Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Le monde se change seul, mais pas notre regard d’humain sur lui, alors un petit billet récapitulatif de l’opération « croisillon trente jours à vélo » — #30daysofbiking en patois de París — en quelques images pour changer le regard porté sur les usages du vélo en ville.
Quoique critique sur la chose — narcissisme des réseaux mal-dits sociaux — je ne regrette pas d’avoir participé, et, je dois le dire, je suis même assez satisfait.
Pour avoir voulu de la diversité dans les points de vue sur la ville et au-delà, les derniers jours ont été un peu difficiles pour trouver l’endroit de la photo du jour ; peut-être qu’avec une thématique travaillée davantage « 30 jours à vélo, 30 photos d’architectures en la cité / 30 photos de fleurs / 30 photos de la faune / 30 photos des cyclistes qui tiennent le haut des pavés… », peut-être, les choses auraient été plus faciles. À travailler pour l’an prochain.
Je ne vais reprendre ici ni la photo par laquelle tout à commencé :
« A » dans « Avril », « distAnce » & « mAi »
ni celle du jour des 15000km pour Jan-d’Auvernha (>fr-becancaneries), mais quelques unes prise ici ou là au cour du mois.
Les déplacements du quotidien — vélotaf e/o vélut — nous font traverser une agglomération d’Orléans bien mal pourvue en équipement cyclable. Orléans ne désire pas faire parler d’elle par la qualité de ses réalisations dans ce domaine, elle préfère laisser la place à Strasbourg, Nantes, Angers, Tours, la Rochelle… c’est un choix.
Longtemps l’un des arceaux les plus isolés et les moins usités :
Comme quoi, tout n’est pas à jeter.
À défaut d’une refonte du plan de circulation à l’échelle de l’agglomération — non, ce ne sera pas le bordel, les automobilistes redécouvrent leur garage quand il y a des travaux devant chez eux, ils s’adapteront donc ! — e/o la pose de vrais ralentisseurs aux abords d’une école et de la salle des fêtes, un truc a été oublié sur un trottoir :
Un équipement officiel pris dans le soleil matinal et la boue sèche par manque de pluie ; ce chemin forestier, appelons-le par le mot qui caractérise le mieux sa forme, sa nature et sa fonction, figure sur la carte magique des pistes cyclables d’Orléans (>fr-mairie). Si un élu percevant des émoluments ayant un quelconque rapport avec le vélo, ou un technicien, passe par là, qu’il me le dise, je viendrai pour la photo :
Dire que les « cuculs fragiles du sud » ont un article dans le journal local (>fr-La Rep’) pour 10m de gravier 🙂 🙂 🙂
La photo à été prise quasiment au point le plus septentrional du cours de Loire… selon la carte et les relevés.
BluaMarko prend un bain de lumière… à défaut d’une photo de qualité.
Faisaient autrefois disparaître les jeunes filles dans les arrières boutiques… c’est une rumeur.
Certes, ils ne sont pas toujours des plus aimables et ils pensent qu’il faut 5 places devant leur boutique : une pour le 4×4 de monsieur, une pour la petite-citadine de madame, une pour… ce calcul serait vrai si et seulement si il y avait une rotation toutes les 10 minutes, ce n’est point le cas.
Sur une place auto, on doit pouvoir cogner au moins 3 motos, 4 scooters, 2 vélo-charettes, 8 vélos… avec les personnes qui conduisent tout cela, sans oublier de réserver des places pour les personnes à mobilité réduite, cela fait des chalands en nombre. Et il ne faut pas sacrifier le sas pour les livraisons.
Comme il est souvent dit par le personnel politique & les techniciens « il ne faut pas opposer les modes » avec le sous-entendu qu’ils sont également traités. Ma proposition de la place de parking montre que non, de plus, à défaut de les opposer, il faut plutôt les complémenter par un re-équilibrage en faveur des motos, des scooters, des vélo-charettes… la ville le fait déjà pour les bornes de chargement des électrobagnoles, il est grand temps de le faire avec les autres moyens de transports… sans oublier la marche.
