Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Petite sortie en bicyclette en ce samedi matin afin de vivre l’expérience du pont de St-Père/Loire, un ouvrage d’art transformé en pont réservé aux mobilités dites « douces ».
Mais avant, sur le trajet, il y avait
Le bois de Lantigny est tranché en 2 afin de faire passer encore plus de camions. Ce que ne disent pas les bétonneurs, c’est que la vue qui va être bousillée pour leurs petits intérêts est :
Ce projet inutile est porté par le département du Loiret à dominante LR et au moins un vieux stalinien bétonneur et pourvoyeur de divertissements pré-mâchés — car la culture ça fait mal à la tête —, d’un parc capitaliste avec réduction sur le diabète et le cholestérol — Marx n’a-t-il pas écrit un livre « le capital et l’intérêt financier d’abord » ? — et une politique anti-cycliste, car le vélo est un truc de bobo ; le communisme sera arrivé à Saran quand le dernier des prolos pourra stationner son suv à côté de la camarade mairesse et devant sa datcha en Sologne.
Le vieux débris stalinien — le passif est très lourd — connaît cependant une opposition :
[…] depuis vingt-deux ans, certains voudraient obstinément le détruire pour faire passer des camions… Ils sont devenus fous, ceux-là !
Note : l’Altertour (>fr) passera dans le village des résistances le 9 août 2020.
Dans le discret village de Germigny-des-Prés, au cœur du Loiret et à seulement 2h de Paris, se trouve un trésor unique en France : l’Oratoire Carolingien. Il s’agit de l’une des plus anciennes églises de France, datant de 806. Reconnue entre autres pour sa mosaïque exceptionnelle, elle est le témoin de l’époque carolingienne et du règne de Charlemagne.
la Basilique, Porte du ciel : au XIe siècle, dans la période de sa plus grande prospérité, l’abbaye n’avait pas de lieu digne des reliques du Pères des moines d’Occident, saint Benoît, patron du lieu. Aussi l’abbé Guillaume (vers 1067) et ses successeurs, entreprennent la construction de la crypte, puis du sanctuaire. En 1108, cette première partie est achevée. Le chantier ne reprend que vers 1160 et lentement la construction de la nef progresse jusqu’à la tour-porche.
La construction s’achève probablement en 1218, par la journée solennelle de la dédicace, le 26 octobre.
Des photos sont disponibles dans un ancien billet (>fr) (attention, le trajet avait été fait dans l’autre sens). C’est en cette abbaye que Max Jacob a trouvé refuge avant d’être déporté à Dachau. C’est également ce lieu qui pendant très longtemps a abrié un trésor de la langue d’òc, le Boèce, aujourd’hui conservé à la bibliothèque d’Orléans.
Et Sully en arrière-plan :
Bâti au XIVe siècle à l’entrée de la vallée des rois, le Château de Sully surplombe la Loire et la ville de Sully sur Loire. Cette forteresse médiévale est l’un des monuments les plus visités du Loiret. A seulement 2h de Paris, remontez le temps aux côtés des ducs de Sully, qui ont côtoyé les Rois et autres illustres personnages de l’Histoire de France.
Ouvert aux piétons et aux cyclistes le samedi 30 mai, l’ancien viaduc ferroviaire reliant Sully à Saint-Père a dû être refermé le soir-même, en raison d’un problème technique. Il a été rouvert ce dimanche 31 mai.
Rien à dire, c’est très bien réalisé. En venant de St Benoît il n’y a que à suivre la signalétique. Une rampe s’offre à la roue, puis le pont dont le sol est couvert de lattes. Étrangement il n’y a pas de bordures, pas de ressauts, pas de barrières ; c’est, encore une fois, très bien réalisé. Comment cela va-t-il vieillir, nul ne le sait ?
À la sortie en direction de Sully, il faut céder le passage aux électeurs du conseil du département, puis, pour nuire et infantiliser un peu plus les cyclistes, ces derniers sont invités à prendre une bordure et traverser au milieu des piétons, non pas suivre droit, comme n’importe quel véhicule.
C’est la steppe, il y a des loups partout et les ours mangent les cyclistes.
