Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Quelques photos tirées du trajet de ce vendredi 09 avril 2020, vers midi dans Fleury les Aubrais.
Le carrefour porte le nom de Jean Zay, un grand homme — ne soyez jamais célèbre ! — nous prenons ensuite un bout de la rue de Verdun. Cette rue connait dans le sens opposé, au niveau de l’arrêt-bus, une manifestation de la variante étroite de diverticulite ; au delà, plus loin, il y a une nouvelle manifestation de cette maladie dont l’autre nom en patois local s’appelle « pour-ne-pas-opposer-les-modes-contraignons-le-cheminement-vélo », c’est plus long, à tous les sens du terme !
Rue de Verdun, tournons à droite pour rouler sur la chaussée de la rue J.Guesde, car un trottoir n’est jamais un équipement de qualité, encore moins en forme de dos d’âne, encore moins avec des sots et des ressauts — la cycliste présente dans le diaporama n’est pas une actrice payée pour l’occasion, c’est une véritable usagère des lieux —, il faut rouler sur la chaussée de cet équipement de ~2 ans d’âge, d’autant plus que le trottoir dans le sens Verdun – Jaurès se termine… sur la chaussée.
Depuis 20 ans, l’endroit est resté dans un jus gris comme un jour de pluie.
Lors de l’arrivée de la ligne 1 de tramway, absolument rien n’a été fait pour dire bienvenue aux cyclistes — le potentat d’alors faisait du vélo… en Grèce — et rien n’était davantage prévu avec le miragistique tramway aérien proposé par les anciens opposant⋅e⋅s devenu⋅e⋅s élu⋅e⋅s…
Dans le cheminement présenté en photographie, il y a rencontre d’un double sens — rue Dubois — presque protégé par des étrons de plastiques (il avait même des balises, mais elles ont été mise en sommeil par ces personnes qui n’aiment pas voir opposer les modes), l’endroit est régie par le « régime de priorité à droite », mais dans l’usage, au niveau du dépose-minute, il y a quelques conflits entre les piétons, les voitures… et quelques cyclistes qui « roulent ». La bande de « protégée » passe à simple « nue » alors qu’elle longe quelques places de stationnement et elle est à fuir pour éviter les portières. Après, toujours dans son plus simple appareil peint, elle longe le parc de stationnement — rue Labonne — mais, vue de mon cintre, elle est très rarement occupée par du stationnement automobile ; au-delà de ses qualités routières, dans le sens Fleury vers Orléans, c’est l’itinéraire qu’il faut privilégier. Il est à noter que la rue Labonne n’est pourvue d’une bande peinte que d’un côté, l’autre ayant été lamentable toujours ignoré par les différents pouvoirs aux pinceaux, encore plus avec les récents travaux rue Lamartine (2019-2020), encore-encore plus avec la peinture de la coronacouillonade en 2020 (3 pochoirs ne font pas l’équipement).
Ou une promesse est carrée et il y a certitude qu’elle soit tenue, ou une promesse est faite par Carré et les siens, et là, c’est le foutage de gueule qui est certain 🙂 (c’est gratuit pour les tenant⋅e⋅s du « il a tout fait… » (quand la ville, elle, étouffait !)).
Présentement, après la rue Dubois, nous nous faufilerons entre le stationnement gênant de la rue Lamartine, puis nous prendrons la rue V.Hugo.
Vue du trottoir entre la rue Labonne et la portion tramwayïsée de la rue Lamartine ; il vaut son pesant d’ignorance de ce qu’est un vélo, mais comme il se dit en local « so spirit of Copenhague ».
Trottoir, rue, chaussée : entre les bordures qui sont censées délimiter les usages et les permissions et les signaux disparates, c’est difficile de savoir où marcher, où cycler. Il faudrait en faire une « vélorue », de la gare jusqu’à l’usine de traitement de l’eau ; cela desservirait également la piscine à venir, un lycée, un parc de sport…
Par vélorue, il est entendu une voie à double sens de circulation cyclable, voie unique pour les autos mais, pardon, MAIS, stationnement interdit, priorité aux piétons/voyageurs, puis cyclistes, puis automobilistes.
C’est un peu la configuration actuelle, sauf que :
— rue V.Hugo : les étrons de ciment sont dangereux par temps de pluie, par temps froid, les étrons retiennent les saletés… avec des sacoches, l’endroit n’est pas le lieu d’une circulation sereine. La vélorue verrait la suppression des étrons de ciments (et la continuation de la circulation vélo passé le cimetière, actuellement c’est un sens interdit).
L’étron ne protège en rien :
— rue Lamartine : présence de stationnement, chaussée utilisée pour le transit des agents SNCF. La vélorue verrait la suppression de la licence du stationnement, une licence accordée pour faire passer la pilule du tramway, ce, au bénéfice d’une obligation de stationner dans sa courette e/o une réduction financière dans le parc couvert (ou un des parcs ouverts).
D’une manière générale : cessation de la croyance dans l’écoulement « du fil de l’eau » et suppression totale des bordures de l’usine à la gare ; par suppression, il est clair que c’est le niveau 0 qui doit être atteint… un peu comme la politique vélo dans l’agglomération d’Orléans !
Fleury, ville des chats libres :
Fleury, ville de manœuvres :
Cette dame au volant d’un 4×4 urbain montre que stationner dans son allée est possible !
Pour conclure ce billet imprévu sur une ville qui, cela ne sera jamais assez dit, est probablement la seule ville de l’agglomération à avoir un « maillage cyclable » cohérent entre la gare de l’agglomération, les différentes écoles, les lieux de culture, les lieux de sport. Un maillage malheureusement rendu médiocre par son absence de qualité en certains endroits, par quelques erreurs (rue G.Rolland, rue Condorcet par exemple), par des acharnements à ne pas opposer les modes (exemple à venir ~fin 2021, rue de Curembourg) mais un maillage qui montre que certaines anciennes rues d’une largeur toute stalinienne, à défaut de voir passer les chenilles des chars des lendemains radieux peuvent accueillir des arbustes pour les chenilles et des bandes/pistes pour les vélos, les électrocyclettes et autres vélo-cargos du bonheur présent.
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