Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
La ville est encore victime d‘une attaque en règle de la part de quelques bicycloquinoïstes. Orléans a été oubliée d’un programme de propagande « vélo » à cause de l’action de quelques cyclolibans du pignon, la ville de la Pucelle est outragée d’être ainsi desservie par la présence en ses pavés glissants de quelques becayatollahs au cintre barbu & fleuri.
Beaucoup d’emphase dans le chapeau de ce billet mais voici encore une affaire de censure de documentaire sur la cyclamicalité de la ville.
L’eurométropole de Strasbourg est une des rares villes de France, c’est l’échelle de notre réflexion, régulièrement citées pour sa cyclabilité. Elle est l’objet du petit film suivant, un film de propagande d’une transition financée par une marque de bagnole.
Dans ce reportage lié (>fr-Huffingtonpost), se donne à voir le film suivant :
Il n’est pas question ici d’un film « institutionnel », un de ces films réalisés avant une période électorale pour faire croire des choses aux nigauds, un peu comme Bordeu ou Lile dont il se parle dans ce billet (>fr-becancaneries).
Le film montre une cycliste dont nous comprenons de suite qu’elle n’est pas en sucre, elle. Elle roule dans la capitale européenne et semble aimer ça, malgré la météo, changeante, car le plan suivant, elle roule au sec.
Les plans suivants vont nous montrer différents équipements qui font LA différence :
Au final, plus de 5 millions de kilomètres sont parcourus au quotidien par les cyclistes.
Rien !
À force de rouler plus haut que son guidon, la ville a fini par avoir de la graisse dans les pignons.
Le syndicat d’initiative est de nouveau ouvert, et ça persiffle déjà chez l’oiseau bleu :
À raison.
Pour arrêter de faire des conneries, il existe un organisme qui analyse, propose, conseille… et a publié, il y a peu, un cahier technique de 48 pages pour « rendre la voirie cyclable ». Il met l’accent sur les solutions les plus efficaces pour restreindre l’usage de la voiture et renforcer la sécurité des cyclistes par des infrastructures performantes.
Les élections pour les cantonniers sont pour bientôt. C’est l’occasion de produire de la communication pour verdir à pas cher l’image de département dont les élu⋅e⋅s, à part être super-électeurs pour une bande de prostatiques à París et choisir la couleur du papier toilette dans les collèges, ont l’utilité d’une enveloppe des impôts dans une boite à lettre un soir de mai.
En local, comme dérivatif d’un projet d’aspirateur à camion à quelques 100millions — un pont présenté « pour fluidifier la circulation » — posé au milieu d’un patrimoine immatériel de l’Humanité — communistes et socialistes alliés à la droite-droite pour le saccage du canton, Jaurès est bien mort — un pont posé en travers du nid de la poule touristique aux œufs de 50 à 150€00 par jour et par cycliste, il faut vendre une nouvelle eurovéloroute, EV3, la route des pèlerins (>fr).
Nous avons dans les élus mégalopopolitains un porte-parole de la télé en béton — faucialiste en chef et cheffe du parti capitaliste franchisé sont ravis et ravies de s’y être montré·e·s —, la même société fera le pont de merde en travers de Loire, Polac est bien mort également.
Un exemple chez l’oiseau bleu :
/!\ Ce n’est en rien la personne ou la qualité de son travail qui est attaquée dans les propos suivants, c’est le foutage de gueule du département /!\
Dans la cadre de « mai à vélo », le département vante une opération de promotion de la véloroute des pèlerins, fait du publireportage en exploitant un p’tit d’jeune qui n’en veut.
En 5 épisodes, nous sommes portés de sites en sites, hors le pont canal de Briare que vous n’avez pas chez vous, tout le reste demeure d’un consensuel aussi lisse que les cheveux du youtubeur après la pluie.
Le problème c’est que vanter les artisans locaux, enfin ceux qui ont payé, c’est bien, d’autant plus que le sépia n’a pas été de mise.
Mais, mais, mais, pour le plaisir de mamaiser, l’opération est présentée comme une découverte « à vélo », il faudrait peut-être le monter et le montrer ce vélo. Ce n’est point le cas.
Capture du compte touitteur du conseil général 45
D’épisodes en épisodes, sur un trajet de soi-disant quelques 50km, on découvre assez curieusement en arrière plan un pijot blanc siglé « Loiret ». J’insinue fortement que l’on nous prend pour des pigeons :
Peut-être que les routes du Loiret seraient plus cyclamicales avec des équipements de qualité, ce qui n’est pas le cas.
De plus, comme le faisait remarquer une personne sur un réseau mal-dit social mais libre, j’aimerais bien avoir un tee-shirt qui sèche aussi rapidement.
Une question de cycliste, le t-shirt, quelle matière ? Mérinos, Technique ?
La réponse peut intéresser les cyclovoyageurs.
Encore une fois, je ne désire pas être méchant avec Léonard. Il dit lui-même que le vélo lui a été prêté, mais ne pas voir que le VTC est équipé d’une béquille, faut faire fort. Ça la fiche mal, de systématiquement le poser contre un arbre ou une une table, de le jeter au sol — dans le film sur Strasbourg, le monsieur… non, rien — :
Même réflexion pour n’avoir pas une once de crainte d’insérer son vélo dans le pince-roue spiraleux — le pince-roue est à l’image de la politique cyclable — heureusement que les freins ne sont pas à disque :
Avant de finir la leçon de quelqu’un qui s’entraine à être un vieux con :
Autant de questions qu’il semble ne pas valoir se poser.
Comment peut-on partir en voyage à vélo sans protection contre la pluie ? Comment est-elle habillée déjà la jeune femme du premier film ?
Sérieusement, je ne veux pas juger les cool-super-hype-méga-cool ou autre « road-trip » et compagnie, mais, au service com’ du Loiret, je suis certain qu’une personne au moins connaît les bases du « bikepacking », pardon, de la randonnée à vélo, c’est-à-dire, avec une sacoche.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.
Nicolas Boileau.
Je ne suis pas français pour exiger quoi-que-se-soit en matière de vocabulaire, mais dans une sacoche, latérale ou attachée sur le porte-bagage, s’il n’y a pas assez de place pour une encyclopédie des choses de la vie, il y en a assez pour une gourde, un guide papier et une veste de pluie… mais, en écrivant ceci, je m’aperçois que je suis terriblement « old school ».
Les films sont consultables sur les réseaux privatifs du Loiret, ceci explique la mauvaise qualité des captures d’écran ; en même temps, comme le dit la mémé de Martine : « quand c’est flou, il y a des filous ».
Alors que sur une rive du fleuve sauvage, il y avait une rencontre :
J’ai fait le choix d’aller sur l’autre rive. Voici une vue de l’endroit qui va être détruit par le pont si par malheur celui-ci voit le béton :
J’avais Marcela Delpastre dans les oreilles :
Magique le coup de la Peugeot en arrière plan !
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Peut-être s’agit-il d’un tueur en série, qui sait ?
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C’est pas du debunking, mais presque. 😎
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J’ai de l’entrainement avec un fameux journaliste à la Rep’
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