Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Opus 3 de la série, retour à une sélection de films.
Un documentaire (2013) de Laurent Védrine.
Massivement adopté par les Français au lendemain de son apparition à la fin du XIXe siècle, le vélo moderne est doté de pneus, de freins, de pédales et d’une chaîne. Au départ loisir pour les riches, il se démocratise vite grâce à la seconde révolution industrielle, qui en fait un produit abordable pour les classes populaires. La bicyclette devient synonyme de révolution sociale. En 1903, la création du Tour de France fait du cyclisme un sport professionnel très populaire, qui permet à de jeunes prolétaires de faire carrière. L’après-guerre marque un recul fort du vélo, auquel les Français préfèrent l’automobile pour se déplacer. La voiture pour tous devient l’un des crédo des Trente Glorieuses. Il faudra attendre mai 1968 et la naissance de l’écologie pour que la bicyclette connaisse un retour en grâce.
Connaître l’histoire de la bicyclette, le passé de son développement en tant qu’objet, en qualité d’instrument pour se déplacer, savoir quelle place a, autrefois, été la sienne, tout ceci est important pour appréhender son présent immédiat et son futur désirable.
Le fil rouge du documentaire est un vélo de la même couleur, et vous voilà dans de magnifiques archives avec un film des frères Auguste & Louis Lumière, avec le couple Marie & Pierre Curie ou Emile Zola, avec les premiers livreurs, avec Marcel Duchamp ou encore sur un vélo de curé — l’avantage du cadre « col de cygne » pour faire passer la soutane est indéniable — voir, des films de propagandes contre les femmes qui vont à vélo.
Des archives, mais également des intervenant⋅e⋅s connaissant le sujet, dans différents domaines : musée, histoire, littérature, bédé, politique…
Le titre est de votre serviteur, un entretien (2010) de Sébastien Levaillant.
Isabelle Lesens est expert en politiques cyclables. Elle nous éclaire sur son rôle, les double-sens cyclables, les feux rouges, le vélo dans le cadre du Grand Paris et les autoroutes à vélo.
Cet entretien a dix ans, presque tout avait, déjà, été dit…
Si nous, nous sommes confinées depuis quelques semaines, lui, il est encore bloqué dans les années 1970, le temps de sa jeunesse probablement. Le monde change, et changera encore, sans la cité johannique.
Dans la version papier de cet article (>fr) de la République du Centre, il y a un paragraphe où, à la suggestion d’une zone partagée — secteur où la vitesse est limitée à 20km/h, où les piétons (qui peuvent marcher sur la route) & les vélos sont prioritaires — l’édile dit :
« Je n’ai pas envie que des gens soient écrasés. Je préfère des zones définies, réservées aux piétons et aux vélos ».
Il est bien dommage pour votre serviteur de ne pas être confiné dans les archives du journal ; il y aurait à trouver, sans grand mal, le nombre des déclarations, pardon des démissions du personnage face à l’emprise de la voiture en ville.
Un court de 2013
Une série qui célèbre les personnes qui font les choses à la main, de façon plus durable, plus locales, sans oublier beaucoup de passion pour leur métier.
Ce n°5 dresse le portrait de Ezra Caldwell fabricant de vélos de la marque « Fast Boy Cycles », au moment du diagnostic du cancer en 2008. C’est alors que Ezra a décidé de documenter sa maladie et son métier. Ce court en est une partie.
Un très beau portrait avec une image très léchée.
Documentaire (2012) de Jorrit Spoelstra et Sven Prince.
Deux cyclistes qui interrogent d’autres cyclistes, sur la façon dont ils vivent la ville, comment celle-ci les transforme, cela donne un très beaux documentaire. De très très belles images, avec de très beaux plans, larges, lents composent ce film où l’on découvre que Mikeal Colville-Andersen n’est pas le seul « urban designer » du monde, mais l’auteur de ces lignes pose un gros cœur sur lui quand même.
Les dernières images détonnent un peu et « réduisent » par leur impact les propos tenus auparavant à une course.
Un mocumentaire (2011) de Andrea Schneider.
Au-delà du mot que votre serviteur aurait aimé inventer, ce mocumentaire donc, un film d’animation, se moque gentiment de Roni, une caricature de ces « bobos à vélo bouffeurs de quinoa qui aimeraient envahir les villes pour imposer la bicyclette, alors que l’ensemble de la population possède des armoires normandes à déménager dimanchées après dimanchées, sur bien plus que les 3km soi-disant distance moyenne… Et pi, j’bosse mwa ! »
Je m’égare, ce n’est qu’un court-métrage d’animation.
Un documentaire (2012) de Manuel Bellino.
Un documentaire de plus sur la mobilité dite durable, sur la pollution, ce à travers le prisme du vélo dans Milano, le tout illustré en début de film par des diapositives qui rappellent des données sur la mobilité. Un Milan, à hauteur de pédales, de freins et de cintres, se dessine au fil des rencontres et des entretiens avec des usagers, des aficionado, des militant·e·s de la cause vélo.
Différents points de vue donnent à réfléchir sur la place du vélo et des mobilités légères, même dans une ville comme Milan.
Dernier court métrage de cette sélection, un film argentin de 2012.
Quand rien ne semble aller dans la vie, quand la tartine tombe de la table, quand le bus est en retard ce qui fait que vous allez, également vous, être en retard, quand le café est renversé, quand la ligne de métro, ou de tram, est interrompue par un événement indépendant de toutes volontés, quand le petit dernier fait pipi sur ses chaussettes, quand le prix d’un taxi est exorbitant, quand une envie de se gratter l’oreille te prend…
Usá la bici ! 😀
Note d’un végé « cool » à l’adresse d’un public fragile e/o pur : ce film contient des images des tracas quotidiens et de petits bonheurs… pour certain⋅e⋅s, le bonheur passe par des saucisses en train de griller.
De la série « le masque, le gel… », dans ce lien (>fr-films) se trouve le n° 1 et dans celui-ci (>fr-livres), le n°2.
OC n’y connait rien (on ne peut pas tout savoir) mais il est surtout très très mal conseillé.
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