Plus sérieusement, en dehors de ne pas s’être fait porté à Sully jusqu’alors par Jan d’Auvernha, lui qui approche des 10000km, le trajet était fait pour tester un outil de « traçage de parcours », mis en place pour le SCASB — Les Cyclos de l’AS BALLAINVILLIERS — par Gégéweb.
Jusqu’alors, ce n’est point un secret, j’utilisais le site ouèb Naviki (>fr), puis le tracé était copié sur l’appliquette éponyme de l’intelliphone.
Avec l’arrivée du GPS Bryton 420 sur mon cintre (>fr), et parce que l’outil de traçage de Bryton est… sans qualificatifs pour rester correct, la trace de Naviki partait vers l’appliquette Bryton puis le compteur en lui-même. Le guidage « turn by turn » fonctionne.
Naviki, qui sauf erreur de ma pomme utilise les données de Brouter.de (>fr) propose différents profils. Le profil « quotidien » fait un subtil mélange entre chemins et route, le profil « vélotourisme » privilégie les chemins et les voies balisées, le profil « vélo de course » ne vous fait circuler que sur la chaussée… La manipulation est très très très facile.
Vous cliquez sur la carte et apparaît un point A (par exemple Valençay), vous cliquez à un autre endroit, apparaît un point B (par exemple Orléans), choisissez également votre profil (vélo classique pour ma pomme), faites glisser la trace si vous comptez faire un selle-fi devant Cheverny et Chambord (ce sont des exemples, nous sommes bien d’accord 😀 ), vous téléchargez la trace cela grâce à l’icône, puis cette trace, intégrez-la à votre GPS (via l’application).
Exemple Valançay-Orléans en images :
Orléans-Sully-Orléans, le tracé de ce matin, dans un univers connu, n’a menti en rien. Par rapport au cheminement officiel de la Loire-à-vélo, j’avais la volonté de passer au nord en premier, puis, après Sully, de faire une virée dans la campagne avant de retrouver la levée. Même en utilisant un fond comme OSM, point de passage de « trace de tracteur » sur 2 km comme cela m’est arrivé il y a peu.
Un seul bémol, peut-être lié au Bryton, peut-être lié à une manipulation que je ne connais pas, le guidage « turn by turn » ne fonctionne pas, alors qu’il est affiché lors du visionnage sur l’appliquette.
Cependant, la trace affichée sur le compteur est tellement précise que moins de 10m d’écart, cela se voit sur l’écran du GPS, sans oublier que les POI choisis sur la trace depuis l’application Bryton, demeurent eux, comme des données liés au tracé.
Un très beau pont, un très bel outil, une très belle matinée.
En vidéo :
* * *
Pour les instructions de guidage, elles ne sont pas incluses dans les fichiers GPX (trace ou route).
Donc c’est normal qu’elle ne s’affichent pas à l’identique lors du suivi de l’itinéraire et les instructions vont donc dépendre du périphérique de guidage utilisé.
Concernant la fiabilité du calcul de la route et des cartes, le service utilisé (Openroute) et la cartes sont basées sur les données OSM.
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Après vérification de mes dires, je pense que pour avoir le turn-by-turn sur le Bryton il faut télécharger le GPX au format route () celui ci ne contient pas la trace en elle même mais les points de changement de direction, avec les instructions telles que dans l’application.
Du moins en théorie.
Pour la trace (), les instructions de guidage dépendent bien du périphérique utilisé.
Je vais faire quelques essais pour inclure les deux ( et ) dans le fichier à exporter.
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Je vais essayer de mon côté sur le vélotaf, un chemin qui est très bien indiqué par ton application.
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Que hè mau lo cap la cultura !!! a aquesta que me’n tornarèi servir ! Lo Poton
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On dirait qu’il n’y a pas de bandes antidérapantes sur les lames du pont.
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Il y a une petite bande mais pas rugueuse, comme une gouge, autrement, ce sont de simples lattes visées.
on voit la forme de gouge, mais je ne jurerai pas que ce soit une bande rugueuse, ou pas partout. Pour le dire autrement, ce n’est pas aussi marqué que ici (ton billet) :

La largeur du pont a été coupé en 2, pour des raisons inconnues (peut-être la maintenance ?)
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