Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Louis Aragon est un poète français né le 3 octobre 1897 à Neuilly-sur-Seine, Louis Aragon est décédé le 24 décembre 1982 à Paris.
Pour ce court billet, ni conférence, ni analyse de l’œuvre, un simple copié-pillé de ce poème, volé ici (>fr).
« Parti-pris » — Louis Aragon (1897-1982)
Recueil : Feu de joie (1920).
Je danse au milieu des miracles
Mille soleils peints sur le sol
Mille amis Mille yeux ou monocles
M’illuminent de leurs regards
Pleurs du pétrole sur la route
Sang perdu depuis les hangars
Je saute ainsi d’un jour à l’autre
Rond polychrome et plus joli
Qu’un paillasson de tir ou l’âtre
Quand la flamme est couleur du vent
Vie ô paisible automobile
Et le joyeux péril de courir au devant
Je brûlerai du feu des phares.
Louis Aragon.
« Louis Aragon » est aussi le nom d’une rue dans Saran, une rue qui, avec la fin des travaux, ne fait aucun cadeau au poète en cette fin d’année 2021 et en cette période pré-célébrationnelle.
Le pauvre est mort en décembre, il y a bientôt 40 ans, l’âge de l’aménagement tout neuf. Oui, dans Orléans mégalopole en général, dans Saran en particulier, les rues sont aménagées « pour les cyclistes » avec des équipements avariés depuis 40 ans.
Les points fuchsias correspondent aux prises de vues.
En venant de la rue Passe-Debout, votre serviteur cycle bien assis sur sa randonneuse en cette fin d’automne 2021 et sur la chaussée ; il est particulièrement stupide de rouler ~250m sur le trottoir déguisé en voie-verte bi-directionnelle réalisé par… le département du Loiret, comme par hasard. Chirac le disait : « les nuisances volent en escadrille », il citait même Clemenceau « il y a 2 organes inutiles en France, la prostate & le département ».
Rappel : un équipement bidirectionnel en milieu urbain est à proscrire car il est impossible de le prendre et d’en sortir dans des conditions optimales de sécurité, sans oublier le problème des priorités aux intersections.
L’ensemble des circulations « cyclables » du pôle des cliniques privées est une hérésie pour cela, cependant, l’hôpital au sud ne devrait pas être moqueur avec son trottoir…
Avant de circuler dans la rue Louis Aragon, une chasse aux panneaux « au pas » était organisée, ce qui explique les 2 annotations devant le supermarché (et la 3ème dans le second diaporama, sans oublier 2 ou 3 panneaux supplémentaires au moment où la bande cyclable qui passe derrière le supermarché devient… un trottoir, soit 5 ou 6 panneaux « au pas » dans le coin, peut-être davantage).
La mairie de Saran, comme d’autres dans l’agglomération d’Orléans, désirait il y a encore peu nous voir rouler « au pas »… de l’oie… et sur les trottoirs ; ceci explique en partie l’absence de prise en compte du déplacement vélo lors de la rénovation de la chaussée dans le quartier.
La rue a été refaite ces dernières années. La partie autour du supermarché s’est vue imposer un équipement sous la forme de bandes peintes. Parfois encombrées d’un⋅e automobiliste, parfois de bris de verre, ces bandes auraient gagné à être plus larges, cependant, elles ne sont pas désagréables à rouler et, tenez-vous bien, en quittant Saran, il y a un semblant de côte à monter.
Vous pouvez voir dans les photos qu’il est rappelé aux trafiquant⋅e⋅s que la vitesse n’est plus celle de l’autoroute urbaine.
Jusqu’au giratoire, ça va.
Ça déconne franchement dans la partie qui longe le foyer : la rue est en sens unique, avec un trottoir équipé d’une bande pour les piéton⋅ne⋅e et une partie bidirectionnelle, ce à droite des véhicules dans le sens de la circulation, ce qui fait que la circulation des cyclistes en double-sens est à gauche (à Saran cette maladie existe déjà, avec les même effets, rue Nicole Duclos).
« Repères » pour perdre la boussole, disponible ici (n°décembre 2021) (>fr)
Sauf erreur, une rue est « rénovée », ce sont les personnes qui peuvent être « réhabilitées », enfin…
Note : l’offre de stationnement est très très très très très très généreuse, à droite et à gauche de la chaussée en sens unique.
1/ Pas de bidirectionnelle en milieu urbain dense ;
2/ En venant du supermarché, par exemple, comment prendre le machin sans aller faire un détour ?
2bis/ En venant du supermarché, les cyclistes sont censés rouler au milieu des piétons (voir carte).
2ter/ Les cyclistes sont censés rouler sur le trottoir de la rue Louis Chevalier, donc ils peuvent traverser comme des piétons pour rouler ensuite sur ce trottoir ;
3/ il y a un changement des flux dans l’itinéraire !
4/ Il y a des bordures ;
5/ Comment sortir du trottoir sauf à passer par le passage piéton ?
5bis/ Que fait le panneau rond B22a sur un trottoir ?
Bref, encore un équipement de merde, mais ce n’est nouveau ni à Orléans, ni à Saran.
Il existe cependant une solution, pas onéreuse, simple (sauf dans la révision du cheminement du bus) et qui ne touche pas au nombre de place de stationnement :
Inverser le sens de circulation motorisé, et c’est tout (et ne plus considérer les cyclistes comme des piétons).
Ainsi, l’ensemble des véhicules — vélo, voiture, bus — circulerait en direction des rues Elsa Triolet et Ferchaud. Les piétons seraient sur la gauche des véhicules ainsi que le double-sens vélo — respect des règles de circulation en vigueur dans l’Union Européenne.
Autant le dire à nouveau, la ligne de bus pourrait/devrait être (ré)aménagée & peut-être faudra-t-il revoir l’entrée dans le giratoire pour le bus et les motorisés.
En attendant la sauterie inaugurale & masquée.
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