Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Orléans est une petite ville qui, lorsqu’elle ne bruisse pas des mouvements du vent dans les branches de quelques platanes survivants en bord de Loire, à l’image de son héroïne et des voix d’un destin opportun, prête une oreille consentante à la moindre rumeur.
Des rumeurs, il y en a(vait) sur les juifs, forcément les juifs, qui mangeaient les jeunes filles dans les arrières boutiques, aujourd’hui les même sont suspectés de vouloir nous piquer… il y en avait sur les Américains qui avaient installé une base de sous-marins nucléaires dans le lit du fleuve, des Américains remplacés aujourd’hui par des Chinois en un certain laboratoire…
Il est une rumeur, plus contemporaine, colportée de communiqués de presse en communications à l’obtention des marchés publics ; la triple rumeur de kilomètres et kilomètres de pistes cyclables — que le monde entier ne vient pas pratiquer pour ne pas gâcher un tel trésor —, d’un guide technique des aménagements cyclables de juillet 2014 — un guide inversement visible à la beauté des bordures mises au milieu des « aménagements » —, et dernière rumeur en date, celle d’un « plan vélo métropole » de juillet 2019 — avec des contraintes aussi grandes que l’unanimité de son vote —.
Ce billet va illustrer 2 aménagements réalisés en 2020/2021 sous les auspices de ce fumeux plan dit « ça roule Carré© », 2 aménagements dans les villes des émolumenteurs — devrait se dire des personnes qui perçoivent des émoluments pour services rendus (ou tâches accomplies) — responsables à la politique du vélo dans l’agglomération d’Orléans.
Un non-aménagement situé à la Chapelle-Saint-Mesmin, la ville de l’ancien « responsable » de la politique du vélo dans l’agglomération.
Dans une rue qui ne doit être très passante malgré un supermarché et une piscine, quel besoin de faire un trottoir bidirectionnel, certes assez large pour être visible dans le magazine municipal et aussi large que le contentement des politiques qui ont commis la chose, accessoirement, assez large pour les poubelles et le stationnement automobile (en nombre ce dimanche matin, même devant des maisons pourvues de garage et d’avant-cour).
Rien de bon ne peut être dit sur un aménagement aux multiples bordures, aux dos d’ânes aussi nombreux que les possibilités électorales de l’endroit…
Améliorations proposées :
Inconnu en qualité d’aménagement, avec un « e » cela aurait pu être une personne mais après 150000 ans de mandat, il est difficile de surprendre son monde, même en qualité de nouveau responsable des traces de peinture. En même temps, lors des élections, le camp d’à côté parlait « pistes » sur les trottoirs… pour libérer de la place de stationnement aux alentours d’une école.
Il y a une personne qui a étudié la chose, l’a présentée et d’autres qui l’ont validée.
Rue du château d’eau, bâtir une écluse est une bonne chose en cas de crue, même si présentement, c’est le flot des automobilistes qui a censément besoin d’être régulé.
Une écluse, pourquoi pas, mais, mais, mais, mais pourquoi avoir fait un trottoir dans l’écluse ? Après s’être mis en marche, le conseil municipal c’est mis au pâté de campagne, et le bitume a été tartiné.
Pourquoi vouloir nuire à la circulation des cyclistes de cette façon ? N’y a-t-il pas assez, pour nuire à la cyclablilité de la cité, des automobilistes en stationnement dans le machin, des électeurs, donc des personnes jamais verbalisés ?
Plus loin, dans le sens Ingré vers la départementale, il y a une seconde écluse, encore plus mal faite que celle-ci. Ce matin là, votre serviteur a même affolé une automobiliste en ne roulant pas sur le trottoir malaménagé sur 10m pour contourner la chose.
Et en une photo, les ingrédients du n’importe quoi local :
Une bande est dessinée sur la chaussée (présence du panneau carré) mais, en amont de la photo, dans le sens de circulation Ingré vers la départementale, il y a une bande également ET une invitation à rouler en parallèle sur un trottoir pourri et bordurisé (présence du panneau « arrêt », marqué ici « stop » en patois de París) ; mon questionnement est « que fait le panneau “fin de piste” en face de la tâche verte présente ?
La personne à vélo qui désire aller à gauche peut sens problème tendre le bras non-pas subir cette bifurcation par la droite, bifurcation d’une extrême bêtise (et très très très mal réalisée).
Pour votre sécurité et votre sérénité, l’endroit du diaporama suivant restera secret.
Que dire de quelques mètres d’un non-aménagement en dos-d’âne, avec bordure, bidirectionnel, le long d’une route départementale, que dire d’autre que « c’est de la merde ! ». Faut-il dire une fois de plus que les cyclistes ne doivent pas faire le trottoir.
Et cette peinture à angles droits, elle est pas belle la peinture ?
Améliorations proposées :
En dehors de « rendez l’argent, rendez les premiers 5 millions annuels du plan “ça roule Carré©” », il n’y a aucune conclusion à faire devant « ça ». C’est coupé de tout réseau, de toute homogénéité… le positionnement des poubelles est prémonitoire de la place accordée par l’équipe métropolitaine aux déplacements urbains à vélo.
Comme pour la route de la prison de Saran, si les cyclistes avaient dit « youppi », la commune aurait dit « banco, c’est grâce à notre vision », comme c’est de la merde, c’est l’équipe de Dédé, le « c’est mieux que rien », qui va essuyer le foudre cycliste.
Une fulgurance me traverse l’esprit « vivement l’inauguration ! ».
Hymne non officiel des traces de peintures dans l’agglomération d’Orléans, ne pas confondre le « violon d’Ingres » & le « pipeau d’Ingré » :
Beaucoup de bonheurs d’expression dans ce billet, je me suis régalé.
C’est un radar de feu qu’on voit de dos sur la photo à Ingré légendée « rien » ?
J’ai un peu par hasard appris qu’à Saran, la ville liste sur son site oueb une prestation bien étrange : « Pour demander l’abaissement du trottoir devant votre entrée de garage ou de parking, une demande doit être formulée auprès du Pôle territorial nord d’Orléans Métropole. » (https://www.saran.fr/abaissement-de-trottoir-devant-une-entree-de-garage)
Bon a priori ils font payer le truc mais quand même !
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Merci 😀.
Au sujet de la boîte, c’est destinée au bus (sauf erreur de mon cintre).
Il y a un vieux proverbe beauceron qui dit : « il est plus facile pour une moissonneuse de passer par les portes d’une cité que pour une personne avec une lessiveuse sortir honnête d’un hôtel de ville ».
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