Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Avant les congés d’été, petits coups d’œils dans le rétro.
Il y a un peu plus d’un mois, je passais dans une rue Condorcet, à Fleury les Aubrais, Orléans métropole… une rue encore en travaux. Ce n’était pas « a priori » pour en dire du mal, mais force était de constater que c’est de la merde (>fr-becancaneries).
D’une rue à double sens de circulation, la mairie de Fleury, aidée par la métropole d’Orléans, sous les hospices d’un plan vélo de qualité local, la mairire de Fleury les Aubrais a fait une rue en sens unique de circulation motorisée, avec des « pas-de-nom-cyclables »… en un mot, des bouses, donc, avec des bouses à l’entrée et à la sortie d’une portion de la rue, des bouses pour nuire.
Après les travaux, il faut reconnaître que c’est vraiment mieux pour les piéton·ne·s, même si le trottoir — plus large — est en dos d’ânes (d’électeurs ?) pour cause d’entrées et de sorties de garages, et, le nouvel aménagement est bieeeeeeeeeen mieux pour le stationnement gratuit et quasi permanent des automobiles.
Avant, rendez-vous compte, pour occuper le trottoir, il fallait « monter » sur une bordure de 20cm, c’était pas humain, sans compter le coût des amortisseurs que cela abîmait, alors que la fonction des amortisseurs… c’est d’amortir. Franchement, maintenant, c’est plat comme la terre dans les livres saints, et « c’est ça qu’est bien ».
Un précédent billet nous avait laissé avec un monument de la culture française, en voici un autre :
Chanson illustrée.
Je vélotaffais un jour d’été
Du côté d’ Fleury les Aubrais
À bicyclette.
Soudain que vois-je sur la chaussée
Le goudron, refait rue Condorcet
À bicyclette.
En arrivant dans la ruette
Je côtoie alors deux bicyclettes
À cyclibette… à vélo.
La dame se r’tourne et dit :
« Doublez, je manœuvre par ici ! »
Alors moi je répondis
D’un ton toujours poli :
« Vous n’pouvez pas manœuvrer
Je suis en train de filmer
J’ai besoin d’un témoin
Pour s’faire écraser plus loin »
« C’est pas un film sympa
Je n’vous répondrai pas
Vous êtes t’être un tueur
Allez donc voir ailleurs. »
{Parlé} Vous parlez d’un raisonnement. Sous prétexte qu’elle n’est pas habillée pour se faire écrabouiller comme les mannequines d’essai dans les crash-tests, elle veut pas être filmée. Comme si dans la vraie vie, il y avait une tenue particulière pour mourir. Pfé !
Dans la rue plus un grillon
Mais des bagnoles en rayon
De bicyclette.
Passer je le veux bien
Heureusement j’ai de bons freins
De bicyclette.
Au feu passé le tournant
D’un rouge très ardant
Je m’arrête, à bicyclette.
Tourne la première tuture
Un jouet je vous l’assure.
Narquois de qui com’ dit
Narquois je lui souris :
« Ch’uis dans ma case sertie
De blanc peint un mardi,
Ou t’être un mercredi,
Dans la ville de Fleury.
C’est un ‘tit peu étroit
Ch’uis pas épais ma foi »
L’autre passe d’mauvaise humeur
Il n’aime pas les coureurs.
{Parlé} Vous parlez d’un comportement. Nous sortons d’une crise sanitaire et pour beaucoup, faut continuer à profiter comme ci de rien n’était, comme avant, à croire que le système auto est bâti pour 1000 ans. Et pis, ch’uis pas coureur, je cycle. Enfin !
J’attends toujours au feu
C’est pas comme s’il y avait la queue
Leu-leu… de bicyclette.
Arrive la voiture seconde
Qui tourne comme une onde
De vélocifère.
Narquois de qui com’ dit
Je lui souris aussi :
« Ch’uis dans ma case sertie
De blanc peint un jeudi,
Ou t’être un vendredi,
N’est-ce pas joli ?
C’est un ‘tit peu étroit
Ch’uis pas épais ma foi »
Mais v’la qu’icelui
Badin me répondit :
« Z’êtes pas épais
Et vot’ short est taillé
Je sais encore tourner
Sans vous renverser.
Et Fleury les Aubrais
Sans vot’sang versé
Est encore plus jolie
C’est moi qui vous l’dit.
Il ne faut pas opposer
Les modes pour s’déplacer. »
J’avais matière à rétorquer
Même à Fleury les Aubrais
Sur ma bicyclette.
Sa courte vue rue Condorcet.
Mais le feu au vert est passé
C’est ça qu’est chouette.
J’ai préféré chez moi rentrer
Sur mon vélo pouvoir filer
Et sur l’ouvrage de la mobilité
Un autre soir me mettre à travailler
Et pis de qui com’ dit
Ma chanson est finie.
{Parlé} Moralité : Rien ne sert de se réunir, la mairie nuira toujours à point… Comme l’a si bien dit La F… F… le guidon.
Les images du « clip » d’illustration de ce billet ont été prises sur ce qui doit-être un monument oublié du cinéma franchouillard « les Cracks » un film de 1968.
En voici la bande annonce :
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Bravo ! 👏
Bis, bis !
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