Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Ceci est un cri du cœur, le petit cœur fragile d’un membre de l’Empire mégapolitain, un élu qui en 150000 ans de mandat semble en avoir assez d’entendre les mêmes jérémiades lors des débats / rencontres « autour du vélo ».
Nous sommes le 4 mai, ou en anglais « May the fourth », distordu en « May the force » par les fans de « La Guerre des Étoiles » pour en faire le « Star Wars day », journée mondiale dédiée à l’univers créé par George Lucas…
En ce 4 mai 2022, la force, surtout celle des mollets, était bien présente pour la projection du film « Together we cycle » & la rencontre-débat avec Olivier Razemon & Stein Van Oosteren.
Le film confortera les personnes déjà utilisatrices de la petite reine, pourrait aider à convaincre quelques aménageurs que la bicyclette est une solution à de nombreux problèmes (bruits, pollutions…), devrait aider les politiques à enfin comprendre que le vélo n’est pas qu’un instrument de communication ou un équipement de sport.
Une réunion à Olivet, proposée par l’association Dammo (Droit accessibilité mobilité métropole Orléans), a fait le point sur le développement du vélo en ville et tous les problèmes qu’il rencontre. Un public nombreux a pu suivre un film et une discussion. Et constater que partout, le vélo a besoin du soutien populaire pour trouver sa place.
À tout seigneur, tout honneur, voici la capture d’écran du compte touitteur (>fr) de l’association qui organisait la soirée :
N’hésitez pas remonter le fil du compte chez l’oiseau bleu pour regarder les autres messages publiés suite à la soirée !
Pour positiver, je ne parlerai ni du chemin pour aller en giscardie, ni de celui pris pour en revenir.
Au départ de la gare, c’est : une rue Lamartine avec des places à +5000€00 offertes, une bande étroite « protégée » par un étron de ciment, des bandes peintes de largueurs variables, un « giratoire », une rue avec des pavés durs, une place avec des pavés glissants, une bidirectionnelle de presque qualité, un pont sur lequel ont été créées des bordures. Une fois Loire passée, c’est rien, puis rien, encore rien, suivi d’un semblant de sur-trottoir, puis trottoir, puis passerelle étroite, puis bidirectionnelle étroite et tortueuse… et rien en arrivant à la salle des fêtes de l’alliage.
Au départ du giscardistan, c’est : 2/3 pictos épars, un truc devant la mairie avec une tuture posée dessus (je pense que c’est une licence locale pour « ne pas opposer les modes »), rien, une coronapiste, un chaussidou, un trottoir cyclable, un dessous de pont qui sent le meurtre, la salle de spectacle en construction (et toute illuminée de 1000 feux alors qu’il nous est demandé de… rien), rien, une bande étroite, rien, rien, rien, le pont…
Je ne parlerai pas du chemin, car comme l’a dit un élu « Arrêtez avec Orléans, par pitié ! », ou, pour le traduire « nous sommes à un carrefour, positivons ! », et il a raison ! La cité johanique accueille +7 millions de touristes par an, dont 10 millions étaient déjà présents le dimanche ensoleillé de Pâques. Cette volonté de positivitudiner change de ses refrains « dès qu’on fait 1,5km, on est sportif ! » & « on ne peut pas pousser les murs… ».
L’autre élu du soir, le local de l’étape, nous l’a dit « Olivet, c’est bien, il y a un réseau, moi aussi je fais du vélo », un propos auquel un écho dans la salle répondit « parlons-en du réseau et parlons du respect des lois lors des aménagements ».
Sans mentir, je croyais pouvoir positiver le mois entier à la suite de ce moment de grâce pendant lequel, une automobiliste marque un large arrêt car elle vous voit au loin et désire respecter le code de la route ; comprenant la chose, je tends le bras pour lui indiquer mon changement de direction, elle comprend et avance prudemment cependant pour prendre la rue de la Tuilerie ! Nous nous sommes compris et nous nous sourions.
C’était beau !
Mais un peu plus loin, soutenu par les maitresses, les parents d’élèves et les élu⋅e⋅s, la « rue des écoles » est certaine de pas devenir une « rue scolaire » avec trafic interdit aux heures d’entrée et sortie des écoles.
Actuellement la rue n’est pas praticable à cause des parents, du non-respect du code de la route, des portières qui s’ouvrent devant les cyclistes…
De noter : c’est à l’intersection de cette rue que le vendredi de la même semaine, un moniteur d’auto-école m’a traité de connard pour l’avoir obligé, lui et son élève, à respecter le code de la route, c-à-d, s’arrêter au « stop ».
La rue des Murlins, Orléans, est une chasse gardée de certain⋅e⋅s politiques, donc, il y a permission de stationner partout :
Autre école, autre façon d’éduquer les gniards, Clarice des Mottes de Beauces stationne sa citadine :
Sans commentaires, j’aurais mieux fait de rouler directement sur la route et dans le sens de la circulation :
La rue des Murlins, Orléans, est une rue avec une bande étroite, mais comme la police est aux ordres d’un petit marquis local…
La bande ne doit pas être assez étroite et vous voyez, une automobile stationnée comme une merde ne gène absolument pas la circulation.
La bibliothèque 300m plus loin est également une mine de dérangements. Cette petite vieille, après 3 minutes de morale, est allée poser son tank 10 m plus loin DANS la bande ; Mickael sortait de la bibliothèque et il ne pouvait pas traverser la rue pour rejoindre mémé au parc souterrain gratuit une demie-heure ; il ne pouvait pas car l’endroit n’a jamais été aménagé pour au demeurant :
Toujours cette même école de la superstition devant laquelle Aude aux Quatres Roues vient de faire monter dans son char le « don de l’être magique » sous la forme d’un Chylpéricque à la petite tête blonde, ensuite, elle débouche de la queue de la file de voiture comme une terroriste, sans aucuns ménagements pour les autres usagers de la route :
Un dernier pour la semaine, mais il y avait matière les autres jours, l’aménagement au final assez merdique des boulevards :
Rien ! La communication, c’est bien. Ouvrir les yeux et arrêter de se mentir c’est mieux.
Qu’une bonne fois pour toutes soit tordue l’idée que le « plan Carré » soit un Graal.
L’agglo est plate et il serait utile de mettre rapidement un réseau (sur le modèle des coronapistes à la sortie de la crise), un réseau qui permette de traverser l’agglomération en long et en large. Des propositions ont déjà été faites, il serait temps de passer à l’action pour enfin avoir un réseau homogène, compréhensible, simple, sécurisant, autre part que sur les trottoirs ou dans le caniveau, sans confusion entre un escalier / une voie verte et une piste cyclable, sans tromperie sur la largeur de l’espace vital du cycliste, tant comme de l’espace du piéton.
« le « plan Carré » soit un Graal. » Par ici, il y a quelqu’un (qui a participé à une sorte de camp de vacances militaire et qui a retenu une phrase de son instructeur) m’avait dit « quand c’est carré ça roule ». Il faut croire que ce n’est pas vrai pour « Carré » et pour les cyclistes dans l’orléanais.
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Ah, j’oubliais que dans notre métropole, il y en a aussi, à l’Est, qui préfèrent les panneaux ronds à ceux qui sont carrés… La peur pour leurs enfants et leurs autres proches les incitent à vouloir des « aménagements » dits « cyclables » obligatoires.
Ils ont même une zone de rencontre avec stationnement automobiles des deux côtés… et ne voient pas le problème !
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Les électeurs sont quasi les même du nord au sud, de l’est à l’ouest, et les aménageurs sont à cette image.
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