Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
À la suite de quelques discussions au sujet des toutes petites randonnées réalisées le temps d’un été (dé)masqué, voici un billet qui rassemble les animations Relive! © et permet de vider les sacoches pour un temps.
Cela a été fait en train et en randonneuse, c’est raconté ici (>fr) :
C’est là également que commence la séparation entre le bon cycliste et le mauvais cycliste, surtout au bar du coin 😉
Le bon cycliste, il se lève le matin, monte sur sa randonneuse et avance par les forces de frottement des pneus sur le sol, pneus eux-mêmes faisant partie du référentiel « roues », elles-mêmes mises en mouvement par un mouvement du pédalier, la rotation de celui-ci étant le fait du mouvement circulaire induit par l’action des pieds du cycliste sur les pédales ; la chaine est l’élément qui transmet le mouvement du pédalier à la roue via les pignons (mais cela peut également être une courroie).
Ouf ! Le cycliste existe au féminin, dans ce cas, il est convenu de dire « la cycliste ».
Si il y a le bon cycliste, il y a le mauvais, qui ressemble un peu au précédent, mais en théorie seulement, car en pratique, c’est un emmerdeur qui ne sait ni de quoi vous parlez, ni (souvent) de quoi il parle mais vous fait chier en long et en large sur des tas d’hypothétiques hypothèses et contre-thèses.
Note pour les c******s : non dans une région au relief tourmenté, il n’y a rien d’extraordinaire de faire un D+ de 1000m en moins de 80km, c’est même peu, très peu, et le signe que le cycliste roule encore dans un pays de basses collines. Non il n’y a pas besoin d’être un « coureur » ou un « sportif » pour rouler à vélo. Et oui, j’étais un peu chargé (moins de 30kg), mais rien d’insurmontable car le vélo, plus particulièrement une randonneuse, est un formidable moyen de locomotion.
L’école du village est fermée depuis longtemps, mais il est toujours facile de refaire un trajet.
Celui qui suit est un trajet fait probablement au CM¹ pour apporter les devoirs aux autres élèves un jour de grande absence (je ne me souviens plus du pourquoi). J’étais fier comme Artaban° ce mercredi-là sur mon demi-course, à aller porter les devoirs polycopiés d’un premier village à un second…
Depuis, il y a une déviation qui a été construite, ceci explique une légère modification de la trace. De plus, j’ai passé l’age de me faire enguirlander si je me perds, j’ai pris le contraire d’une « écorchière »° le dernier village passé.
C’est raconté ici (en occitan, dialecte limousin), ceci est un « digest ».
Du village à Monteirolet, il y a environ 13km, soit la distance moyenne de mon vélotaf.
Non pas faire la sieste, j’ai roulé jusqu’au sommet de la Charente, c-à-d, le « rocher aux oiseaux » — un chaos granitique qui culmine à 368m63 — pour le grand plaisir d’une petite promenade entre Briguelh, Monteirolet, Sent-Crestòfa… et la montée du « puech »°.
C’est possible d’aller voir une exposition — Jorge Piqueras (1925-2020) — en vacance et en vélo.
L’occasion d’aller dans une zone à l’aménagement très récent et aux dégâts aussi grands que les promesses électorales. Pour le coup, je me suis cru dans n’importe quelle ville de France dont les sévices techniques sont aux abonnés de la cave du coin. C’est n’importe quoi dans la zone, c’est n’importe quoi également autour de la cité scolaire.
Il y aurait comme excuse que Sent-Junian ne doit peut-être pas avoir de « plan vélo », la mairie est donc en roue libre.
Au final, la distance est quasi celle d’un vélotaf AR, le dénivelé en plus.
J’ai parié avec un voisin que en 15 km, en tournant autour du village, on pouvait facilement avoir 300m de dénivelés.
L’esprit est là. L’animation montre une jointure entre 2 granges, du linge à sécher, la campagne limousine.
Même après-midi « meitat chen, meitat pòrc »°, même punition.
Direction « chez ma grande »° un trajet fait à 15 ans… et qui m’avait valu quelques remontrances car une voisine de ma tante — chez laquelle vivait ma grand-mère — avait téléphoné à mes parents pour dire que j’avais fugué.
En images : une nourrice à pierres levées — en Limousin, les pierres « sautent » la nuit dans les champs — à destination de nos ami⋅e⋅s de Bretagne , le tombeau de St-George — pas de visite car les granges sont sur un domaine privé ; l’endroit abrite également une sculpture de la vierge (la tradition des dames-blanches est vivace encore aujourd’hui) —, donc, direction la lanterne des morts de Briguelh et la descente méritée du « puech »° monté 2 jours auparavant.
Alors voilà le problème des citadins en goguette, il y a toujours une personne pour l’accueillir ainsi « oui, mais toi à la ville, tu peux trier facilement, nous, nous n’avons pas des conteneurs à tous les coins de rue », ou « oui, mais je voudrais bien t’y voir avec ton vélo pour porter les livres à la boite à livre », ou encore « tu es végé et tu as un vélo sans assistance, mais comment tu fais » (voir § précédent).
Bon, j’ai un côté bête, voir trèèèèèèès bête, il ne faut jamais me dire un truc que je pourrai mal prendre avec mon méchant caractère.
Donc, un matin, quitte à donner raison à certain⋅e⋅s, j’ai pris mon cuissard vichy, un petit panier en osier, les vieux journaux, les bouteilles, les emballages, une dizaine de livre et j’ai parcouru la campagne limousine. Bref, c’est faisable, mais la anse du panier coincées dans les fesses, c’est pas top, même pour 20km.
Le verre c’est là, j’ai raté une boite à livre dans un hameau à 7 habitant⋅e⋅s, un café chez mon frère, dépose des journaux, prise de 3 livre en plus, coucou le chat, coucou la place du Martroy locale, et hop, grande ligne droite dans laquelle je trouve une carte bancaire, je passe chez ma sœurs voir son e-vétété mais je photographie un tracteur, direction le bourg et la boite aux livres.
Sur la route du retour, je double une électrocycliste mais je me rends compte que j’ai oublié de la photographier. Je l’attends en côte et à la limite de la Hte-Vienne et de la Charente — c’est administratif —, je vais pour la photographier, elle fait signe que non. Je la rattrape et là, elle me parle en anglois, non mais !
J’ai failli lui parler d’une pucelle sur un bucher, mais pour une première rencontre, je ne suis pas certain que le sujet soit porteur 🙂
J’apprends qu’elle est à la retraite, en vacance, et en promenade matinale (env. 30km). Elle s’apprête à revenir sur ses roues car ça monte trop et me félicite pour mes mollets.
Je la dépasse complétement de nouveau et la verrai traverser le village alors que je sortirai de la douche. Les amours estivaux sont d’une cruauté plus terrible encore qu’une petite montée.
Si vous suivez l’actualité de ce jouèb, le retour est conté ici, sur un fond de « kintsugi » :
Note : ne (me) cherchez pas, les mots suivis d’un ° ne seront ni traduits, ni explicités.
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