Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
« vouimélévélo », « peut-être pour toi en ville, mais nous à la campagne… », « on peut pas parler avec toi » sont autant de titres auxquels vous avez échappé pour ce tout petit billet de vérification de quelques faits contés et de quelques kilomètres comptés.
Sourd peut-être, mais pas sans gosier ! Vous avez probablement des voisins, des belle-sœurs ou beau-frères, leur pote qui, le temps d’un apéro « chapuinent le vilaud »* sur tout et rien, surtout sur rien, surtout sur des choses qu’ils mettent en œuvre pour ne pas les vivre… mais ont un avis dessus.
En écho du mot « bicyclette / vélo », le nombre d’avis dans ces petits villages de Charente-Limousine, concernant, je vous le donne en mille : « les coronapistes à París, capitale du monde » est assez impressionnant, tout comme, à moindre échelle, dans un Limoges plus proche et dans lequel ils ne roulent que 3 fois par ans. La faute en incombe en grande partie au montre-couillon et elle « décombe » 🙂 plus précisément « au journal régional ». Restons sur le sujet de ce jouèb, le vélo.
Votre serviteur a été proclamé expert de la chose entre la Salers© aux trois glaçons et la Gentianne© Perrier© — pour rendre hommage à Jan-d’Auvernha —, ce faisant, au regard du nombre d’explication à fournir, le premier cycliste venu pouvait faire l’affaire. Au-delà d’effrayer « dins la linga dau païs » quelques personnes en leur faisant croire que même dans S. dans B. ou encore L. et E. il allait y avoir une suppression d’un sens de circulation pour faire passer les vélos, c’était l’occasion de faire un inventaire des croyances, pardon, des équipements de merde… harrrrg de la connaissance des dispositions du code de la route envers les cyclistes.
J’ai également eu droit à :
« laisse venir la pluie et tu vas voir les vél…
— Bin, j’ai des protections
— wouimétwoitu-enfétouléjour !
— Les parigots en faisaient en fin d’année, non ?
— On peut pas parler avec toi ! »
Qu’il soit bien entendu que en aucun cas je me moque ou je fais la leçon à qui-que-se-soit, MAIS, face à certaines conneries, je ne peux pas laisser dire ou faire, donc j’ai mené l’enquête.
Par « connerie » j’entends la fable des gaulois réfractaires — sauf erreur, c’est une légende nationaliste du 19ᵉ siècle, inventée par des parisiens pour justifier leur impuissance et pour faire la guerre ; ce n’est pas pour rien que cette légende est encore colportée aujourd’hui par des nationalistes —, j’entends le rejet du port du masque (même pour les jeunes ados) — ma réponse a été invariablement que nous payons l’incurie des gouvernements sur 30ans et les discours irresponsables de l’actuel. Sur le masque pour les pré-ados, dans les pays extrême-orientaux, « ils » en portent, même plus jeunes, en situation de crise sanitaire, donc il n’y a aucune raison d’échouer là où d’autres réussissent —, j’entends que le vélo, c’est bien pour les plats Pays-Bas, mais que nous — quand il se dit que la France est un pays du tiers monde — il y a des côôôôôtes.
Note : toutes les photos de cette cyclo-réalité ont été tirées de la caméra du samedi 22 août 2020, jour du dépassement à l’échelle de la planète, entre 2 averses (ce qui a réduit la durée de l’enquête. La pluie, avec le vent est peut-être le seul ennemi de la personne sur un vélo).
Comme de coutume, les points représentent les endroits d’où sont extraites les photographies :
Il manque un bout du chemin par la faute d’une mauvaise manipulation.
Il y a 2 ans, je m’étais égaré et je m’étais trouvé à remonter la route du Moulin Brice, la C8 bis. Ce samedi a été l’occasion de circuler à nouveau sur cette route serpentine, en partie à 10 %. Le plaisir enfantin de la descente valait bien le petit détour dans la campagne limousine, entre 2 collines.
En photos :
Les bords de Glane sont occupés par un site touristique et espace artistique, le site Corot, là où le peintre a peint au moins une centaine de toiles dont plus d’un millier est au USA, une usine de feutre pour l’industrie papetière (>fr), une usine de porcelaine (>fr).
Je voulais vérifier ce que me disait ma mère sur son trajet pour aller travailler (il y a 40ans). Je connais en partie la route pour l’avoir parcouru en courant lors des séances de cross au collège, en marchant lorsque nous rentrions du collège à pied, en 2CV… mais jamais à vélo.
« Oh mais ça monte, que tu prennes Précoin ou le Ré-Picard**, je me souviens dans le temps…
— Ce ne sont pas non plus les Pyrénées
— V-oui, mais je voudrais bien t’y voir à 5 heures le matin
— Et comment je fais au quotidien
— On peut pas parler avec toi ! »
Bon, ma mère a raison, d’un côté, ça monte fort sur 200 m avant une forme de plateau puis 200 m de plus, de l’autre côté, c’est plus doux, mais ça monte également. Rien d’impossible, encore moins avec une électrocyclette moderne.
« Ah, tu passeras voir au collège, « ils » ont fait une « piste », c’est bien pour les gamins, me claironne un voisin.
— J’y passerai en dire du mal, soyez sans craintes.
— Mais c’est un truc bien !
— À n’en pas douter, connaissant le pouvoir de nuisance des sévices techniques.
