Rue Condorcet, Fleury–dans–les–choux

Une citation pour débuter ce billet

Le but de l’instruction n’est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les rendre capables de l’apprécier et de la corriger. Il ne s’agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison.

« sur l’instruction publique » (1791-1792), dans Œuvres, Condorcet, éd. firmin-didot, 1847, t. 7, second mémoire (« de l’instruction commune pour les enfants »), p. 212 – sur l’instruction publique, 1791-1792 – Nicolas de Condorcet

Avant, c’était mieux

Voici un diaporama de captures d’écran effectuées lors de la navigation sur un célèbre moteur de recherche peu respectueux de votre vie privée :

Oui, la petite voiture blanc-cassé est stationnée sur la bande, cela ce voit dans le moteur de recherche

Portion annalysée, à droite

Cette portion-là de la rue des Fossés a été rénovée il y a 2 ans environ. Le seul changement notoire a été fait dans la continuité de l’absence d’améliorations pour les piéton⋅ne⋅s et les cyclistes. Les trottoirs sont toujours en dos-d’ânes, avec un liséré de pavés, ainsi faisant, la circulation d’un piéton avec charrette de course, ou encore la circulation d’une personne handicapée par exemple, n’est pas facilitée. Les bandes du chaussidou semblent avoir rétréci à la rénovation, ce qui ne facilite pas du tout le sentiment de sécurité, et ça, c’est bien, c’est le signe d’une forme de progrès en marche vers un futur plein de particules.

Autour de ce carrefour, il y a la rue des cosmonautes (trottoir, bande peinte GCUM, chaussé, tramway, tramway, chaussée, bande peinte GCUM, trottoir), une autre portion de la rue des Fossés (large voie équipée en partie de bandes cyclables), une portion de la rue Condorcet qui va vers l’hôtel de ville, une seconde qui vient d’être rénovée à son tour.

Et maintenant,

que faut-il faire
de tout ce bitume
qui colle au derrière,
de ces cyclistes
qui m’indiffèrent.

Sur une invitation d’un lecteur, la presque fin des travaux en quelques photos, en venant de la mairie et en direction de, par exemple, le centre d’apprentissage, la zone industrielle Semoy-Orléans-St Jean de Braye, le parc de Belneuf, le château de Charbonnière…

Diaporama :

Un petit peu de peinture

Des autos, pardon, des électeurs une fois

Des autos, pardon des électrices deux fois

Et ma distanciation physique, tu l’aimes ma distanciation ?

170 / 95

Sérieusement, même si l’équipement est conçu à l’aune du « super plan vélo » de la mégalopopole, les élu·e·s ont gardé leur pouvoir de nuisance et, visiblement, ils et elles l’utilisent. Ça a dû biffer sec la continuité de la bande, ce qui aurait pu être l’équipement minimum en ce lieu, certes, au détriment de 4 places de parcage. Le mieux eut encore été de faire une piste sur-élevée (à la copenhagoise) e/o distincte de la chaussée comme il y en a une, rue de Verdun, dans… Fleury ! Et elle date cette piste, mais c’est un équipement de qualité puisque même les gardes champêtres ou les parents d’élèves  stationnement dessus.

Nous sommes passés d’une rue à double sens de circulation automobilistique à ce qui se donne à voir ci dessus. Fleury les Aubrais, ville du progrès, à n’en pas douter. L’aumône cyclable est une bande de 95cm, reste 170 pour les tutures. Quelle audace ! Il faut dire que dans la même ville de Fleury, rue G.Roland, il y a déjà une hérésie : je ne dis pas là que le trottoir ferait un beau contresens cyclable, mais je le suggère, en lieu et place d’être peint de flèches… dans le sens de la circulation automobile.

Période électorale

Comme nous sommes en période électorale, et pour ne pas faire croire des choses, une question, pas forcément bonne, à se poser est « et si la bande à Basile s’était trouvée au pouvoir en lieu et place du cirque Zavatta, est-ce que tout cela aurait été différent ? »

Poser une telle question, c’est un petit peu y répondre, non ?

Désolé. Après Condorcet, il fallait bien montrer le niveau d’excellence culturel de la France contemporaine 😀