Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Le vélo apparaît comme le moyen de transport adapté au confinement et au jour d’après. Les transports en commun connaîtront probablement une baisse significative de leur fréquentation, en raison des craintes des usagers et aussi de l’impossibilité de les utiliser à leur pleine capacité compte tenu des contraintes de distanciation. Le risque du report modal vers la voiture individuelle est fort, avec ses inconvénients : embouteillages, énervement, vitesse moyenne inférieure à celle du vélo en ville, coût, pollution…
Conscientes de cette situation inédite, plusieurs métropoles mondiales ont mis en place des aménagements cyclables temporaires, pour améliorer les conditions sanitaires de déplacements des cyclistes qui doivent se déplacer, en augmentant notamment les distances interpersonnelles latérales. Quelles sont les opportunités de mises en place de tels aménagements en France ?
Sans être aviateur perdu dans le désert mais un simple cycliste du quotidien, que de fois en 2 ans de réunionites avons-nous tracé, clamé, dénoncé… peut-être mal. Votre serviteur accepte ce reproche qui peut lui être fait, mais « en même temps » comme disent les bonimarcheurs, quand le sage montre la lune, il ne faut pas regarder le doigt.
Que de temps perdu pour ne pas froisser un certain électorat !
Une forme de « schéma des itinéraires tactiques » est en partie disponible sur la carte participative d’Orléans, en ce lien (>fr)(pour visualiser le calque, icône « cylindre à votre gauche, icône œil du plan « déconfinage »).
Attention, en écoutant la réponse de Voldemort à princesse Lucie et au padawan Yann — enregistrement disponible icitte (>fr- Jehanne-à-vélo) — il se donne à comprendre que toute trace sera temporaire ; une fois le danger disparu, les affaires reprendront comme de convenu, les personnes sérieuses circuleront en automobile, les cyclistes seront laissé⋅e⋅s pour des imbéciles.
Attention bis : malgré ses critiques et sa méchante humeur, votre serviteur n’est pas sans savoir que tracer des itinéraires en dehors de toutes réalités, sans tenir compte du comptage des véhicules etc. est très facile. Autant le dire une bonne fois pour toutes.
Il se trouve que lors de la présentation du fumeux plan vélo aka on-va-voir-ce-qu’on-va-voir, votre serviteur s’est un poil énervé devant les conneries débitées, et en retour, il s’est fait traité « d’homme du passé ». 2 points en particuliers « les quais sont dans la zone30 mon cher Monsieur », « ne dénigrez pas l’itinéraire de M.Poisson, c’est un cycliste, un petit peu de respect ».
Voyons cela sur la carte des bords de Loire :
Dans le diaporama suivant (les ronds bleus de la carte si dessus), nous suivons une grosse voiture bien lourde, dans le sens pont Thinat vers le pont George V. Ce sens devrait être privilégié pour les cyclistes, pour toujours. La fétichisation de « la Loire à vélo »* conduit les cyclistes à être sur ce qui est devenu un trottoir, rien de plus qu’un trottoir. Par beau temps c’est une source de conflit assez importante avec les piétons nombreux à marcher à l’ombre, sans oublier le nombre de voitures stationnées dessus : commerçants, sévices techniques, livraison, point « déchets », braderies. Quant aux plots plantés un peu partout, ils rétrécissent l’espace cyclable.
À quoi bon un 4×4 en forme de parpaing quand tu roules comme un gland (et rien ne sera dit sur le bruit, pardon, la musique écoutée).
* en venant de Jargeau, en direction d’Orléans, l’itinéraire devrait rester au sud du fleuve jusqu’au pont George V (voir même après, car à quoi entrer dans une ville qui ne nous aime pas). Les abords du pont Thinat, en amont et en aval sont traités sur un modèle bien loin des critères intergalactiques.
Entre le pont George V et un poil plus loin que le pont Joffre, momentanément, il faut laisser la voie « coté rue » de libre pour les cyclistes, simplement parce que c’est la voie qui leur permettra de rentrer dans la cité.
Toujours parmi les ronds bleus de la carte ci-dessus :
Il y a eu des travaux, avec suppression d’une voie de circulation, suppression de places de stationnement. Quel dommage de ne pas avoir aménagé — côté bâtiment — une piste cyclable entre les 2 ponts, une piste large 1,5m, sans ressauts, prioritaire sur les autos aux intersections, une piste entre l’espace circulation + stationnement et le trottoir, qui lui aussi aurait pu être mieux réalisé.
Encore 20ans de perdus.
