Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Il y a une vingtaine d’année, avait été diligentée par un syndicat, une enquête interne à une compagnie de chemin de fer d’un état de l’Union Européenne pour « savoir si les personnes étaient alcooliques AVANT d’entrer dans la-dite compagnie, ou si elles le devenaient au fil du temps ».
Je n’ai pas cherché de trop si l’enquête a été archivée dans la mémoire du grand cyber-espace mondial, et n’ayant pas trouvé de traces — une ou deux pistes, sur des forums de cheminots quand même — donc sans preuves tangibles, je ne donnerai que les initiales de la compagnie : ░ ▒ ▓ █
Au regard des réalisations faites depuis l’adoption du plan vélo qui annonçait des promesses de faire de la cité johannique une ville cyclable du nord de l’Europe, il serait tentant de (se) poser la même question à l’encontre des sévices de la mégalopopole ; ce, sans ignorer que (se) poser une telle question, c’est déjà avoir une idée de la réponse, non ?
Foin de mauvaise humeur, autant profiter d’être enfermé⋅e⋅s pour s’évader en consultant des albums photos ! Soirée diapos.
Une fois de plus, ce n’est pas l’idée d’une « voie verte » qui est remise en question, quoique, mais la qualité médiocre dans la réalisation : giratoires et ressauts en nombre, changement de sens gratuit, passage de « piste » à trottoir, qualité du revêtement, largueur, pertinence du tracé.
Ce mercredi soir là, un groupe de quatre-quatriste avait décidé de faire une sorte de sport, donc, ces gens là occupent la médiocrité cantonale comme ils posent leur SUV à la sortie des écoles (par exemple).
Son imbécilité départementale, un type qui ne touche un vélo que le temps d’une photo pour sa feuille de chou à lui, n’est jamais venu traverser ici au quotidien.
Le soir, votre serviteur est dans « le bon sens », mais le matin il est souvent « à la place du cycliste des photos ». Le CEREMA ne préconise pas de concevoir ainsi un changement de sens bidirectionnel autour d’un giratoire. Un giratoire qui n’est utile en rien puisque qu’il n’y a pas d’intersection ; le bout de route est une sortie de parc de stationnement, le même établissement possède par ailleurs une seconde sortie sur une rue parallèle.
Après de multiples demandes, les sévices municipaux ont passé commande de la tonte des herbes à des amis de la mairie, mais, le giratoire n’a pas été rasé avec une double lame, et ce truc a été construit de façon à faire une sur-élévation de la chaussée : l’absence de visibilité demeure.
Ils n’y a pas de raison que les cyclistes du quotidien soient les seuls cocus des tocard⋅e⋅s qui promettent beaucoup sans tenir. J’espère vraiment que la nana qui s’envoyait en l’air ce soir là était la compagne d’un des types de l’agglo, toutes fonctions confondues.
Au cul de la voie
Prendre amant et voiture
Zeugma coquin.
Il y a peu, je disais dans un billet (>fr) :
Les amis des nouveaux, ou anciens, élus ont refait à l’identique le trottoir, rendu cyclable par la grâce d’un panneau. Probablement un équipement de qualité puisque les voitures stationnent dessus.
Il est fort à parier que l’endroit va être peint comme avant, avec une circulation cyclable des plus délirantes (je n’ai jamais vu une personne respecter le cheminement « officiel »). Votre serviteur a demandé aux sévices mégapolitains un bouton poussoir « appel-vélo » en état de marche mais les feignasses de l’agglomération ne vont pas venir étudier la chose, c’est trop compliqué, ce d’autant plus que la détection des automobiles est également défaillante.
Le code Napoléon faisait de la voyance un délit, heureusement pour votre serviteur, il ne fait pas le métier de dame pythonesse. Il n’est de plus pas sans ignorer qu’en 1994 le pouvoir en place a décidé que plumer les crédules était bon pour le PIB du pays… peindre un trottoir l’est pour celui de la mégalopopole visiblement.
Dans la réalité du terrain, cela donne :
Nous avons un équipement obsolète mais d’une « certaine qualité » côté Fleury — trottoir relativement large pour la circulation unidirectionnelle entre dos d’âne et bordures, ce, dans une zone à forte vitesse — qui devient un simple trottoir d’un (1) mètre passé le panneau Saran… et un trottoir qui fait maintenant une jonction avec 100m d’une pseudo « voie verte » ; 100m qui aboutissent sur l’encéphalogramme de l’ancien chargé de la politique vélo.
Nous pouvons assurément compter sur les équipes de la mégapole d’Orléans pour vider les 650 canettes de bière nécessaires à la construction d’un vélo, bien moins sur ceux-ci pour monter sur un vélo et se rendre compte de leur connerie.
/!\ L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, tout comme les autres drogues !
