Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
La ville d’Orléans est passée maîtresse dans l’art du pochoir, un état de fait qui la rend quasiment contrepétable en « prêtresse du mouchoir », et il en faut des forts résistants pour essuyer les gros chagrins naissants après des travaux indiqués « être réalisés pour notre sécurité » ou « réalisation d’un itinéraire cyclable ».
Pardon, on a pochoirisé dans la rue de Bourgogne, car les pochetrons se font plus discrets avec le temps et la cirrhose, ce, au profit des trafiquants et des agents immobiliers. C’était mieux avant ?
Il y a un peu plus d’un an, quelques personnes m’avaient arrêté pour geindre :
« regardez, ils [la mairie] ont marché dans le pochoir ! », « Et c’est dangereux, et c’est pas normal, et vous en pensez quoi [aka : on vous a vu dans le journal] », ou ailleurs « comment veulent-ils [la mairie] qu’un vélo puisse croiser une auto ? Je vous le demande car je sais que vous en faites un peu ! ».
Mes réponses ont été invariablement « je ne suis ni membre du conseil municipal, ni du conseil de quartier, ni de rien, et que, LE CONTRE-SENS & LA LIMITATION À 30KM/H SONT LES UNIQUES CHOSES DE BIEN QUI SOIENT ARRIVÉES À LA VILLE DEPUIS 30 ANS ! ».
Il va de soi que ces craintes étaient le fait d’automobilistes.
Un an après, c’est tout juste si les même en demandent pas plus (arceaux, ralentisseurs…) car la rue de Bourgogne, partie auto, d’avoir été un secteur délaissé par les pouvoirs en place depuis 30 ans, et avec l’intensification du marché des stupéfiants (bords & place de Loire ont un fort potentiel pour les drogues dures, la rue du Bourdon Blanc se contentera d’eau de sainteté), a énormément perdu en calmitude.
L’idéal serait de couper la rue en 2 afin de casser la ligne droite, réussir à faire faire un créneau par les rue adjacentes. Le bas — côté 108 — serait lui aussi inversé (on monterait) et il serait réservé à l’établissement culturel (personnes handicapées entre autre). La brisure serait rue St Côme et/ou rue des pensées. De plus, il serait bien de réserver des places aux 2 roues motorisées dans le quartier.
St Nicolas est passé, et en plus d’un compteur, il y avait le résultat d’un troc avec mon neveu, sous la forme d’une caméra. Un outil d’une complexité extraordinaire par comparaison avec la simplicité de la petite Shimano©. Sans oublier que si cette dernière avait résisté à un 19 tonnes (ce n’est pas mon poids) dans un chemin, à une froide nuit dans la boue, à plusieurs chutes, sauf celle qui fût fatale à l’objectif, la nouvelle semble beaucoup plus fragile. Il va me falloir quémander des conseils pour une installation optimum… et un certain temps pour l’apprivoiser.
Naturellement, les premières vues ont été effectuées dans une rue où la mairire d’Orléans a œuvré, pour ne pas dire s’est donnée à fond, dans le déploiement de ses talents de peintre.
Les points signalent les endroits des prises de vues.
Les commentaires sont dans les photos.
Ma seule critique de l’itinéraire porte sur le choix de faire circuler des vélos rue de la chasse — l’amour des pavés par les élu⋅e⋅s d’Orléans est sans borne — en lieu et place de la rue aux loups.
Les locaux savent, et de toutes façons les touristes ne sont pas censés venir chercher de la drogue à vélo dans ce quartier, ils auront assez place du Martroy.
Il faut reconnaître que la mairie actuelle gère une merde laissée par ses prédécesseurs… de la même obédience voituresque. La légende, la rumeur d’Orléans dit que lors de la création du rond-point, le temps de la traversé à pied a été chronométré (environ 10 mn) puis validé. La soumission à la bagnole n’est pas nouvelle : Sueur n’a jamais rien fait, Grouard avait installé des panneaux pour faire la morale aux nombreux piétons et cyclistes qui traversaient en dehors des clous — hahahaha —, les panneaux n’ont pas fait long feu.
Alors faire sortir les cyclistes par le trottoir, là où cela a été peint est peut-être la moins pire des solution en l’état, malgré le détour.
