Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Où alors, si ça pédale, c’est dans les pictos et sur les trottoirs, comme d’autres sucrent les fraises ou sont aux choux…
Pour vous rafraîchir la mémoire de cette fort chaude soirée, au propre ou au sale, rien de mieux que d’aller chez Jehanne-à-vélo (>fr), un déroulé de la soirée avait été alors réalisé avec moult illustrations de qualité.
Lors de cette soirée, j’avais publiquement dit que rien ne nous avait été clairement « vendu » ‒ pas une seule belle image d’un futur désirable ne nous avait été présentée. Des chiffres et un papelard en rien contraignant ‒ , j’avais demandé à l’intérimaire-président de nous donner pas non-pas dix, non-pas cinq mais un seul exemple d’un aménagement que lui considérait « de qualité » afin de nous faire rêver un peu avec autre chose qu’un bilan comptable ‒ et secrètement, pour savoir si sa connaissance de l’agglomération ne se limitait pas à la sortie d’autoroute en direction des lupanars de la capitale comme le prétendait la rumeur alors ‒, à la même tribune, j’avais interpellé le président-représentant des antiennes « faut pas opposer les modes » et « on peut pas pousser les murs » pour qu’il nous explique pourquoi continuer à peindre le trottoir en dos-d’âne de la rue des Bransles puisque « juré-craché », la ville ne ferait plus de la merde.
À ce jour, 3 ans après cette soirée perdue ‒ et les années de réunionnites ‒ il y a bien quelques pauvres hères qui errent chez l’oiseau bleu et hèlent les « élu·e·s » en scandant des « le plan vélo ! Le plan vélo ! », mais en pure perte.
Ce plan est tellement mauvais que la seule bonne utilisation du papier serait de se torcher en cas de pénurie, et encore, l’encre utilisée pour l’imprimer est peut-être toxique.
Quoi dire de l’oppositude qui se risque à l’incantation, elle aussi ? Il suffit d’aller dans les villes, pardon, dans les aires de repos d’autoroute de St Jean la Ruelle, Chécy, Saran ou Olivet voir comment sont gérés les « déplacements doux » par ceux-ci pour bien comprendre que, eux élu·e·s, rien n’aurait été fait de mieux, de même, rien ne sera dit sur la fausse opposité, celle qui en certains endroits voulait peindre les trottoirs derrière les écoles pour laisser de la place aux parents d’élèves (ces êtres en souffrance), ou encore, faire une passerelle pour mettre les cyclistes au pas ! Et ces gens-là seraient nos ami·e·s ?
Dans un esprit positif, dire les choses en piochant dans ce recueil de fables, présenté au fil des billets réunis dans cette étiquette.
Un jour, un geai se carrait
Des plumes qu’il avait usurpées
D’un vieux paon qui muait.
On ne sait comment il s’était arrangé,
Que la roue, vous auriez dit, il faisait,
Tant le drôle était ébouriffé.
Dans un si superbe équipage,
Il se mêla avec les paons sages.
Comme aussitôt, tous, ils le reconnurent,
Quand cette mascarade, ils virent,
Une belle musique, ils chantèrent.
En premier, de lui, ils se moquèrent,
Les plumes volées, ils lui ravirent,
Pour le chasser, d’ex-alliés réapparurent.
Retourné vers ceux de sa race,
Notre geai n’en fut pas mieux reçu.
Il voulut faire sa cour à de vieilles pies
Qui le remirent vite à sa place,
Au derrière, des coups, il reçut,
Pour lui apprendre à se croire joli.
Les temps évoqués présentement, étaient aux élections,
Des geais sans plume, nous en reconnaîtrons,
La fortune sourit rarement aux méchants larrons
D’autant qu’ils nous prennent pour des couillons.
La cité, par eux, gouvernée
Étouffe sous les fards
Poudres, paillettes, et maquillage,
Les rues par eux rénovées
Étouffent sous les phares
Le bruit, l’odeur, les embouteillages
La place aux autres laissée
Comme dans un mauvais far
De peau de pruneaux… un barbouillage.
Même au temps d’une virale maladie
D’un plan permissif, le conseil se dédit.
Nous voyons force geais très mal plumés,
Vaquer sur les marchés, sur leurs deux pieds.
Tout comme celui de notre fable,
Ils se carrent d’un sourire affable.
Le geai, d’une mauvaise roue, fut débusqué
Soyons attentifs, ne nous laissons point berner.
« Le bon dieu qui ne se trompe jamais,
Toujours à leur place les choses met »
Ainsi dit la vox populi
Entre autres conneries.
Le grand La Fontaine, lui, le disait
Pour éclaircir quelques vérités
À leur place, justement remettre
Quelques puissants ou maîtres.
De ceci il fit la démonstration
Au moyen d’un gland et d’un potiron.
Écoutons-le parler, prêtons-lui l’oreille
Car pour conter, il n’en est nul autre pareil.
Gros-Jean, le coq de son village,
Les deux pieds joints dans le purin d’une ruelle
Tenait conseil avec de l’avocat le plumage
Au sujet des flux dans plus grand qu’une venelle,
Faire passer, piétons, cycles, autos, autres appareils
Dans, pour tout dire, une artère pleine d’oseille.
