Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
« Je souhaite une renégociation avec le délégataire. Quand vous allez bosser le matin sur les zones d’activité, vous ne prenez pas votre vélo. Je veux que demain il y ait des lignes de bus. Je souhaite l’extension des lignes de tram et de nouvelles lignes de bus pour desservir ces zones d’activité… »
Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre, ce billet ne reviendra pas une fois de plus sur l’amour du communisme municipale pour les aménagements routiers et autoroutiers qui privilégient les déplacements automobiles, l’accès — même le dimanche — aux zones commerciales et aux lieux d’asservissement mental. Non, ce billet est un voyage dans la « zone », un voyage que pourrait prendre le travailleur le matin si… les aménagements étudiés lors de la coco-struction existaient.
Toutes les photos ont été prises le 13 juillet 2020 en rentrant du boulot !
Lors de la sortie du grand confinement, une carte des déplacements cyclables plus ou moins provisoires et désirables a été réalisée par le collectif vélorution [trait violet sur la carte n°1].
Une forme de « schéma des itinéraires tactiques » est en partie disponible sur la carte participative d’Orléans, en ce lien (>fr)(pour visualiser le calque, icône « cylindre à votre gauche, icône œil du plan « déconfinage »).
Dans ce même billet, il se parle d’une route secrete — interdite à la circulation pour le moment — qui, après avoir été testée sous une forme de Coronapiste, pourrait/devrait être aménagée en voie verte si un schéma de déplacement est travaillé un jour, voir, être un équipement de qualité avec la limitation de la circulation des automobiles entre la voie expresse et le lotissement nouvellement construit.
La mairie d’Orléans ne ménage pas sa peine pour ne pas faire venir les touristes, même à vélo. La Région, alliée au conseil du Département, fait beaucoup de publications et de publireportages pour dire d’aller à Chambord, à Tours, à Nevers, à Bourges. C’est une très bonne chose que de ne pas faire s’ennuyer les :
Sept millions de visiteurs français et étrangers ont été comptabilisés. Un chiffre important pouvant susciter des interrogations. « Notre système est fiable, assure Martine Grivot, présidente de la SPL Orléans…
soit autant que Lourdes, Madrid ou Barcelona (>fr-wp).
Face à la crise, il faut faire preuve de solidarité, et il faut dire aux gens d’aller dépenser leur argent ailleurs. Pour ne pas aider, là où le département fait la promotion d’une appliquette qui ne fonctionne toujours pas, mais il semblerait que certains cyclistes l’utilisent tout de même — les dégoûts et les régécolors (seuls les plus de 30 ans peuvent connaître) —, la mairire d’Orléans, elle, a « mis à jour » son plan de la confusion.
Carte du mensonge pour les 450 km promis sur les, à grand peine, 150 existants, carte de la confusion car il est impossible de trier un chemin d’un trottoir, une zone30 d’une piste. Enfin, non, pour la piste cyclable, ce n’est pas compliqué, le seul équipement digne de ce nom est la liaison séparée sise le long de la voie expresse G.Galloux ; tout le reste est quasiment à jeter, et seuls pourraient être sauvés les équipements du bvd V.Hugo à Olivet, la voie verte de la Tuillerie à Fleury, l’avenue des Droits Humains à Orléans, mais, si et seulement si, conditio sine qua non, les intersections sont revues, les bordures rabotées, les règles de priorité améliorées, la qualité du revêtement rénové… bref, beaucoup de travaux en perspective, mais peut-être d’un coût moindre que les 5 millions annuels promis.
[bas de la carte n°2, après ce §] La rue des petits Osiers est située à St Jean de la Ruelle, entre les rues Charles Beauhaire et Paul Doumer.
L’aménagement consiste en une bande jointe à un trottoir, de part et d’autre de la chaussée — comprendre dans le sens de la circulation — et d’une couleur distincte du trottoir à proprement parler. Certes, il y a de basses bordures pour « marquer » l’équipement en son entrée & sa sortie, certes, les entrées des maisons individuelles sont également marquées par un léger dos d’électeur & une ligne de pavé — une tradition stéoruell-âne —, certes les bouches d’égouts sont toutes à la charge des cyclistes, certes cela est court, MAIS, ne soyons pas bégueules, cela aurait pu être bien pire (dans le style de Coligny par exemple), et, pour avoir emprunté la chose dans un sens et dans l’autre, si par chance l’agglomération continue l’aménagement de cette sorte dans l’entièreté de la zone, ce sera une TRÈS bonne chose.
Les travaux ont été terminés en 2019, pourquoi donc ne figure-t-elle pas sur la « mise à jour » du plan ? Et d’autres, et d’autres, comme les « 11 km » le long de ligne B de tramway, imaginés par l’ancien vice-président au… Mais comme les 11 km ne sont pas plus réels que le loup dans les bois, c’est normal de n’avoir rien de visible sur la carte.
Variante pour ne pas paraphraser les titres des livres de Houellebecq. Le pauvre, pour avoir écrit une bafouille à Paris-Inter (>fr), trop lucide, il a été crucifié par l’intelligentsia bien-pensante « du monde d’après » depuis St Germain des près.
