Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Loin de votre serviteur l’idée de vous narrer tout son trajet du village à la gare, loin de lui l’idée de vous faire croire l’idée, somme-toute assez citadine, que sans le braquet adéquat point de liberté, point de sensation. Celui, ou celle, qui achète un vélo sans en comprendre les rudiments dans le maniement des vitesses, celui-ci mérite… rien qui ne puisse être dit ici sans tomber sous le coup de la loi.
Tout est partit sur une discussion familiale et estivale commencée ainsi « Oui mais les cyclistes » ponctuée à un moment d’un « il y avait un vélo, l’autre jour, et bien impossible de le doubler. Pourquoi lui aussi, il ne roulerait pas sur le trottoir, cela serait plus confortable ».
Il faut comprendre cette dernière phrase comme un « et nous serions plus tranquilles sur la route qui est que pour nous ».
L’endroit dont parlait la personne, l’ancienne RN141, n’est pas aménagée pour les cyclistes dans sa traversée de la cité gantière.
Comme partout en France, la priorité est donnée aux chalands qui se rendent dans la zone commerciale, à ceux qui traversent la ville — sans qu’on leur donne vraiment l’envie de s’arrêter — à celles qui n’imaginent pas faire autrement que comme les générations d’avant, c’est-à-dire, depuis 60-50 ans, guère plus. La région étant assez « pauvre », mais quasi autarcique, l’achat de l’automobile représentait un progrès social, certes, mais le monde, pétrit d’une culture rurale forte, en était économe de l’usage. L’automobile comme objet ostentatoire de grande consommation, est un phénomène très récent — 20 ans environ —, donc pas irréversible non plus.
Bref, si l’ancienne route nationale n’est pas aménagée dans le centre de la cité en dehors d’un étron de ciment séparateur, elle l’a été en périphérie. La largeur de la route n’a été en rien touchée, mais des places ont été peintes sur la route, dans les 2 sens de circulation. Malgré cela, nombreux sont les bagnoles qui empiètent sur le trottoir… de peur qu’une autre bagnole se rate dans un des virages.
Dans la même conversation, en plus de rappeler les règles de base : pas de vélos sur les trottoirs sauf moins de 8ans, panneau carré en ville car les équipements sont très souvent dangereusement conçus, respect du sens de circulation, sas vélo au feu.
Note : à St-Junien, il n’y a plus de feu et personne ne semble se plaindre, la circulation est très très fluide.
J’ai appris à mon interlocutrice que « de la peinture a été déposée le long du boulevard de la République ». Si l’intention de desservir deux écoles primaires et un collège est louable, la réalisation laisse à désirer.
En dehors des intersections — priorité, ressaut, courbe — et du double sens, l’équipement aurait pu avoir un semblant de qualité si le revêtement avait été conçu pour voir circuler les cyclistes. L’ensemble du boulevard devrait pouvoir être mieux aménagé ; les cyclistes, même jeunes, méritent mieux.
Pour avoir autre chose que de passer de l’est à l’ouest, en laissant les sévices techniques de la communauté de commune, le plat de la chaussée s’offre à la roue. Il se trouve que l’itinéraire se continue le long du champ de foire — une aire de stationnement gratuite, ce qui n’empêche pas certain⋅e⋅s de râler sur l’air du « on peut plus se garer…». En image, le super équipement de 2 x 1m dont voici la fin du cheminement du champ de foire, en bordure :
Sérieusement.
Après le boulevard, après le champ de foire, voici la rue Jean Jaurès, malheureusement dans la même veine.
À l’aller (je circule sur la chaussée, l’équipement de non-rêve est sur la gauche) :
Au retour, votre serviteur a fait l’effort d’emprunter la bouse — ceci n’est pas une piste cyclable — sur toute la longueur de la rue.
Pour continuer vers la gare, il faut prendre la peut-être seule rue au nom d’un noble — d’Estienne d’Orves — et résistant.
Il est évident que pas un cyclosportif local, pas un cyclotouriste, même au féminin, même amateur, ne se risque à prendre ce type d’équipement.
Les camarades cyclistes sont les éternel·le·s oublié·e·s des forces aménagementérielles en place depuis trop longtemps, des forces au services du bitume, du béton, des bordures & des amis des rond-points.
Ce n’est pas la première fois que je parle sur ce cyber-cahier de la ville rouge, voir le croisillon (>fr), et probablement pas la dernière.
Piste cyclable
Une piste cyclable permet quasiment de traverser la ville en vélo, de la zone commerciale Les Martines au centre aqua-récréatif l’Aïga bluïa. La zone de rencontre mise en place en centre-ville offre également un espace de circulation apaisé.
Dans les rues concernées par la zone de rencontre, le cycliste est prioritaire sur l’automobiliste mais doit respecter la déambulation des piétons. La vitesse y est limitée à 20km/h.
Note perso : une piste cyclable n’est pas un trottoir ! De plus, cette « piste » est de couleur invisible à l’œil nu, ce qui n’est pas une bonne chose pour pouvoir être utilisée sereinement.
– ! –
– ! –
Ça m’agace ces cédez le passage/stop pour vélo au croisement d’une route alors que c’est juxtaposé à un passage piéton.
Le piéton est prioritaire à la voiture, mais pas le vélo… C’est d’une bêtise !
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai expliqué à ma voisine que normalement, l’équipement cyclable doit avoir le même régime de priorité. Ici, ce qui est également ridicule, c’est la limite à 30 le temps du carrefour. Ni trottoir traversant, ni zonage, enfin, sur la chaussée, personne ne klaxonne, voir même, les gens sont cools.
J’aimeJ’aime