Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Quelques tours de roues rue du lac de la médecinerie, dans Saran, avant le défilé inaugural des chars du soviet du capitalisme franchisé du noOord de l’agglomération d’Orléans, à moins qu’une horde de bicycloquinoistes prenne le lieu d’assaut et le conseil de court.
L’endroit est un trou de collecte des eaux d’écoulement. En normalistanie cela s’appelle une mare, en absurdistan, cela s’appelle un lac, chacun a l’imaginaire qu’il peut, mais, dans le canton, il y a un lieu dit « étang de la vallée », grand comme un lac, qui est propice à la promenade, lui.
Bref, présentement, l’endroit avant d’être un trou d’eau pour la balade à connu plusieurs activités au cours des siècles.
Aujourd’hui, les maladies civilisationnelles et les remèdes s’achètent dans la même ville, chez le même marchand, au « retail park » aka « le capital d’abord ».
Le cheminement pris ce mercredi 09 juin 2021 au soir : rue Nicole Duclos, rue du lac, rue de la médecinerie avant de continuer ancienne route de Chartres.
Les points jaunes sont les endroits des prises de vue à l’aller, et, pour avoir survécu, les points violets représentent les prises de vue au retour.
Souvent lors des réunions locales, a été évoqué cette absurdité de la rue Nicole Duclos :
La rue est en sens unique. La circulation des cycles ne pose pas de problème dans le même sens que les autres véhicules usagers de la voirie (même s’il est lourdement sous-entendu qu’ils doivent circuler au pas sur les trottoirs) mais, mais, MAIS, pour mamaiser grandement, la circulation dans le sens inverse est particulièrement stupide et anxiogène.
En une expression : « c’est de la merde », mais les représentants de la mairie de Saran s’en fichent, eux, ils roulent en bagnole.
Passée la rue Nicole Duclos, il faudrait prendre le nouvel équipement situé sur le trottoir de gauche de la rue du lac, or la circulation des véhicules dans l’Union Européenne se fait à droite, sans oublier que nous sommes ici en milieu urbain, donc rien ne justifie ce truc. Cela a été dit en réunion.
Les ralentisseurs crées ici ou là n’en sont pas.
Se fera sur la chaussée au revêtement bien plus confortable et roulant que le trottoir nouvellement créé, le vrai luxe à Saran, c’est de rouler en bagnole, d’ailleurs, la présence d’un trottinettiste sur la chaussée goudronnée en est la preuve.
En venant de la rue de la médecinerie, au niveau de la salle des fêtes, lire et comprendre les différents choix n’est pas facile en l’absence de signalisation. Se donnent à voir plus que tout des bordures, basses, certes, mais des bordures en masse pour « délimiter » les circulations. En réunion, a été demandé la suppression des bordures et un niveau « égal » de bitume du passage protégé à l’entrée « en piste », un niveau 0 (zéro).
Le retour a été l’occasion de tester l’accrochage d’un vélo — accrochage « roue, cadre, support » — : c’est possible. En réunion a été demandé des anneaux, les plus simples possible, les plus communs, les plus facilement identifiables. La présence d’anneaux « design » est là pour que la mairie puisse dire « affirmer son identité » (en un autre endroit, elle aurait été inspirée de ne pas poser la barrière anti-cycliste si commune… mais, ce sera la faute à la mégalopole d’Orléans). Ces anneaux figureront dans la feuille de choux municipale avec ces sales mots propres à la communication politique « verdure », « déplacements doux », « piste cyclable », « co-construction ».
Le positionnement de la rangée n’est pas optimal, mais faire un gabarit et une simulation « vélos accrochés de par et d’autre d’un anneau, passage piétons avec poussette » semblent un effort extrême pour les sévices de la mégalopopole.
Le retour a été également l’occasion de rouler un peu sur le néo-trottoir pour constater que, comme évoqué en réunion, la sortie pose problème.
L’équipement n’est pas lisible pour les cyclistes puisque c’est un trottoir, rien de plus. Il n’est fluide ni dans ses entrées et sorties, ni par son revêtement (fort inconfortable les jours de pluie) ; la circulation est uniquement fluide sur la chaussée, d’autant plus que les ralentisseurs et rétrécisseurs ont été enlevés. L’équipement est par contre très bien pensé pour « la promenade digestive du dimanche » une fois le 4×4 garé sur l’immense aire de stationnement ; le truc n’est rien de plus qu’un trottoir et surtout pas un équipement pour les déplacements cycliste du quotidien. La circulation des cyclistes dans le quartier n’est pas fluide de par le manque d’homogénéité des équipements de peu (bandes peinte sur chaussée e/o trottoir, changement de sens, absence de continuité…) et par le manque de réseau cyclable dans la commune de Saran, comme dans quasiment toute l’agglomération, Fleury et Olivet exceptées.
