L’âne qui portait les reliques

Une fable transcrite en françois de la modernitude, une de ces fables tirées de ce vieux, si vieux recueil trouvé dans la niche de la laverie, une fable de 1808, rendez-vous compte, et pourtant, elle semble si moderne.

L’âne qui portait les reliques

Un âne qui portait des reliques
— Elles venaient de l’ancien fief du Roilet
Du livre des belles professions de foi
Des promesses de verdifier
Sans rien bouleversifier —
Entend chanter des cantiques.
Il voit devant lui les boutiquiers
À genoux se prosterner
Même pour certains prier
Et d’autres se signer.
Se croyant festoyé
Pour un coup de peinture jeté,
Le baudet comme de raison
Se crût objet d’adoration,
Si bien qu’il se mit à braire
À tort, beaucoup de travers :

« Ce ne sera peut-être que du cinquante,
pour le mieux sur cent du quatre-vingt
D’un tout de qualité d’un équipement cycliste ;
Pour mes potes automobilistes
C’est quatre-vingt-dix à l’heure, garantie
Retour sur route toujours promis.
C’est au final mieux que rien.
Hop ! En photo pour ma feuille clinquante !

— Pauvre imbécile fat et vaniteux
Te crois-tu encore au temps des gueux.
Connais mieux ceux qui subissent ce choix
De ne pas opposer les modes, selon toi,
Mais d’avoir encore choisi de privilégier le fils des carrosses
Les usagers des deux roues te donneront moult coups de crosse. »

— ! —

L’antique fief du Roilet
À ce jour n’est plus,
Mais combien de nos modernes élu⋅e⋅s
Pourraient être notre baudet bâté.

Suggestion de présentation

Cette petite phrase hypocrite marquée sur les pots de gras, de diabète ou de cholestérol est le titre de 2 diaporamas sur des réalisations d’une haute qualité départementale & loirienne.

Trottoir Cercottes – La Touche

Probablement vendu comme « liaison douce », ou « voie verte », mais c’est gris comme un trottoir, à peine aussi large que devrait l’être un trottoir, aussi accessible qu’un trottoir, ça passe de droite à droite… donc, c’est un trottoir.

Lors de la campagne électorale de 2020, la chose a été évoquée avec un conseiller municipal. Avant même qu’il me demande mon avis, même pas éclairé, nous discutions en journée, je lui ai dit en peu de mots :

« C’est de la merde, ni fait, ni à faire !
— Mais, c’est ce que nous vend le département ».

En images :

entrée du trottoir

pas large pour le croissement en temps de COVID

changement de sens

et undépassement à moins d’un mètre, un !

fin du trottoir

sortir de la ville

Plus loin, plus rien :

Rien en matière d’équipement pour les piétons, il reste la chaussée pour les véhicules. Présentement, la piétonne a pour d’obscures raisons intégrée que le « vélo représenterait un quelconque danger », elle a fait un bond sur le fossé.

Bref, les lumières ne brillent que sur certains vélos en ces temps d’obscurité.

Faire le pont

Le but premier de prendre ce chemin était de prendre le nouveau pont sur l’autoroute élargie… élargissement pour pallier à l’imperméabilisation des sols. Ne riez pas !

L’équipement a été bâti à l’identique (et même pas à 100m de l’ancien, démonté depuis).

Les chevaliers de Gidy

Que la force cycliste soit avec les valeureux et valeureuses cyclistes qui de l’agglomération johannique vont dans la zone de Gidy, à la prison ou à la base aérienne ; l’expression « les forçats de la route » aurait pu venir de cet accotement qui a déjà été moqué ici (>fr).

En images :

entrée

le pont

à gauche, la signalisation au sol montre bien qu’il s’agit d’un accotement

la bouche d’égout est toujours pour les vélos

un⋅e alcoolique qui a roulé au moins un kilomètre sur la ligne d’accotement

un⋅e automobiliste qui double très correctement, cela existe

à gauche, un cycliste

Pour conclure

« Le rien est-il soluble dans l’invisible ? » Vous avez 2 heures.

Les cyclistes qui survivront à l’éternité promise par les élu⋅e⋅s pourront venir à la sauterie inaugurale. Viendront les haut⋅e⋅s représentant⋅e⋅s du SCOT, de l’inter-Scot, du PDU, du PLU, de l’agglomération, de Saran, de Gidy, le chef des giratoires et des réunionites… tous et toutes seront sur un vélo puisque la circulation sera coupée ce jour-là.

Rouler un unique jour en sécurité dans l’année, c’est mieux que rien.