Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Autant rassurer tout de suite ceux, ou celles, qui ont connu le général vivant, c’est de son avenue dont il est question derrière le titre « putaclic », de son avenue seulement. Ce afin de présenter, à l’aide d’un diaporama, une rue d’une ville qui, sous le joug de la mégalopole d’Orléans, utilise des millions d’euros à peindre les trottoirs, pour l’insécurité des piétons et pour créer du conflit avec les cyclistes. Ce faisant, il n’est rendu hommage ni au général, ni à un peintre quelconque, Ripoldeux par exemple.
Note : la qualité des images n’est pas extraordinaire, c’est fait exprès pour vous obliger, vous aussi, à monter à vélo pour aller rire dans l’extraordinaire de l’agglOmératiOn d’Orléans, avec des « O » aussi enflés que l’égO des prétendant⋅e⋅s au syndic de cOprOpriété, à mOins que ce ne sOit le tOur de leur ventre alOrs que ces persOnnes retiennent un pet… dans lequel elles se cOmplaisent.
Le trottoir, il ne le fait pas dans Saran, bien loin de là cette idée, mais dans une ville au même PIB, dans une ville du suuuuuuud. Planification et nivellement métropolitain par le bas obliges, Olivet a décidé de faire pire que la rue de l’Ormes au coin, et, il faut le reconnaître, l’élève a dépassé la mairesse…
Traverser Olivet à vélo, c’est se demander comment la ville a échoué à la seconde place dans sa catégorie lors du classement 2017 du baromètre des villes cyclables : hasard ou chance sont des hypothèses. Il faut cependant rendre justice à la mégalopole de n’avoir surtout pas joué du clairon sur ce résultat et à la discrétion, toute de transparence et délicatesse teintée, avec laquelle l’élu au vélo n’a guère jamais abordé le sujet depuis 2 ans. Ceci est tout à son honneur ; il y a encore des personnes humbles en ce bas monde.
Pourtant, même si cette seconde place est discutable du haut d’un guidon, au delà du questionnaire qui lui l’est moins, il faut reconnaître que la cité à l’eau-de-feu teintée de poire possède un réseau de choses cyclables. Certes, un réseau peu homogène donc peu pratique, un réseau vieillot, un réseau taillé à angles droits en maints endroits, voir dangereux aux abords du tramway… mais, un réseau.
L’ensemble est pour le moins risible dans la signalétique — véritable maladie d’Orléans et de son agglomération — mais, second point positif, le délire signalétique est bien moindre que dans la ville de l’ancien potentat préposé à la voirie — celui qui voyait des kilomètres de pistes cyclables le long de la seconde ligne de tramway — où des panneaux ont carrément été imaginés par des personnes qui font usage de drogues.
Exemples récents de photographies de la signalétique délirante dans Orléans métropole :
Voici un panneau de fin de ville.
De part et d’autre de la chaussée, des trottoirs, utilisés par les chiens pour déposer une auguste merde, ou un automobiliste son 4×4.
Voici une entrée de ville, et déjà, un panneau C113 carré annonce un changement de qualité du trottoir.
En lui-même, ce panneau n’est pas un problème ; il ne sert à rien. Pour mémoire, « en milieu urbain », il ne devrait pas y avoir d’autres panneaux que C113 de posés à l’attention des cyclistes, surtout pas son cousin rond, le B22a. Le seul équipement de l’agglomération johannique qui mérite son panneau rond est la liaison La Source – Pont Thinat. Le grave problème de signaler un trottoir, c’est que les automobilistes « croivent » que ce panneau signifie « piste cyclable » et ils n’hésitent pas à vous klaxonner alors que vous roulez à votre place, sur la chaussée, car, pour mémoire à nouveau, sur le trottoir ne doivent rouler que les seuls enfants de moins de 8 ans.
Un peu plus loin, la dite-rue est limité à 30km/h :
À trop faire le trottoir, il y a de forte chance pour finir un jour dans le caniveau, comme présentement, rien de plus :
Et l’équipement ne sera jamais plus que quelques traces blanches suspectes, laissées sur le drap de bitume :
Le problème avec un équipement de très mauvaise qualité, au-delà d’habituer les usagers à cette mauvaise qualité et de leur ôter l’envie de désirer mieux, c’est que, coupé de tout, il est très difficile de le relier à quelque chose, même de moins pire.
Par exemple, présentement, il faut passer par un ensemble de trottoir et de bordures pour prendre l’équipement de la rue V. Hugo — piétons & vélos plus souvent mélangés que de raison — bidirectionnel & séparé d’une chaussée limitée à 50km/h, pour que les automobilistes puissent rouler à « bonne vitesse » :
Mais, la circulation en ville, et en milieu urbain, est heureusement limitée à 50km/h. De plus, les règles permettent la circulation des vélos sur la chaussée, et elles permettent également de ne pas utiliser un équipement jugé « dangereux » :
Personne ne va à Olivet en vélo par plaisir et il y avait une raison autre que voir De Gaulle faire le trottoir — ce qui a été dit lors d’une réunion publique et a fait sourire le premier d’entre tous —, une raison qui s’est transformée en déconvenue par l’absence de places de stationnement vélo… alors que le vélo est le fond de commerce de la boutique (ce n’est pas une enseigne avec du bleu dans son logo cependant, par correction, le nom de l’échoppe équipée d’un parc pour 4×4 ne sera pas donné).
Hors la raison marchande, il y avait une raison quasi spirituelle à ce voyage olivétain. En effet, il y a peu, les rues de l’enfer et du paradis (>fr) de l’agglomération ont été parcourues pour voir où gisait le plan vélo, à Olivet, il y a celle de dieu. Attention, celle de l’hôtel-dieu… une voie de garage pour les 4×4. Si l’engin est commun avec sa cousine du nooooooord, les marques ici sont plus « bourgeoisie d’empire », font moins « matuvu ». Au milieu du chantier et des bagnoles déjà mal garées, avant même que la bordure sacrée soit posée, il y avait de la place pour une photo :
Le vélo fait 15kg… lui 🙂
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Ce billet use et abuse de jeux de mots plus ou moins foireux sur un sujet délicat, si vous désirez aider les personnes qui se prostituent, contactez le mouvement du Nid (>fr).
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À l’attention des candidat⋅e⋅s à l’élection qui déjà se présentent avec la bouche en cul de poule, pardon, la bOuche en cul de pOule, et font des annonces « vélo » pour épater les pots de peintures.
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