Il me semble le voir bien planté,
Ses mains derrière son dos,
Son petit jabot distendu
De n’avoir rien pondu
Comme président d’agglo…
« Sot ! Il est coq sur son fumier piqué ! »
Dodelinant du chef, après ripailles, il rêvassait en image :
« Que le bon dieu ne m’ait consulté, c’est bien dommage
Quand, par une si petite tige, il a lié ce charmant potiron
À ces feuilles le camouflant comme par crainte d’insolation.
Gros-Jean, si tu avais été là, sûrement il serait pendu
À ce gros chêne que voici, le monde l’aurait mieux vu.
Les débats avançaient,
Aux administrés de parler :
« Pour être à l’aise, il nous faut,
Un mètre et demi, le plus plat possible pour qui va à pied,
Un mètre et demi, plat, sans bordures pour les deux roues,
À droite de la chaussée, de part et d’autre, simple comme tout.
‒ Nous n’avons pas imaginé cela ! Pour le parking préserver
Vous sont réservé, 2 m au garrot.
Il ne faut pas les modes opposer
Avec les piétons, vous partagerez ! »
Satisfait comme un coq en pâte de son effet
Gros-Jean repris sa sieste là où il l’avait laissée.
« Que signifie là-haut ce gland ? Il me semble qu’il jure.
Pourquoi laisser de la place, à cette nourriture pour cochon
Plus j’y pense, plus je vois, sans vouloir être parjure,
Échanger la place du petit gland et du gros potiron ».
Voici que s’endort pour de bon, Gros-Jean
Sous le chêne, avec pour fruit… le gland.
Les vents ont malice insoupçonnée
Et lors d’un passage sans coup férir,
Ils se mirent à légèrement souffleter
Et… le gland seul, tomber firent.
« Oh ! Oh ! S’écria-t-il, réveillé d’un bond
Le bon dieu m’a fait prendre la place d’un gland… »
Notre Gros-Jean s’éveilla pour de bon
Se reprit, se donna de l’air pour paraître grand.
Il fit semblant d’écouter, de donner le bal aux belles critiques,
Lui qui, avec cent ans de mandat était passé maître en politique
Ne comprenait que l’on demandât leur avis aux concernés
Que pour la forme, point pour défendre le général intérêt
Puisque par les financiers
Le projet était déjà ficelé.
À la place du gland, que le créateur eût mis le potiron !
Peut-être plus belle aurait pu être la petite leçon,
Et d’écouter la voix des usagers, des usagères
Que la politique aurait plus belles manières.
À vous Messieurs, Mesdames, les philosophes,
Qui êtes tous réjouis,
Tous bien bouffis,
Qui ne cessez jamais d’agir en catastrophe
L’affaire de Gros-Jean vous regarde.
Je vous avertis, prenez-y garde :
« Les beaux arguments que vous faites
Pourraient bien vous tomber sur la tête ».
Qu’on devient maire d’une bourgade :
Vélo = promenade, mélange avec les piétons, rouler sur le trottoir de type « Loire-à-vélo », confusion entre bandes cyclables et pistes…
Confusion totale, aménagements cyclables nulle part.
Il y a des choses pas mal dans « le plan vélo », dans sa version régigée par des consultants d’Indiggo, ce n’est donc pas de leur faute si les élu(e)s aux commandes se sont mis à l’origami et aux cocottes… en papier.
J’aimeJ’aime
Bien sur que beaucoup de propositions du cabinet d’étude, si elles étaient mises en applications, nous faciliteraient plus que grandement la vie, c’est évident.
Mon billet était un « énervement », trop excessif, trop généraliste, j’en conviens ; les véritables coupables sont les personnages locaux de l’ensemble des fables qui depuis 2020 et d’ici la fin d’année 2022, feront un recueil à déposer pour la noël dans les sacoches de quelques cyclorléanais-e-s… de qualité.
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas encore tout lu mais la vidéo m’intriguait.
– Eh bien, il a réussi à mettre plusieurs élus (et lui-même) sur des vélos (qui me semblent être de vrais vélos mécaniques), j’aimerais bien voir cela ici.
Il y en a un qui a accroché son sac à dos sur le guidon…
– Il dit « Orléans décarboné » et « pas moins carboné » alors que de nombreuses
voitures passent à côté de lui et l’oblige à élever la voix. Je trouve l’aveuglement de ces personnes complètement hallucinant, on ne peut pas parler de « décarboner » sans supprimer totalement les voitures.
– Cette vidéo avec sa musique agaçante pourra leur servir de souvenir de famille, de leur unique circulation à vélo dans Orléans…
J’aimeJ’aime
la vidéo est une vidéo de campagne électorale, il raconte n’importe quoi et quand on les voit, si nuls au guidon, il est facile de comprendre qu’ils conduisent plus souvent une automobile (ou ils ont un chauffeur).
La vidéo des compères n’était pas mieux, Carré avait eu la courtoisie d’envoyer au casse-pipe le duo Ricard Poison et le génie « marketing » de ne pas se risquer sur un vélo.
J’aimeJ’aime