Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Une fable inspirée par un touitte :
Un grand et gros chêne, lors d’un débat un soir
D’un petit saule en contait à son adresse
Enfin, un gros 4×4 taillé pour monter les trottoirs
Disait à un vélo de tube d’acier de forte souplesse :
« L’ami, je ne veux pas accuser la nature
Mais entre nous, je ferais bien la gageure
Que le plus petit roitelet, serait pour toi d’un trop grand poids,
Alors déménager au quotidien un placard, une comtoise, tu vois
Je t’y prends même pour un réfrigérateur
Ou pourquoi pas toutes les tuiles de ta toiture.
Le moindre petit vent qui souffle
Te fait baisser ta pauvre touffe,
Et j’attends l’hiver au mille flocons,
Pour te voir avoir l’air d’un… glaçon.
Car moi, je suis sûr comme un pont.
J’ai un pare-buffle pour contrer les bordures hautes
Malgré les petits vents, ou de la Beauce les côtes
Je conserve toujours mon aplomb.
Et la plus terrible des tempêtes
Ne me ferait pas courber la tête,
Ou quand le petit mascaret°
De Loiret à Loire en aurait juré.
Mon front, comme les arbres des quais bleutés
Cache le soleil brillant sur la terre bitumée
Je ne dirais pas tant rien encore si pendant la transition
Si le bon Dieu, ou quelques-unes de ces évolutions
Ne te faisait pas aller toujours au bord du caniveau
Dans une de ces bandes ointes de blanc et de pictos
Du moins, s’il t’avait eu mis dans mon voisinage,
Point la chaussée qu’il faut savoir partager
Mais au milieu de ceux qui vont à pied
Je te parerais du mauvais temps,
Nous sommes dans une fable
Je ne sais donc comment
Mais te balader te rendrait plus aimable… »
« Bah ! N’ayez pas autant d’inquiétude,
Dit le saule, ni pour mon cintre ni pour mon cadre, tant d’ennuis
Si la tempête, de pluie, de neige, la plus rude
Jusqu’à présent ne vous a pas déplanté, si j’ai bien compris.
Peut-être vous êtes vous un poil trop vanté
Ou par beaux temps seulement, vous circulez ;
Mon ami, quand on est sage,
Pour, des chiens, se moquer,
Même d’Orléans, c’est une image
Il faut, le village, avoir passé.
Attendons à mercredi matin… ou peut-être jeudi…
Nous autres, pauvres vélos, sommes déjà marris,
Dans un plan de circulation
De n’être jamais pris en considération.
Alors, quand les cieux montrent un nuage brun
Nous sortons de nos besaces le coupe-embrun,
Quand ils envoient, de pluie ou de grêle, un orage
Ne point être de sucre est à notre avantage,
Je ne dis pas que le vélo ne rompt jamais
Mais quand il faut, il sait ployer… »
Il en aurait peut-être dit davantage
Mais tout d’un coup, il vint une neigée
Comme celle de 5 ans d’âge
Peu terrible, mais bien appuyée.
Dans le poste, les réseaux mal-dits sociaux
Vous auriez dit que tout l’univers
Allait tourner les jambes en l’air
De la ville de la pucelle et son agglo.
Et ce chêne, loin de ceux que l’on abat
N’était plus le général de ses états.
Lui qui n’avait jamais approché une forêt
Mais qui clamait en être la racine, l’héritier
Lui qui n’avait jamais rencontré la boue
Tenait, pour ainsi dire, à peine debout
Cet olibrius qui de son pot
Empoisonnait le ciel chapeau,
Ce SUV si fier, si beau,
Fît la culbute… dans le caniveau.
Le vélo comme le saule plia
Sans tomber, se pencha, s’inclina
Et sans jamais tomber,
Il changea de braquet
Pour enfin, sur les pédales appuyer
Et qui sait, longtemps encore, rouler.
La morale de cette fable est de ne rire jamais
Du mal d’un autre, même d’un damné !
Le sort dans certaines traditions décide de la place du ruisseau
Dans d’autre du chêne ou du roseau, pour d’autre de rouler à vélo.
mascaret (>fr – CNRTL) :
Vague déferlante produite dans certains estuaires par la rencontre du courant descendant du fleuve et du flot montant de la mer. [Le] mascaret qui remonte la Seine au Vieux-Port (Vialar,Carambouille,1949, p.240) :
Le mascaret est une vague énorme qu’engendre le flot et qui, à certaines époques, remonte les fleuves avec une vitesse considérable et dangereuse. On l’appelle différemment suivant les cours d’eau: c’est le mascaret (Dordogne), le mascarin (Vilaine), la barre (Seine), etc. Bourde,Trav. publ.,1929, p.197.
Par désir de positivitude, suite à une prise « de bec » — quand on vous dit que la télé rend *on — voici un pastiche qui me traine dans la tête depuis mercredi 10 et la neige tombée — une neige réclamée dans ce billet (>fr) —, un pastiche d’un auteur limousin, de langue et de culture, Pau-Loís GRANIER (>fr – Geoculture) :
Princes de la lumière, mystérieux maitres
Ils sont des enchanteurs
Dérobant le blanc des lieux
Aux mécaniques machines oubliées
Cloitrées, remisées, ensablées.
Avec leurs phares, parés de fluo, avec leurs feux
Ils ont pris des couleurs ardentes
Et…
Quand la cité veille encore,
Quand la ville dort
Dans une nuit d’encre & lente
Quand le matin bruisse de rumeurs
Ils roulent, fragiles, équilibristes
Les cyclistes
De bonne humeur.
Avec une batterie non chargée, presque point d’images à montrer.
😀
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