Je ne veux pas paraitre insultant pour personne, mais ce n’est pas la première réunion à laquelle je « participe », ni avec la mairire de Saran, ni avec des personnes des sévices techniques, et avec le temps, ma tendance à radoter risque de s’accentuer : « c’est de la merde », mais Saran n’est pas dernière ville de l’agglomération pour ne rien faire pour les cyclistes et pour continuer à favoriser les modes motorisés.
À la sortie de la réunion la déléguée du « pôle nord » a demandé ce qu’était un cahier des aménagements cyclables tel que celui de la métropole de Lyon (>fr-pdf) ou de la communauté de communes des portes de l’Isère (>fr-pdf).
Enfin, selon l’antienne locale « c’est pas plus mal que si c’était pire ».
Je traîne mon biclou un peu partout dans la métropole, mais de mon point de vue, Saran est bien la ville aux routes les plus pourries de tous les temps.
Je rejoins quotidiennement le Pôle 45 et je ne compte plus les fois où j’ai déraillé sur les nids de poule, où, pour limiter les dégâts sur mon vélo et les dommages corporels, je dois rouler sur le bord gauche de ma voie de droite car la chaussée est impraticable, où je suis arrivé dégueu au bureau car il m’a fallu remettre ma chaîne en place qui avait sauté pour la énième fois au même endroit (au pied du château d’eau).
C’est bien simple : à Saran, lors de travaux de voirie, la remise en état est toujours pire qu’avant. Apparemment, c’est toujours l’occasion d’hériter d’un nouveau nid de poule ou d’un ralentisseur spécial chute pour vélotaffeur pressé.
Le paradis de la bagnole, avec ses larges routes vraiment idéales pour de beaux excès de vitesse et l’absence totale de contrôles de la police.
Saran, la ville où :
– je me fais klaxonner par des automobilistes pressés de rouler bien au-dessus de 50 km/h (mais « eux, ils travaillent »),
– où je me fais doubler tous les jours comme une merde par des automobilistes qui m’expliquent que « j’ai qu’à me serrer à droite » : pas mal de mères de famille pressées qui seraient hallucinées qu’on fasse ça à leurs gosses ou de feinéants qui prennent leur voiture pour faire les 2 km qui les séparent de leur bureau, que je croise lorsqu’ils quittent leur domicile en auto, qui me doublent comme une merde, foncent vite vite vite sur les ronds-points, pour qu’au final j’arrive exactement en même temps qu’eux mais sans doute un peu moins stressé à mon bureau, situé juste en face du leur,
– où j’ai été molesté par un chauffard dans une zone 30 car il ne pouvait me doubler (chaussée merdique, stationnement anarchique, GCUM),
– où l’absence de trottoirs par endroits oblige les piétons à prendre tous les risques et marcher sur la chaussée en risquant la colision frontale en pleins virages.
– what else ?
On pourrait y expérimenter des zones 30, des DSC qui seraient bien pratiques, lutter contre le stationnement anarchique sur les trottoirs, faire 2/3 contrôles de vitesse de temps en temps, mais non, on ne le fera pas because we are in Saran.
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Dans la partie que j’emprunte (côté Montaran, chêne Maillard), c’est un peu plus calme, sauf au niveau de la tuilerie ou l’approche de l’autoroute urbaine est un grave excitant.
De l’autre côté, la mairie ne fait et ne fera rien, par idéologie.
Il y a encore peu dans la Rep’, la mairesse claironne des infaux auquels elle semble croire :
« Mais il faut que la RD2020 traverse la ville de manière apaisée, comme ça
a été fait plus haut, où la voirie a diminué, avec des trottoirs, des pistes cyclables. »
https://www.larep.fr/saran-45770/actualites/des-nouvelles-du-titanesque-projet-de-rehabilitation-du-site-quelle-a-saran_13959236/
C’est un trottoir, mais personne n’ose lui dire. Je l’ai fait en réunion, les personnes du conseil municipal m’ont traité de personne de mauvaise foi.
Et je n’ose rien dire sur le décalage dans l’article qui annonce 900 places de parking mais ne montre que des piétons, des cyclistes et des arbres.
Enfin, le lendemain, le même journal :
« Enfin, Maryvonne Hautin suggère également la création d’une « rocade cyclable entre Saran et les gares de Fleury et Orléans », pour répondre aux besoins en déplacements doux. »
https://www.larep.fr/saran-45770/actualites/rd2020-a-saran-l-etude-qui-pousse-la-metropole-d-orleans-a-agir-sur-la-qualite-de-lair_13960202/
JPB
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