Que l’anneau-vélo ne soit plus le seigneur empêcheur de stationner comme une merde mais une véritable alternative.
Lors du billet initial, je montrais mon point-Poste©, voici quelques endroits du quartier facilement joignables à vélo.
Mon mien de coiffeur depuis… un commerce essentiel et ouvert.
Le sachiez-vous : il vient d’une ville à plus de 20km et il se gare bien en amont de la rue pour libérer les places à proximité de son échoppe.
Au sujet de la plaque de la rue adjacente, le sachiez-vous bis (Spirit of Père Fourras) : à être sous les outrages du temps, mon nom a perdu un morceau me faisant ainsi en être une ; avec le restant ainsi affiché, les 2 figurées ne peuvent suffire seules à faire le mâle !
Pendant l’opération « croisillon… », la « Sant Jordi » est arrivée, l’occasion de passer à la librairie acheter « en chasse patate » de Erwann Lingam (>fr).
Mon fournisseur officiel en pizza bio & végétarienne quand j’ai la flemme de la flemme de la flemme de cuisiner.
Partout vous lirez que la ville a été détruite lors de la seconde guerre mondiale, ce qui est vrai. Cependant, il y a des quartiers qui ont été préservés, je parlais il y a peu du quartier Pasteur, très « art déco » (>fr-becancaneries), il y a encore deux exemples d’Art Nouveau dont en voici un :
Une rue aux airs très méridionaux, surtout les après-midi de temps chaud. C’est dans ce quartier que vécu Gaston Couté, qu’il y avait également l’hospice de jour jusque dans les années ~1970.
Que dire de ce reste de hutte d’un probable bicy-cueilleur. Sapiens retrouve son campement aux beaux jours, guidé par l’ombre de la grande lumière faite à l’arbre toujours vert.
Le vélo et sa pratique sont une bonne sources de création, voici 2 micropoémes trouvés en chemin :
Rencontre avec un lièvre (la photo était très mauvaise) :
Protégé du grillage
Il prend la pose
Avant la fuite
Rencontre avec du gris sur la voie verte :
Même pas peur
Ni pétales, ni givre
Quelques éclats sur la voie.
Votre serviteur n’est QUE chez un hébergeur de « Mammouth ». Le croisillon à suivre était celui-ci en français :
ou plus particulièrement celui-là en occitan (res es estat « poetat » dins la linga dins l’encastre d’aquesta operacion) :
En suivant le croisillon francophone chez l’oiseau bleu, vous verrez une grande partie de la touitosphère locale, car, Orléans est une rare ville dont les cyclistes ont propagé des images, qui, si elles sont loin de celles vendues par les boites à chocolat, sont représentatives d’un vécu au quotidien :
Il y a en un qui a fait le tour de l’agglo et pris en photo les panneaux, comme une preuve que le vélo va partout, un autre a rendu compte de son quotidien « pratique » le long de son vélotaf (gel, fleurs, banc, chemin…), un autre de son quotidien plus urbain (enfants à vélo, pain, café, pizzas…), d’autres ne l’ont fait que avec le « hashtag 30daysofbiking ».
Une diversité et une liberté propre à la bicy-planète.
Après avoir réparé la roue de cette draisienne — notre ancêtre — elle est utilisée comme monture pour aller à l’école. L’occasion de prendre la dernière photo de l’opération et de… passer le relais :
Cette rue est en temps normal, peu circulable (rue serpente, étroite, présence d’une église orthodoxe, une crèche, une école, un collège), mais, aux heures d’entrée et sortie des enfants, elle est coupée de la circulation automobile, soit le projet refusé à Vélorution Orléans (>fr) dans le cadre du budget participatif.
Se faire reluire l’égo sur les réseaux sociaux, c’est bien, pédaler et marcher en sécurité dans la ville, c’est un combat sans fin.
Réponse à l’énigme :
La solution est/était (car le panneau n’est plus présent) : Coquille.
La lettre « Q » de la plaque « rue coquille » avait perdu sa queue, ne restaient donc que…
Super billet récapitulatif ! 👏
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