Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Quelques situations illustrées d’une semaine de vélo-école (plus que tout des conseils sur le pourquoi tel ou tel aménagement ne peut pas être considéré « de qualité », idée d’itinéraires…) et quelques rappels de situations dans lesquelles les automobilistes peuvent nous mettre en danger.
Les différences de qualité d’image sont le fait d’avoir « prêté » au voisin mon vélo bobo-quinoa — BluaMarko est le vélo idéal pour perdre une partie des kilos arrivés avec le confinement — qui est équipé de la vieille caméra, le support de la neuve reste sur la randonneuse — Jan-D’Auvernha — qui est également un vélo avec lequel il faut pédaler pour avancer, mais « c’est pas pareil ».
L’appellation est utilisée ici pour me faire mousser, primo, je ne suis pas moniteur formé et patin-cofin, secundo, les personnes conseillées étaient déjà autonomes sur un vélo… mais elles n’ont pas de « culture pratique du vélo en milieu urbain et péri-urbain ».
Votre serviteur n’est pas non plus le saint des saints, loin de là.
Avant, le grand confinement, les gestes protecteurs et la distanciation physique, le voisin faisait une part du chemin avec un vélo de ville mono-pignon, ancien, mais roulant. Il prenait le vélo, puis le tramway, puis de nouveau le vélo en passant par un chemin secret dans la zone.
Il possède également un lourd vétété tout suspendu, mais pour des raisons « x », il n’a toujours pas pris le temps de réparer une roue crevée (plus chambre à air), de revoir les freins (câble et tampons)… bref une petite révision digne de l’atelier 1TerreAction (>fr).
Mais voilà, prendre le tramway en ce moment est un peu plus compliqué, et, dans un premier temps, il faisait les quelque 5km avec le mono-pignon… et son chemin n’est pas très agréable. Depuis un temps déjà, je voulais lui fourguer BluaMarko pour avoir une bonne raison d’acheter un « vélo gravier », je lui ai toujours proposé BluaMarko pour le dépanner au besoin, à lui, comme aux autres occupant·e·s de l’immeuble.
Question chemin, avant d’en choisir un et de le garder, il est bien d’en essayer plusieurs. Sur un trajet ville – zone, il y a toujours un périphérique à passer, des rails à croiser, des faubourgs sur lesquels rien n’a jamais été aménagé par manque de volonté plus que par manque de moyen.
Concernant le voisin, voilà le chemin que je lui recommande, 1km de plus, mais un kilomètre de qualité, de sérénité :
Bon, en discutant avec lui, j’ai cru comprendre que avec un vélo « qui file », il passe maintenant par le fbg St Jean :
Au retour, il prend le chemin le plus évident, c-à-d la rue Paul Doumer :
Cette histoire de chemin n’est pas anodine, elle est même partie intégrante du système vélo et du confort au quotidien. Pour rappel, la distance journalière moyenne déduite de l’opération KGB (>fr) est de 7,82 km.
J’ai eu du mal à dire à une personne de ne pas prendre le chemin qu’elle s’imaginait comme le plus direct, ce, en faisant un zigzag, certes, mais au bénéfice d’une absence de feu, d’une forte baisse de la circulation. Résultat, 5mn en moins sur un trajet de 18km.
Les cartes présentées sont tirées de Naviki (>fr), un site qui vous laisse choisir votre profil, c-à-d la possibilité de prendre (« quotidien » ou « tourisme ») les chemins ou pas (« vélo de route»), ce qui est une très bonne chose. Le site et l’appliquette se basent sur Brouter (>fr).
En dépassant une automobile par la droite, les deux risques les plus importants sont d’être bloqués par une manœuvre (gagner une place de stationnement, tourner à droite…) et d’être victime d’un emportiérage :
Une écluse a été faite ici pour ralentir une certaine catégorie d’automobiliste. Les vélos subissent donc les affres de l’aménagementitude et sont invités à faire le trottoir :
Le respect du sas vélo ne doit pas toujours être enseigné par les auto-écoles ! Un soir, j’ai fait la remarque à un moniteur qui a aussitôt montré son élève du doigt. Présentement — il y a eu un mort à cet endroit —, le premier cycliste ne devait pas trop savoir quoi faire. Votre serviteur a contourné la caisse, a expliqué que le sas ce n’est pas pour les étrons. Mon « élève » me suit, le premier cycliste nous emboîte la roue, ce qui a été une bonne chose pour lui qui voulait aller droit, la bagnole, elle, tournait à droite (et aurait pu le renverser) :
Il respecte le feu :
Il ne fait pas les trottoirs déguisés en voie verte et bordurisés (c’est légal de ne pas utiliser des équipements merdiques) :
Ils subissent une flopée de feux pour pallier l’absence de volonté politique de penser les déplacements à bicyclette comme des déplacements sérieux (l’équipement date des faucialistes) :
Présentement — cela a été déjà dit et montré en film par Jehanne-à-vélo (>fr) — l’automobiliste, au feu rouge, se laisse couler petit à petit dans le sas pour ne pas avoir de cycliste devant lui dans la rue Jeanne d’Arc.
