Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Le pignon, ou la cassette de pignons, sur une bicyclette a pour fonction de transmettre le mouvement de rotation du pédalier à la roue arrière… d’une manière générale. C’est aussi, le temps de la campagne des municipales, l’occasion de rire et de se moquer, pardon, de prendre notes des propositions dans le domaine du vélo — la thématique de ce cyber-cahier — en peu de mots, une revue de presse.
Voici donc le numéro 0 de l’exercice, que j’espère tenir régulièrement au fil des conneri… non, elle se présente pas cette année, au fil des promesses enflammées faites à la petite reine. L’exercice sera fait le vendredi si possible ; le marché du samedi sera un lieu de collecte de prospectus utiles pour empaqueter une chaîne pleine de cambouis après avoir été support de rire, pardon, d’écriture.
Première angoisse de l’année, les fauxcialistes — un groupe politique local qui s’est partagé la tâche de nuisance globale sur 4 listes (à ce 10 janvier 2020) — nous font part de leurs vœux, et au milieu, il y avait ce paragraphe :
– Nous tranquilliserons la vie des cyclistes, en sécurisant les pistes et en créant un réseau enfin cohérent (objectif sécurisation de 100 km). Les franchissements de la Loire pour les vélos, en harmonie avec les voitures et les transports collectifs, sera au cœur de ce réseau rénové.
Primo, les cyclistes n’ont pas à recevoir d’ordres et la tranquillité vient avec le nombre, le nombre lui vient avec l’infrastructure, une infrastructure souhaitée « de qualité ».
Secundo, d’où est extrait ce chiffre de 100 km, un chiffre rond — avec 2 ronds comme autant de roues d’une bicyclette 😛 — mais en retrait par rapport à un autre qui circule, ici ou là, un chiffre de 119km à créer ; chiffre donné lors du « plan vélo » mais sujet à caution car relié lui-même à une masse de chiffre assez fantaisiste.
Tertio, il est fort à parier qu’ils se basent sur une fumeuse carte aux 450km imaginés par quelques automobilistes dans d’obscures arrières boutiques d’Orléans. IL FAUT JETER CETTE CARTE ET DANS LE PREMIER MOIS DE RÈGNE NOUVEAU, (RE)QUALIFIER LES, ENVIRON 200KM RÉELS EN 3 NIVEAUX DE QUALITÉ. LE RESTE N’EST QUE DE LA PEINTURE BLANCHE SUR DES TROTTOIRS.
Quattro, ha non, ça ce sont les bagnoles cachées des élu⋅e⋅s, quarto donc, focus « harmonie avec les voitures ». Cette expression est celle de la traîtrise annoncée, le renoncement incarné, ça, c’est une carte du « bingo cycliste » qui est de sortie avec pour case de déjà remplie « il ne faut pas opposer les modes ».
Même pas élus et certains sont déjà décevants.
N’oublions jamais le théorème de J.B. Corot :
« la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération grâce à Carré & ses complices.
Il serait temps que les élu⋅e⋅s s’ôtent des yeux, jusque là protégés par le pare-brise d’un 4×4 climatisé, la « carte » des 450 kilomètres cyclables dans l’agglomération. Énoncer 1000 fois un mensonge n’en fait pas une vérité, sauf dans les états totalitaires.
Cette carte raconte des conneries plus grosse que l’ensemble du conseil métropolitain réuni, c’est dire. Mais c’est cette carte qui est utilisée comme base de « réflexion » dans les ateliers, dans les réunionites, dans les conseils de quartier.
DE CYCLABLE IL N’Y A QUE LA PISTE QUI RELIE LA SOURCE À ORLÉANS, DE SAUVABLE, LE BVD DES DROITS HUMAINS, UN PEU LE BVD V.HUGO À OLIVET ET LA VOIE VERTE DE LA TUILERIE À ORMES-SARAN-FLEURY. PAS PLUS DE 200KM (EN COMPTANT LES DOUBLE SENS).
Olivier Carré, que le sujet n’a jamais passionné, s’est donc mué, depuis quelques mois, (sentant qu’il s’agit d’une attente forte des habitants) en défenseur du vélo en ville. « On a plus de pistes cyclables qu’ailleurs, mais elles ont été mal conçues. A l’avenir, je souhaite que les associations spécialisées soient systématiquement associées à la réalisation d’une piste cyclable. En lien avec les services. »
Le voilà l’antienne de ces dernières campagnes électorales, le con-construction, tarte à la crème des débats de participatude dans lesquels les personnes organisatrices viennent avec déjà les projets ficelés — par exemple les passerelles — et le choix ne porte que sur la couleur des bordures.
À ce terme fort vendeur, fort flatteur, il faut d’urgence lui préférer celui de con-construction, car c’est la finalité du discours marqueteux et creux
« Ils ne faut pas prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont. »
tiré du sketch « les publicitaires », joué par les Inconnus.
Voici un cas d’école de con-construction, dans la bonne ville de Tours (environ 200km de revendiqué, soit dit en passant).
Ces propositions, fondées sur notre expertise d’usage, visaient à permettre aux cyclistes tourangeaux de circuler de façon optimale dans les 10-20 prochaines années, en tenant compte du développement de la pratique du vélo sur cet axe, et dans la ville en général.
Comme nous allons le voir, nos propositions ont été très peu retenues, ou alors « a minima », sans la volonté de réussir un véritable aménagement cyclable.
Un bel exemple à méditer pour les défenseurs de la chose, à relier dans une certaine mesure au budget participatif d’Orléans qui baisse le nombre de les potelets « votés par les citoyen⋅ne⋅s », rue des Murlins, sous la pression d’un seul automobiliste.
Ces 3 articles sont un petit début car non pas été prises en compte ici d’autres idées qui font votre serviteur, « l’environnement » par exemple, autrement cette « revue de presse » aurait été trop longue de montrer les contradictions de quelques alliances de circonstances, voir les mensonges par omission ou pire par volonté, ce, avec le seul pont inutile de Jargeau, par exemple.
À ce numéro 0 va être joint prochainement une grille d’évaluation des différentes liste et une description de ce que serait un idéal de politique vélo dans une grande ville comme Orléans.
Un petit film pour dire à nouveau de faire attention aux bonimenteurs et bonimenteuses à la bouche en cul-de-poule : « Ensemble, écrivons une nouvelle page de l’histoire de notre ville autour d’un projet : social & juste / économique & local / respectueux du développement durable / citoyen. »
Complément :
« Franchissement de la Loire : mise en sens unique du Pont Royal, création d’une passerelle sans doute à Saint Marceau. »
Source : http://www.magcentre.fr/187950-faire-respirer-orleans-15-projets-pour-changer-la-ville/
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Merci. Je l’ajouterai au grincement n°1, mais comme c’est un projet de l’époque du sénateur, les devis sont déjà prêts.
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