Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
L’été est une période propice à la lecture entre 2 coups de chaleur ou 2 orages (que le rédacteur de ces lignes espère peu violents).
En fouinant dans une vieille malle, forcément vieille, dans un grenier, forcément poussiéreux, est tombé une version très locale du célèbre conte.
Fiction, mais pas trop !
Il était une fois, une adorable personne que tout le monde faisait chier parce qu’elle se déplaçait autrement qu’en automobile. Une fois, les voisins lui firent la morale « peut-être, là-bas, c’est possible, mais ici… », et puis, sept d’un coup, c’est bien pour les géants d’un autre conte à dormir debout, mais pour des kilomètres « on aimerait t’y voir ! », « par chez nous ». Une autre fois, d’autres personnes lui recommandèrent de passer par là, que c’était la loi…
Chacun y allait de sa recommandation, de son jugement, personne ne semblait disposé à faire les premiers tours de roues pour essayer de faire sa part, ou, pour le dire simplement, lui fiche la paix. Il leurs était plus facile d’essayer de pointer une quelconque contradiction qui pourrait se montrer que de se changer un peu.
Comme la bicyclette de cette personne était « jaune gentiane » et que la personne dessus portait souvent des vêtements amples, allez savoir pourquoi, on ne l’appela plus jamais que par le nom de « le Petit Capelé jaune ».
Une fois, autour du 15 août, une petite vieille lui dit :
— Tiens, Petit Capelé jaune, voici 3€00, prend la voiture et va chercher du pain à St-Junian ce matin, il n’y en a pas assez pour demain. C’est à 7km d’ici, fais vite avant qu’il fasse trop chaud. Et sois bien sage en chemin et patin-couffin… Et puis, dis bien bonjour en entrant dans la boutique et ne regarde pas d’abord dans tous les coins, ne fait pas ton parisien.
— Je ferai mieux d’aller à Briguelh avec mon vélo, c’est également à 7km, environ, tout sera fait pour le mieux, répondit le Petit Capelé jaune, avant de mettre son casque sur sa tête et d’enfiler son gilet fluo – l’inverse aurait couillon, non ? »–
— Mais, mais, mais, c’est dangereux, il y en a pour une heure, et puis ça monte, et puis ça tourne… Mais, mais, mais, tu ne te rends pas compte !
Mais le Petit Capelé jaune n’avait cure des mamaisages de la petite vieille, malgré tout le respect qu’il lui devait, il enfourcha sa monture et s’apprêta à rouler, mais ce n’était pas sans compter la rencontre d’une autre voisine. Le Petit Capelé savait que c’était une vieille pie doublée d’une médisante bête, mais il n’avait pas peur.
— Bonjour Petit Capelé jaune, dit la vieille pie.
— Merci, bonjour vous aussi.
— Où vas-tu donc de si bonne heure ?
— À Briguelh chercher du pain !
— Et tu comptes le pouvoir porter sur ton porte-bagage ?
— Ça va, ce n’est pas du pain dur que je compte acheter.
— Hahahaha ! Tu es un drôle de drôle ! Mais petit impertinent, ce n’est pas ici le chemin qu’il te faut.
Le Petit Capelé jaune commençait à en avoir assez, mais la politesse et les us sociaux l’obligeaient à une certaine retenue.
Et la vieille pie d’ajouter :
— Moi, je passerai par là, mais pas par ici ! Hoooou, ici ça descend trop vite, j’aurai peur de tomber. Hoooou, là ça monte, je me souviens que je l’ai eu montée quand j’étais jeune cette côte du Pueg… mais aujourd’hui les jeunes…
— Hoooou ! Filh-de-lop maitot ! Je ne le suis plus non plus et j’y vais là, sinon, je ne suis pas rendu avant la nuit, et je pourrai me faire attaquer par les loups…
Sérieusement, vous y croyez, vous, à ce conte à dormir debout ?