Il coule de réservoir de 4×4 que cet équipement n’est pas à mettre au crédit du nouveau receveur des émoluments… titre ronflant avec « politique cyclable » dedans. C’est également un faucialiste mais quand-même.
Le hasard de faire le facteur et du vélo conduisit le cycliste zeugmaïen à St Jean de Braye, une bien grise ville, que « l’ancien maire » souhaitait encore plus grise dans sa volonté de faire une coupe franche de la moitié de la forêt pour pouvoir bâtir un « lupanarparc de sport ». Les travaux de la place de la mairie sont terminés, la place est restée grise, une nuance plus claire parmi les 50 disponibles, mais grise. Elle n’est toujours pas accessible sans avoir passée des bordures, et aucunes circulations cyclistes de qualité ne semble disponible… Des photos viendront aux beaux jours, ce sera plus risible, pardon, visible.
C’est une marque de bière et un intertitre raccord avec le paragraphe précédent.
En rentrant ce soir là — il n’était pas encore question de l’autorisation infantilisante de sortie — quelle surprise de trouver des traces de peinture d’une coronapiste sur l’avenue du capitaine Jean. Après avoir manqué m’évanouir de la joie de ne pas être klaxonné et menacé : « yaunepistesurletrottoir cyclisteconnard sij’t’écraztuf’ra’plud’vélo lamérifédétrukévouréspéctépa », j’ai roulé sans avoir la présence d’esprit de regarder si en face, l’invitation était du même acabit, c-à-d, ailleurs que sur un trottoir en dos d’âne, un trottoir garage — cela, les bagnolistes n’en parlent pas ! —, une cheminement étroit en zig et en zag, un trottoir fait par des sots et avec des ressauts.
La caméra n’était pas en mode nocturne ce qui est fort dommage pour la lisibilité des photos. Cela semble pas trop mal fait, sauf au niveau de l’avenue Charles Péguy : le trottoir demeure un trottoir en un endroit où ce ne sont pas les cyclistes qui ont l’habitude de le faire*.
Comme le dit le proverbe limougeaud « une tranche de pâté en tube, même dans une assiette en porcelaine de Limoges, ça reste une tranche de pâté en tube ».
* Celui qui fait ce jeu de mot reste opposé à toutes idées de marchandisation du corps. Si vous désirez aider les personnes qui se prostituent, contactez le mouvement du Nid (>fr).
Après le trottoir de Charles Péguy, il y a un bout de rue pour rejoindre la nouvelle voie verte le long du canal. Cette voie verte est un bon équipement… pour le loisir. Autant le dire de nouveau, pour l’usage quotidien, c’est autre paire de pédales, d’autant plus les circulations cyclable et pédestre en l’endroit ont été mal étudié : la voie verte est réalisée 2 ans après la réfaction de la rue principale. Il n’y a pas eu de « planification des travaux » entre les sévices de l’agglomération, il n’y a donc pas de cohérence dans le cheminement cycliste. À la sortie, il y a le choix entre :
En temps normal et en milieu urbain, il faudrait pouvoir circuler toujours dans le sens général de la circulation, c-à-d, à droite sur la chaussée, mais, mais, mais, pour le plaisir de montrer les nuisances municipales de l’itinéraire fétichisé comme le font d’autres d’un livre… prenons un instant l’équipement et un instantané :
Il y a comme un traquenard sur le boulevard, non ? Ceci sans ignorer que dans sa traversée de l’agglomération johannique, l’itinéraire aux 50 à 150 €00 espérés par jour et par cycliste n’est globalement pas au niveau de qualité attendue d’un équipement international, mais ça, personne du canton à la région ne le dit trop fort.
La drogue c’est mal et dans votre consommation, modérée, n’oubliez jamais que l’alcool est une drogue également. Ne vous droguez pas ! Vous voyez le résultat : de la mauvaise peinture (cela a été dit de quelques artistes contemporains) couplée à une absence de vision (alors que les vendeurs de merde promettent des paradis)… Soyez fort⋅e⋅s, résistez.
Attention cependant, même à jeun, si vous voyez 2 vélos jaunes circuler sur la chaussée, ce n’est pas un trouble de la vision :
Ces 2 personnes vélotaffent, avec un glissement de sens et un sifflement aérodynamique, à défaut d’être admiratif, dans le dépassement à venir le cliché passé.
Pour finir ce billet un poil désabusé, une version orchestrale de l’air de flûte joué lors de l’enterrement des grands principes évoqués du, maintenant défunté, plan vélo « ça roule Carré© » :
Cover de Aulos par Vladimir Cauchemar by Orchestrakot, tournée pendant le confinement ! (arrangement : Orchestre Lamoureux et Ed Banger Records).
Commentaires récents