Sur la carte participative, vous trouvez les indications d’un itinéraire cyclable, rien d’extra, comme souvent à Orléans et son agglomération, quelques traces malhonnêtes oubliées dans le lit de la chaussée. Je l’ai toujours défendu ainsi :
Dans le diaporama suivant, vous voyez le piège des bordures du fumeux M.Poisson, et le piège des feux, car ce monsieur ne pense pas itinéraires cyclables, contrairement à ce qu’il affirme dans le montre-couillon, contrairement à ce que défendent le maire-président et le « responsable » à la politique cyclable. L’unique fluidité défendue est celle de la voiture.
Regardez donc les feux piétons, quand l’un est vert, l’autre est rouge. C’est de la sécurité « made in Orléans ».
Votre serviteur, lui, il oppose les modes et est pro-vélo, tout en respectant le droit des piétons à marcher sur des trottoirs propres et libérés des cyclistes (ces même piétons qui oublient souvent qu’ils sortent d’un 4×4 mal garé).
— Je vais faire ma sortie de jante : « je suis membre du collectif vélorution ! » Voilà, c’est dit ! Que chacun s’occupe de sa roue plutôt que s’occuper des affaires des pédales 🙂 et les vélos seront bien gardés.
— Mais t’es fou ! Arrêtes la bière !
— Boire ou écrire un billet, il faut choisir. Je bois du thé ! Je fais assez de fautes comme ceci, alors éméché… Je vais même dévoiler un morceau de l’itinéraire de la vélorution du déconfinement à venir.
— Mais t’es fou ! Arrêtes le thé, tu fais n’imp’, tout le monde va connaître le chemin.
— Et bien oui, ce chemin, j’aimerais qu’il soit davantage pratiqué…
— Mais t’es fou ! Une fois le lotissement terminé, cette route sera délivrée des entraves et livrée aux automobiles. Personne ne sait que ce chemin existe, même Yann l’a oublié dans son billet (>fr) sur le lien Orléans-Pôle45.
— Oui, c’est vrai, mais une fois nettoyé de son ralentisseur, une fois bien indiqué qu’il mène au Pôle45, vers Saran et vers Ingré, et vice-versa, ce chemin sera d’or.
La carte du chemin secret :
Attention, les photos (points fuchsias) sont dans le sens Ingré vers St Jean la Ruelle (de votre gauche vers la droite)
Pour tout dire, Yann a raison si l’on pense ses trajets « comme un automobiliste ». Le chemin, encore secret, qui devrait être nettoyé et valorisé par l’agglomération, comme d’autre ancienne route dans ce quartier, est une très bonne alternative « aux grands axes ».
Il doit allonger de moins d’un kilomètre le trajet au départ de la mairie de St Jean la Ruelle jusqu’au chemin des Muids. Dit comme cela, c’est un kilomètre ! Mais, mais, mais, si c’est un kilomètre de bonheur dans les champs et les prés, c’est un joyeux kilomètre à vélo que n’auront pas les automobilistes, dès que le ralentisseur, situé au milieu des 2 séries de plots, aura été enlevé.
Il serait même bien d’étudier la limitation de la circulation automobile au niveau du lotissement. À proximité d’une voie expresse, d’aucuns me diront que je rêve, d’autres, confinés, sont en train de cauchemarder ; chacun est libre de regarder la lune que montre le sage.
Bien sur, cette proposition n’invalide en rien le trajet Ingré vers Orléans par la voie Doumer. C’est un itinéraire à améliorer en plusieurs points, en faveur des cyclistes.
De même, il y a un tracé « marron » sur la carte participative : c’est un chemin. A priori, c’est un chemin privée, il est peu entretenu et est une source de crevaison, mais, « avec des si », et avec désir, ce chemin pourrait être une voie à explorer.
Est-ce nécessaire ?
Tracer des voies est très facile, autant le redire pour être bien entendu, et autant le re-redire, j’aime l’exercice. À un moment de ce billet, je plaide l’amertume. Pour dire vrai, je préfère celle du houblon après une sortie vélo, même modeste. Je corrigerai ce billet au besoin par « rancune », j’en suis clafi — c’est culturel — autant que la mule d’un certain pape. À bon entendeur.
Pour information, les photos des quais ont été faites lors du grand confinement (déplacement « victuaille ») et celles de la rue Fossiante à cheval sur Ingré / Saran / St Jean de la Ruelle, ont été faite le 6 mars 2020, après un orage.
Les jeux de mots pouraves sur les modes de transports… pouce préhenseur vers le haut :
Les simili colonnes de Buren du chemin secret valent le détour.
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Du land art, sans le savoir.
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M. Poisson est complètement absent depuis le début de la crise sanitaire.
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Au regard de ce qu’il a supervisé entre la bibliothèque et la Loire, il peut rester chez lui avec le confiné de la Chapelle, et ne jamais resortir parler vélo.
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Et je l’attends encore pour faire le trajet.
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