Comme je viens de — presque — dire du bien de la mairie, je me dois d’équilibrer les plateaux de la balance par un endroit où le coup de pochoir manque cruellement ; pour dire vrai, c’est bien plus qu’un coup de peinture qu’il faudrait et une bonne fois pour toute, se pencher sur le plan de circulation.
Là aussi, c’est une situation héritée de la première ligne de tramway. Le régent de la communauté de communes d’alors était persuadé que les cyclistes mettraient leur monture dans le tramway — déjà les fraises étaient très sucrées — donc RIEN n’a été fait.
Des aménagement anti-cyclistes ont été commis boulevard V.Hugo. Une première étape a été de chier un étron de ciment, pour confiner les flaques de pluie, les déchets des bagnoles… la saleté d’Orléans d’une manière générale. L’idéal aurait été de ne pas laisser cette bande à la hauteur de la chaussée mais de la « monter » à la hauteur du trottoir. Certes, il y aurait eu des conflits avec les voyageurs, mais c’est plus facile à gérer. Voir, de faire les 2 bandes en décalant le plus possible la voie automobile du côté du buisson.
Actuel
Idéal
où ℵ représente les rails (en contrebas), ß le buisson, v les vélos, ℘ les piétons, ẍ le mur du cimetière et † le cimetière. ¦ désigne le trait de peinture pour séparer les vélos des piétons dans l’espace partagé.
Une seconde étape a été de chier l’étron sur la bande qui roulait dans le même sens que les autos (>fr). L’endroit est devenu mal-agréable au quotidien quand vous êtes derrière un vélo+ par exemple, quand ce même vélo circule à contre-sens (vécu). Après 1 ou 2 jours de pluie, il y a des flaques, des déchets partout.
Même si des automobilistes, voir des cyclistes proches des partis politiques ou des fauxcialistes, défendent l’aménagement, sans vergogne, l’astuce consiste à fuir ce côté-ci du cimetière pour l’autre côté, le boulevard Lamartine.
Il y a un contre-sens dans la rue Moine, il se poursuit dans la rue des ateliers et, jusqu’aux travaux de fin 2019, il butait sur une série de marches pour joindre le bvd Lamartine.
L’idéal était de poursuivre la bande en droite ligne sur +10m et de poser un cédez-le-passage à l’attention des cyclistes. Le temps d’attente n’est pas très grand, et cette solution évitait les secousses bordurières. Les décideurs ne sont pas cyclistes, donc une des marches a été rabotée, il en reste, et une attente identique se fait au niveau d’un passage piéton — allô Freud ! — puis le long du cimetière.
Je défendrai toujours la position que j’ai tenue lors de la réunion du conseil de quartier — continuer la bande peinte en contre sens jusqu’au carrefour avec pose d’un cédez-le-passage — autre chose a été fait.
Revenons au bvd Lamartine, il a été rénové, mais, à l’encontre des cyclistes, rien de rien de plus que le petit coup de rabot sur une des marches. Rien pour les vélos, tout pour les autos, comme lors des travaux du bvd St Vincent dans le même quartier, avec le même élu de quartier (?).
Si, les trottoirs ont été abaissés au niveau de quelques passages piétons et de l’abri-bus, en d’autres contrés, ils auraient été laissés à niveau et un trottoir traversant aurait été crée, avec comme double fonction de ne pas défavoriser les personnes en fauteuil roulant, par exemple, et de ralentir les automobiles.
Peut-être que les ralentisseurs sont une gène pour les bus, mais alors, il faudrait des écluses pour ralentir la vitesse.
Dans le même ordre d’idée, quitte à « refaire », il aurait bien de peindre une bande cyclable — ligne orange dans la vue suivante — sur le boulevard pour joindre la rue Marc Sangnier — dotée de bandes cyclables — à la rue Louis Labonne, peindre, voir supprimer, ou réaménager en détruisant les haricots, les voies présentes. Avec la signalisation adéquate, ce « coup de peinture » aurait été un bon maillon mis en place.
Pour cela, il faut penser réseau, il faut circuler à vélo, il faut comprendre le système vélo.
Présentement, ni sas vélo, ni panonceau « tournez-à-droite » à l’attention des cyclistes, rien de rien, rien que de la particule fine, elle.
N’oublions jamais le théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Commentaires récents