Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Jan d’Auvernha vient de franchir un cap, celui des 15000 km, un petit billet bilan de cette randonneuse arrivée à l’écurie en décembre 2018.
Note : ce billet n’est pas commissionné, être payé pour prendre du plaisir n’a jamais été dans dans mes mœurs.
J’avais, historiquement, c’est le cas de le dire, commis un petit billet « galop d’essai – Histoire© randonneuse classique : le plaisir autrement » à l’occasion des 500 premiers kilomètres.
Figure dans ce billet disponible ici (>fr-becancaneries) ce paragraphe :
500 km ce n’est pas le tour du monde, mais l’impression première qui se dégage est celle d’un vélo qui roule dans un rail, qui roule droit, sur le bitume comme dans les chemins (je ne peux pas y échapper sur 2 km), sur les pavés glissants comme sur les feuilles mortes… quand le T100 porte son conducteur, l’Histoire, lui, conduit son cavalier.
Je ne changerai quasiment rien au billet des 500 : le cadre est sans complications inutiles hors la poignée de portage — forte utile fioriture dans les escaliers de la gare de Poitiers (par exemple) —, les tubes sont épais, ce qui lui donne une certaine rigidité — cela peut ne pas plaire en comparaison de la souplesse du T100 (ancienne monture) —, et le reste des équipements est à l’avenant pour cette gamme de prix.
De-ci delà il y aurait à redire, par exemple sur la jonction du cadre et de la tige de selle, assurée par une bague intérieure et une vis de serrage (une bague de serrage offre plus de souplesse en cas de changements dans les réglages. Présentement, je crains fort que la vis soit rouillée).
Il a été très vite chaussé de pneu Schwalbe Marathon Plus, 37-622 Etrto.
La roue avant avait connu une avanie la première année, elle a été remplacée sans problèmes. Le reste, c’est de l’usure, courante sur un vélo qui roule. Au kilométrage présent, les pneus vont être changés — pas une crevaison en +14000 km, et, parce que je l’ai lu chez l’oiseau bleu, pas un seul écureuil écrasé 🙂 (j’ai des fiches) — en même temps que l’ensemble de la transmission (usure).
Le vélo roule droit.
C’est un peu couillon d’écrire cette phrase, mais il faut le lui reconnaître. Encore il y a peu dans la forêt, une branchette nous est tombée dessus, le vélo est resté dans le droit chemin. En faisant le bicy-cueilleur, l’ornière d’un fossé s’est rapprochée de l’équipage, le vélo a glissé, droit, mais point de chute à déplorer.
Jan d’Auvernha est un modèle d’équilibre en comparaison de BluaMarko (le T100).
Un négatif :
Malgré un confort idéal et un vélo bien conçu pour le voyage à vélo, je ne vous cache pas que je suis extrêmement déçu de la qualité annoncée par le constructeur.
Un positif :
À mon sens, opter pour un vélo Histoire.Bike, c’est la garantie d’un vélo qui vieillira bien.
Qu’il soit bien clair que cette randonneuse est mon principal moyen de déplacement, l’autre est un vélo, l’ancien T100 équipé d’une boite auto et rétropédalage.
Dans une ville comme Orléans qui ne compte pas d’équipements cyclables remarquables, sauf la liaison vers le quartier de la Source, qui petitpavéglissantise le centre-ville pour le faire ressembler à un pauvre décor de film quand le reste de la cité est une ville parking des années 70, dans une agglomération anti cycliste malgré la traversée d’un attrape-touriste fleuve, dans une communauté urbaine qui ne compte pas plus de 100km d’équipements cyclables acceptables… bref, avoir un bon équipement pour rouler au quotidien est une nécessité, la randonneuse Histoire© est de ceux-ci.
Au quotidien, aux saisons grises, c’est J-d’A qui assure le vélotaf (environ 500km mensuels), question de sécurité. Il a assuré cet hiver sur le verglas matinal (une glissade mais pas de chute) et dans la neige (des glissades et un patinage mais pas de chute).
Le vélotaf représente la plus grosse partie du kilométrage (~70%), c’est pourquoi je la ramène pas trop dans les discussions de cyclistes, car si le cumulé est important, ce n’est pas du grand roulage non plus !
Normalement, c’est le T100 qui doit assurer cette tâche d’aller à Fleury une fois par semaine, aller au marché, aller chercher le panier paysan, aller à l’épicerie extrême orientale, aller au cinéma, au bar… aller et revenir (~3500km depuis sa transformation début 2019).
Jan assure également dans cette mission. Il est un poil moins souple, un poil plus imposant dans la circulation, moins bourgeois, mais il assure. C’est lors de ces petites sorties que j’ai rencontré sa première cousine RTT au marché, avec un propriétaire débordant d’enthousiasme (son épouse un peu moins pour une sombre histoire de difficultés à suivre le chemin), et, en allant à l’atelier d’1TerreAction, j’ai rencontré sa grande sœur la Voyageuse. Nous sommes donc au moins 3 historiens dans la cité johannique.
La randonneuse, même classique, est dans son élément pour les petites sorties : 100km (>fr) à la sortie du confinement, pour le vélothon (>fr), pour faire les derniers kilomètres lors des vacances en Limousin (>fr). C’est à ces occasions que finalement, l’étagement du pédalier s’est avéré très agréable, surtout chargé de quelques kilos de bagages.
Et encore une fois, merci la poignée de transport.
Une photo qui sera triple.
La photo officielle des 15000km est celle-ci :
Mais ils étaient déjà atteints, sans être mesurés, depuis quelques jours, peut-être ce matin-là :
ou lors des portements voulus pour Solitaire — un arbre mal peigné perdu dans une clairière — en soirée, dans le cadres des 30joursàvélo (>fr) :
Le garde-boue arrière a cet aspect suite à la chute de la branchette ; il était déjà un peu cassé avant, il l’est encore plus maintenant.
Passés les premiers kilomètres et la petite difficulté à trouver ma place, Jan d’Auvernha s’avère être une très bonne monture, polyvalente, robuste qui ne s’en laisse conter ni au quotidien dans les petites courses cyclamicales ni lors de certaines rencontres le long de sorties plus importantes. En situation d’urgence, il a toujours bien répondu.
Qu’en sera-t-il lors du billet des 50000, seul l’avenir le dira ?
Un lien, un seul, celui de la monture chez son père (>fr), l’occasion de voir que la gamme s’est un peu étoffée.
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