— On peut pas parler avec toi ! »
C’est un non-équipement pour ne pas dire une merde, mais laissons les images parler d’elles-mêmes :
Un non-équipement similaire traine sur les trottoirs aux alentours de la piscine, du centre aqua-ludo-pédago-récréatif « l’aïga bluïa »**.
Les points « banque, carte postale & billet de train » ont été faits. Il n’y avait point besoin d’une bagnole pour porter cela, enfin, pour qui veut se donner un peu de peine.
« Quò monta brun »* quand le vent d’ouest/nord-ouest pousse les nuages de pluie. Le nom de ce vent est « pluviaud ». ceci dit, c’est davantage signe d’une pluie plus ou moins forte que longue dans le durée.
J’ai déjà parlé du trottoir — ici dans ce billet (>fr) — peint le long des boulevards, ce n’est rien de plus qu’un trottoir pour laisser croire que l’on a fait quelque chose pour les enfants et les générations futures. J’ai croisé une dizaine de cyclistes, en mode touriste et cyclo-sport, personne pour circuler sur cette merde qui longe le boulevard et se poursuit en zigzag au-delà.
Par manque d’habitude plus que par bêtise, nombreuses ont été les conneries dites sur les zones de rencontre.
« Et l’autre jour, devant l’assureur, il y avait un vélo en sens interdit
— C’est une rue dans la zone de rencontre, il a le droit
— Non, il y a un sens interdit
— L’article R119-2 du code la route :-zone de rencontre : section ou ensemble de sections de voies en agglomération constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/ h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes et les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable.
— On peut pas parler avec toi ! »
Cette zone20 ou zone de rencontre est probablement le seul équipement de bien réalisé et de bien signalé — sol et panneau — dans la cité gantière. Il y a bien un ancien panneau oublié à l’entrée de la rue commerçante (côté champ de foire), il manquerait un ou deux « sauf vélo » sous les sens interdit pour rassurer les cyclistes ou, pour le dire autrement, un ou deux « cycliste en contre sens » ici ou là, mais c’est bien globalement. Le hic, c’est le manque d’habitude des automobilistes à rencontrer des cyclistes, ce qui fait que les gens « s’esbracient »* dès que la situation se présente.
Pas ou très peu de points d’accroche, même pas un simple anneau au crédit par exemple, dans la ville, les 3 ou 4 parcs — un rail de pince-roues — servent aux scooters, et surtout, ce sont des pince-roues, donc autant ne rien mettre.
Saint Junien n’est pas une ville qui aime les cyclistes autres que le dimanche matin en lycra, ce n’est pas une ville qui aime les touristes « ces bobos qui mangent du quinoa bio »… bref, ce n’est pas demain la veille que un itinéraire vert « EV3 (elle passe à Confolens) <-> St-Junien <-> Limoges (le long de la Vienne ou en TER) » va voir le jour. Tant mieux pour les villes qui saisiront, ou ont saisie, cette chance, par exemple Ruffec qui semble avoir une liaison de signalée vers EV3 (réseau de petites routes, pas grand chose de plus).
À la gare, il y a un parc couvert. Le problème n’est pas tant le scooter, c’est l’absence d’optimisation de l’espace disponible pour cause de ce gros arceau qui bouffe de la place. Certes, quasiment n’importe quelle sorte de vélo devrait pouvoir être accrochée à l’arceau, mais que de place perdue. Présentement, il n’y a que 4 places, avec de simples anneaux, il y aurait de la place pour 6 voir 8 vélos suivant l’organisation.
Ce qui est assez drôle, c’est de s’entendre dire des choses de la part de personne avec lesquelles vous avez passé une partie de l’enfance.
« Mais, la coôÔôote de Croyer, j’aimerais t’y voir à 50ans
— C’est fait, et ce n’est pas une première.
— On peut pas parler avec toi ! »
Ce que l’on a fait à 15 ans, que l’on a quasiment jamais cessé de faire, on doit pouvoir le faire à 40, même à 50, à pied en rentrant du collège, à vélo les étés, à pied ou à vélo en rentrant de la gare… La dernière photo de cette galerie montre que dans ce non-plat pays, certaines familles apprennent l’art de la colline aux enfants.
Encore une fois, ce billet n’est qu’un témoignage, pas une leçon de vie ; j’ai conscience de l’avoir effectué en dilettante. Qu’il soit bien entendu que, au quotidien, même pour les moins de 10 km présents, les jours de courses, ce ne serait pas une randonneuse qui se trouverait sous mes fesses mais probablement un vélo rallongé avec une assistance électrique.
L’expérience a été limitée par la crainte d’une pluie qui a fini par arriver, et il manque des vues de la zone avec un trottoir aussi bien peint de flèche et de pictogramme que dans quasiment n’importe quelles villes. Il manque des photos des hangar-boites de la zone avec leur absence d’anneau d’accroche.
Un système vélo performant et de qualité, simple, est bien loin de se faire voir en l’état actuel des choses.
Uniquement pour faire c**er les voisins, il est en couleur ce coup-ci :
Il manque les 3 premiers kilomètres et une côte, ce, suite à une mauvaise manipulation.
Dans l’animation, il y a des vues plus touristiques de St-Junien car après avoir tant râler, il faut bien un peu de positivitude.
Notes pour les limousinismes avec une * :
Nòtas per los mòts de bana coma doas * :
Tu opterais pour le VAE à cause du relief ?
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Oui, dans l’hypothèse de la même distance et des même colinnes, surtout pour transporter des charges et pour l’hiver.
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