Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Alexandre-Albert Martin (1815-1895) est un personnage politique français, dirigeant du gouvernement provisoire issu de la Révolution de 1848, de par son engagement socialiste, il est surnommé « ouvrier Albert ».
Son portrait :
[Recueil. Portraits d’Alexandre Martin Albert (1815-1895), « l’ouvrier »] – Bibliothèque nationale de France, France – No Copyright – Other Known Legal Restrictions.
https://www.europeana.eu/fr/item/9200518/ark__12148_btv1b8528423q
Le boulevard A. Martin, Orléans, a été équipé d’un « truc » fin 2021, une forme de refuge vélo à destination d’une traversée au milieu de la circulation et des piétons en direction d’un parc de stationnement et d’un canicrotte, un « rvdtmcpdpsc » donc.
Imaginons un touriste dans la cité johannique, il a réussi à sortir de la gare et désire aller dans le quartier de l’Argonne, à l’est, où dans celui de la Source, au sud.
Le trajet « officiel » ou « attendu » par les nuisances municipales est celui ci :
Légende : cercles jaunes, les zones de danger, points rouges, les bordures.
Capture d’écran : CycloGraph, logiciel Linux, fond de carte « CyclOSM ».
Suggestion de présentation de la créature :
Seconde vue, prise depuis le parc de stationnement :
Vous circulez sur le boulevard, en partie dans le couloir-bus, en partie sur 100m de « bande étroite », de nouveau dans le couloir-bus, puis, pour continuer en direction de « Loire-à-vélo », l’hôtel de l’agglomération, le théâtre… non, pas le théâtre, il faut tourner à droite, attendre avant de traverser, vaincre les sauts et les ressauts, affronter les pépés avec les chiens, traverser un carrefour-bus, sursauter sur les bordures, batailler avec les mémés qui trainent, traverser une autoroute urbaine, subir de nouveau des bordures, suivre un chemin tortueux avant de joindre l’itinéraire fleuve.
Le trajet « d’évitement » :
Légende : cercle jaune, la zone de danger, point rouge, la bordure.
Capture d’écran : CycloGraph, logiciel Linux, fond de carte « Hike & bike ».
Vous circulez sur le boulevard, en partie dans le couloir-bus, en partie sur 100m de « bande étroite », de nouveau dans le couloir-bus, puis, pour continuer en direction de « Loire-à-vélo », l’hôtel de l’agglomération, le théâtre… non, pas le théâtre !
Pour éviter d’en chier, restez sur la chaussée ! Avant le théâtre, tournez à droite, suivez la route, attention au carrefour au niveau de l’église, puis prenez la voie de gauche pour rejoindre l’itinéraire fleuve (en respectant les feux).
L’ancien trottoir, historiquement peint de flèches et de pictos, aménagé lors de la dernière mandature en ce qu’était sa nature véritable, c-à-d, un parc de stationnement (devenu payant dans l’opération) :
La bande peinte de ~200m dans le caniveau (semble plaire à certain⋅e⋅s ; pour me fâcher avec personne en ce début d’année, je ne ferai pas de capture d’écran ni des comptes « cyclo & bleu zozio », ni des soutiens canins) :
Le « sas » de sortie du caniveau en direction du couloir-bus. Ce sas n’est que très rarement respecté, bon courage aux cyclistes pour traverser (après les bordures) :
Note : à cet endroit, les cyclistes ont l’habitude d’aller en face, via le passage piéton, pour espérer traverser plus loin dans le parking.
Dans sa volonté de nuire, la mairie d’Orléans a supprimé le passage piéton à cet endroit :
« Protéger, c’est insécuriser » comme dans une célèbre fiction.
Votre serviteur n’est pas passé du côté « John Forester » de la force cyclable (>fr-Isabelle & le vélo) mais entre un chemin aux mille crottes & aux dix bordures, et, le confort de la plate chaussée, ses petites fesses fragiles ont choisies ; peut-être des cyclistes locaux ont fini par ne plus avoir mal aux fesses à force de manger aux râteliers politiques du coin, mais cette pratique ne rime pas avec cyclisme…
Il va de soi que cet itinéraire n’est qu’une proposition d’évitement de la première merde de l’année, il n’oblige personne à rien.
D’autres billets viendront car en matière de non-aménagements cyclable de qualité, Orléans et son agglomération est passée maitresse du jeu, écarts après écarts, bordures après bordures, barrières après barrières, il y a bien loin pour avoir un réseau fluide, efficace — désolé pour ce vilain mot de droite 🙂 — ne serait-ce déjà que « avoir un réseau » et non pas un plat de nouilles.
Je viens de découvrir que pour peaufiner le machin ils ont disposé des séparateurs.
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