Peine perdue 😀
Ça fait un grand sourire alors que vous leurs laissez la priorité à laquelle ils ont droit, mais vous dépassent en rasant.
Ça existe, ici la personne en électrocyclette, en plus d’avoir grillé les feux de la rue Royale, va griller celui-ci et se prendre la tête avec une voiture plus loin. En passant ce feu, elle laisse croire à un des cyclistes que c’était bon ; ce dernier se retrouve comme une buse au carrefour.
Une bande cyclable, même provisoire, bénéficie des mêmes règles de priorité que la voie qu’elle longe. La voiture en tournant à gauche perd la priorité et doit laisser passer les vélos.
GCUM pour Garé Comme Une Merde.
À Orléans, il y a une licence dans ce quartier car des sportifs des personnes fanatisées par la gloire du sport & l’honneur des couleurs se sont plaintes d’avoir pris une amende un soir de match.
Vous, vous roulez tranquillement sur une voie provisoire quand soudain, comment dire, une racaille qui depuis bien longtemps ne doit plus respecter les règles de circulation en cet endroit, s’engage, malgré les quilles serrées, malgré la signalétique, sur la voie.
Si votre serviteur devait donner le trajet de la voiture japonaise, il dirait : parc de stationnement de la place de Loire, les quais, puis elle doit faire comme depuis 150000 ans, tourner directement sur le pont, non-pas, aller chercher la voie un poil plus loin (ce qui fait dire cela, ce sont les feux encore allumés).
La bagnole arrive et il faut l’arrêter avant que sa conductrice ne renverse quelqu’un, car les titres des journaux l’oublient souvent mais les bagnoles sont en général conduites par une personne. Autant le dire de suite, je n’ai pas été très correct, MAIS, la vieille peau commence tout de suite à s’esbracier derrière son pare-brise, en me faisant signe de dégager. Un électeur de la liste faucialiste me demande de me calmer — bin voyons, occupe-toi de tes fesses — et lui explique la vie. Là où je fais signe à la terroriste au collier de perle de passer entre 2 quilles et de prendre la plateforme du tramway puis fuir la ville comme n’importe quelle délinquante, elle comprend des propos du type au chapeau qu’il faut reculer (alors que les cyclistes circulent autour d’elle).
La police passe par hasard et la gronde, car soyons clairs, elle s’exprime bien, elle est (peut-être) propre sur elle, elle est blanche (les cheveux sont violets)… ils ne vont ni lui mettre une amende, ni la tabasser, nous sommes bien d’accord.
Après la vieille du FN, le d’jeune ET
Sont les premiers à chouiner si par malheur des places de stationnement venaient à être supprimées, présentement, ils essayent de faire croire qu’ils font des aménagements pour notre sécurité 😀
D’autres dans la rue doivent payer des places dans le parc souterrain, visiblement, ce qui vaut pour les uns ne vaut pas pour les autres.
Ici — entre la rue Marc Sangnier et la rue Louise Labonne — il manque cruellement une bande cyclable permanente. Elle ferait un joignant idéal entre la bande de la rue Sangier et une voie d’accès à la gare pour les cyclistes. Orléans n’aime pas les vélos et il est très dommage que, avec les travaux de la rue Lamartine en 2019, la sécurité des cyclistes du quotidien n’ait pas été amélioré, que la vitesse des automobiles n’ait pas été cassée, par exemple en leur faisant faire un créneau dans la course à la RN20.
L’autre côté du cimetière est anxiogène pour qui circule à vélo.
Il est important que au quotidien, l’image du vélo ne soit plus celle-ci, celle d’un troupeau en lycra :
Qu’il soit bien entendu que ce groupe ne fait de mal à personne en circulant à vétété.
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