvième art dont il est fait référence ici a droit à ma considération éternelle.
(2) ceci est de l’humour.
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