Une carte est un dessin, à défaut d’un territoire. Pour le moins, c’est le dessin du terrain. Arpenter le terrain, cela commence par s’ôter le cul du siège, fermer la porte de son bureau, enfourcher son vélo et rouler, jusque, par hasard, dans la zone de Saran, donc, Saran tout court.
Quand votre serviteur a entraperçu une première fois la carte, il s’est dit :
« Merdalors ! Une trace a été dessinée à cet endroit alors qu’il existe déjà un bout d’itinéraire. Il faut absolument aller parcourir ce bout de piste, aller voir pour ne pas faire à nouveau et à 200 m ce qui a déjà été fait par ailleurs. Et comme Orléans fait toujours des travaux de qualité, comment cela se fait-il que… »
Quittons Saran avec ses nombreux trottoirs rendus cyclables par la grâce d’un panneau « cycliste… au pas » — de l’oie ? — par un chemin qui pourrait éventuellement être utilisé hypothétiquement par les élèves pour se rendre au lycée à la rentrée de septembre de l’an 2345 si la métropole en fait la promotion.
— Que diable les panneaux de jalonnement ne sont-ils pas posés depuis 4 ans de rencontres ?
— Rendez-vous compte, 150€00 le panneau, c’est une somme ! Et puis, la métropole…
Saran non pas avoir un regard critique sur son urbanisme insoutenable préfère cultiver une paranoïa de mauvais aloi. À Saran, certain⋅e⋅s aiment le rouge, pas uniquement sur les drapeaux, également pour se tâcher la liquette les jours de banquet, alors, pour gâcher la fête, votre serviteur à mis, ici ou là [voire carte n°1], certains équipements en vert ou en bleu sur la carte participative.
Le chemin du Ran d’Abas — ancienne route laissée en partie à l’abandon et coupée à la circulation automobile — se prend après n’avoir pas roulé sur les trottoirs de la rue de l’Orme au coin, et après la pile du pont de la voie expresse.
La mairire de Saran pour nuire à l’endroit prévoit la construction d’un stand de tir et d’un kolkhoze bio. Donc en plus des 3 voitures du parc d’entraînement canin, il faut imaginer une présence automobile importante les jours de la fête à Neuneu.
Un panonceau « sauf vélo » a été demandé pour être posé sous le sens-interdit :
— Houlàlàlàlààààà mon pauvre ami, ça coûte, c’est compliqué, c’est dangereux, et si, et si ! De toute façon, c’est la métropole qui décide.
Suivons quand même tout droit en direction de la rue de la Fossiante, un des endroits le plus Burenien de l’agglomération :
Entrons dans St jean de la Ruelle et empruntons cet « équipement cyclable » donné sur la carte :
C’était un chemin donc, rien de plus qu’un sentier, une trace sale dans un sous-bois, un tracé peu confortable, des herbes couchés au milieu des ronces.
Un chemin donc, indiqué de la même manière, avec la même couleur, la même largueur que ça :
Un « ça » qui n’est pas véritablement de qualité. Nous sommes à St Jean de la Ruelle, une ville qui zone beaucoup, avec un « ça » large de 80 cm pour les bandes — mesure de la largueur du bitume, entre la rangée de pavés et l’égout ; en roulant faites attention aux rétroviseurs — , un « ça » un poil plus large peint sur la chaussée, et un « ça » qui se roule entre bordure & dos-d’âne (et les poubelles, le mobilier urbain).
Note : les 3 prises de vue, à St Jean de la Ruelle, ne sont pas indiquées sur la carte.
Il y a, devant une boutique, 2×2 arceaux de stationnement vélo ; un équipement d’un type « qui en jette » dans la feuille de choux locale mais au final, pas si pratique que la simplicité d’un simple anneau.
Pourquoi faire simple quand on arrive déjà à faire compliqué ? Et 10 pas plus loin, il y a 2 arceaux d’un type encore différent.
Rien ! Quoi dire de plus que « encore une occasion ratée » !
Si d’aucuns pensent que je raconte des conneries, le tarif est le même que pour le père Poisson avec son « équipement en or », un équipement coronapistisé depuis, le long des boulevards : on s’trouve un vélo, on s’déplace avec — le cul posé sur la selle — jusqu’à l’équipement de qualité, on disserte.
Pour l’élu, j’attends encore, mais avec la nouvelle municipalité il ne devrait plus avoir beaucoup de responsabilités, il n’y a qu’un pas à imaginer qu’il aura du temps pour faire du vélo avec sa comparse qui donne mal à la tête.
Quin tribalh de monge | What a monk’s work !
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De las vetz, me songe ne’n estre un, que fau vertadierament i creire per passar tant de temps e saber que fin-finalament, i aura beleu res de fach.
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Sergio se trompe.
Sur le pole45 aux heures de pointe, je vais plus vite à vélo aucun véhicule motorisé coincé dans le trafic.
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pour donner envie à plus de monde d’utiliser le vélo pour se déplacer, il faut plus que des déclarations d’intention, plus que de la com’, plus qu’une appliquette, ce qu’il faut, et cela se sait depuis longtemps, c’est une infrastructure.
Quand sur le plan, on indique rien moins qu’une trace de tracteur comme un « itinéraire cyclable de qualité », on se moque du monde.
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