Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
« C’est mieux que rien » est la nouvelle antienne chantée par les politiques locaux lors des grand-messes au sujet des « déplacements doux », du vocabulaire de publicitaire, donc qui ne veut rien dire, mais dont la possession du titre fait la gloire de quelques poitrines pré-sénatoriales et l’honneur de quelques vieilleries cantonales.
« C’est mieux que rien » est chanté à l’hôtel du département, c’est dit ici (>fr-Thierry Soler)(le site sur lequel j’ai volé le fichier audio) lors des débats au sujet d’un aménagement aussi ambitieux qu’une taupe qui voyant le jour dans les plaines de Beauce se croit au sommet de Chomolungma – ཇོ་མོ་གླང་མ ou Sagarmāthā – सगरमाथा son autre nom.
« C’est mieux que rien » est claironné par la mairesse de St Jean le petit-blanc à propos de la rue de Rosette, et étrangement, elle n’a pas entièrement tord (>fr-la Rep’).
J’ai pris la rue de Rosette en venant de la rue G.Douffiagues, une rue que vous pouvez voir en images dans ce billet (>fr-Jeanne à vélo).
Prendre une rue est une façon de parler car comme il y a eu travaux, il y a eu changement de couleur du revêtement, comme le truc de G.Douffiagues n’a même pas le swag d’un chemin en forêt, j’étais attentif aux bordures, comme c’est un équipement réalisé sous l’égide du « plan ça roule Carré© », je m’attendais à un truc en or… conséquemment à toutes ces tares, j’ai eu du mal à déchiffrer l’entrée du chaussidou de la rue de Rosette.
En même temps, équipement y-a-t’il quand il est question de quelques glyphes peints sous la forme de flèches et de pictogrammes dans des bandes relativement larges, mais rien somme toute, rien d’extraordinaire ?
Ce qui choquera le cycliste explorateur de la cyclinamabilité de l’agglomération d’Orléans, c’est l’absence de bordures sous la roue. Ceci dit, nous sommes sur une chaussée, un équipement à destination première des automobilistes. Il y a deux quais pour le bus, ce qui fait autant d’interruption, il y a des écluses, assez bien réalisées. La vitesse est partiellement limitée à 30km/h.
Les plus à plaindre sont les piétons, en effet, le trottoir est en dos-d’âne, avec un bateau devant chaque entrée. Les automobilistes peuvent continuer à occuper le même trottoir, faisant fi de la hauteur des bordures.
Chaussidou ou « DSCVCB² » en patois administratif.
Même rue de Rosette, je ne vais pas vous prendre pour des jambons, j’ai circulé un dimanche matin afin de ne pas me viander, pardon, ne pas prendre de risques inutiles.
« C’est mieux que rien », la mairesse a raison, pour St Jean et pour l’agglomération voilà toute l’ambition possible, d’autant plus que elle, elle n’y est pour pas grand chose dans le truc.
« C’est mieux que rien » pour la ville de St Jean qui est coutumière de faire rouler les cyclistes sur des trottoirs peints par l’atelier de désintoxication alcoolique, entre les arbres, sur 10m… « C’est mieux que rien » au regard du vide intergalactique aux abords du centre social à 300m (trottoir peint par intermittence, bordures d’un côté, rien de l’autre), ou le trottoir peint de la rue Creuse (établissement sportivo-scolaire) en dos-d’anes avec des panonceaux « cédez le passage » aux abords de clos résidentiels privées, ou encore que face à la rue de Rosette, il y a la rue des Bransles (>fr-St Denis en val), elle aussi réalisée grâce au plan « ça roule Carré© ».
« C’est mieux que rien » pour une personne qui a compris il y a peu que la finalité d’une auto était d’être stationnée, même à la base de loisir du héron mort, et que pour stationner, l’automobile prend beaucoup de place ; imaginer refaire (sans ressaut, avec les même priorités que la rue adjacente…) l’équipement de la route de Sandillon «» Douffiagues «» levée pour permettre — et donner envie — de joindre cette même base de loisirs à pied ou à vélo ne devrait pas être très compliqué, sauf à se contenter du refrain local « c’est mieux que rien ».
En dehors de comprendre ce qui peut traverser l’esprit des politiques locaux… le but de la promenade de ce dimanche était la découverte d’une œuvre de Roger Toulouse puisque les musées sont fermés.
Je vous poste ici la photo volée sur le site de l’association (>fr) :
L’occasion de vous redonner le lien vers les petits circuits de découverte des sculptures (>fr) et de dire que « l’hommage à Lavoisier » a quitté le canicrotte du théâtre pour le campus scientifique, le circuit sera mis à jour en 2021.
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