Le Petit Chapelé jaune roula dans ce conte en Histoire (>fr) — c’était pour le placer ! —. Passé une montée, vînt une descente et une autre levée avec une fausse pierre levée, puis une autre montée, une autre descente… et il arriva à Briguelh — 7km, 100m de dénivelé, rien d’impossible à mollets vaillants — pour constater que même sur une place vide de voiture, devant la boulangerie, un #GCUM est une personne Garée Comme Une Merde.
Il y a la Goira (ruisseau), l’entrée dans Briguelh, un passage dans l’étroit chemin de ronde ; la dernière photo est Saugond, la ville suivante sur ce jour de portements.
L’absence totale d’arceau pour accrocher une monture est impardonnable en un temps où de nombreuses personnes font l’effort d’acheter des électrocyclettes ou des pédélecs. Il faut des arceaux — a r c e a u, pas des râteaux — sur la place (côté commerces et côté mairie), devant la médiathèque, devant l’église, devant la maison de retraite, peut-être dans le cimetière, devant les logements… au stade, au circuit de motocross. Bref, devant les lieux de vie.
Sauf erreur de mon cintre, dans la grand rue (route de L’Esterp), c’était le sens montant qui était prioritaire auparavant, ce qui est toujours mieux côté vélo de la force.
Le circuit vétété est probablement bien étudié, mais cela ne fait pas une politique vélo.
Les panneaux « une route pour tous », probablement posés par la nuisance départementale, ne sont en rien un équipement :
L’Euro-vélo 3, la route des pèlerins, passe à Confolent, Manòc ou Chirac, voire Eissiduelh soit 20km d’ici. Il ne faudrait pas sous estimer les capacités des cyclotouristes à venir vous rendre visite.
Autant le dire, le circuit promenade urbaine est bien fait, les explications affichées sont claires, simples, agréables.
Dans Saugond, la ville suivante sur le chemin ce jour-là, il manque des arceaux devant la mairie, le point Poste©-dêpot de pain-boite à livre, les écoles, le stade. La zone30 est longue de la traversée de la ville.
Note : un arceau simple, c’est ça :
Les noms des lieux du billet ont été donnés en langue occitane restituée, à l’exprès, pour faire chier les nationalistes (le jacobinisme est un nationalisme), mais, il n’est pas sain de créer des frustrations. En voici donc la traduction en « bel langage françois » (par ordre d’apparition) :
Sent-Junian : Saint Junien, Briguelh : Brigueil, L’Esterp : Lesterps, Confolent : Confolens, Manòc : Manot, Chirac : Chirac, Eissiduelh : Exideuil.
Dans le diaporama, il se parle de Saugond : Saulgond.
En partant du bas de la carte à votre gauche et en remontant :
Sur le bas de la carte figure le symbole « pierre levée » pour ne pas dire menhir.
Sur la toile du monde, on peut trouver une photo de la « pierre levée » sur ce site (>en-attention à la fiabilité) et celle-ci-dessous sur ce site (>fr) :
J’ai mis des guillemets pour suspendre mon jugement sur cette pierre dressée, d’autant plus qu’un exemple récent invite à la prudence (>fr-La république du Centre).
le verdict est tombé, grâce à la découverte à trente centimètres sous le sol d’une fosse d’implantation. C’est-à-dire des pierres de calage au pied du menhir « utilisées pour maintenir debout le bloc qui devait faire plus de 2,5 mètres de hauteur »
Nous sommes ici dans un lieu qui, certes, a été occupé depuis les temps anciens de l’humanité, mais également, sur un terrain où les affleurements rocheux sont légion.
Le lieu, la Vallade – la Flatière, est truffé de pierre affleurante de ce type :
Faute de fouilles sérieuses, le gros rocher de la Valada est sujet à interprétation.
La légende locale dit des pierres « qu’elles sautent pendant la nuit », elle ne dit rien de quelle nuit… et celle des temps a été fort grande.
Ceci est une limousine !
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