Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Cet été, un billet vous donnait loisir de télécharger un petit recueil de treize fables (>fr) au sujet de la cyclocomédie politique à l’ambition aussi plate qu’une plaine de Beauce sous 1mm de neige.
Treize n’est pas un chiffre extraordinaire, alors pourquoi ne pas le compléter par une fable supplémentaire, une qui pourrait être deux avant la fin d’année.
Des taureaux, un jour, se battaient
— Chez un oiseau bleu, ils touittaient —
Les uns, les autres, les faveurs quémandaient
D’une génisse, et, d’une fort bonne cyclitée*.
Une grenouille qui les observait
De temps en temps soupirait.
« De quoi as-tu peur ?
Lui dit-alors sa sœur,
Laisse les faire,
Ils sont bien assez crétins
Pour ne rien faire de bien,
Ce n’est pas d’hier.
Pour celui qui se croit avoir l’équipement de meilleure qualité
Il est tellement gras qu’il ne se voit plus, de longtemps, pisser ! »
« Ah ! Ne vois-tu pas, lui répondit-elle,
Comme nous en a averti l’hirondelle
Que ce sera nous qui allons payer malfaçons
De cette bande de… franchiseurs du mur du son ?
Celui qui va perdre la gageure
N’ira pas se satisfaire dans la sèche verdure
Ni une ni deux dans l’heure
Il s’en viendra chier sur nous, c’est sa nature.
Il mélangera ce qui va à pied,
Ce qui a deux roues pour rouler ;
Il va nous obliger à rouler sur les trottoirs
À passer de droite à plus à droite, tu vas voir
À circuler 150m d’un côté,
Puis dans le rien nous noyer.
Toute la nation cycliste va pâtir
De 3 prostatiques, les délires
Nous payerons ensemble les frais de leurs cécités
D’une vision des équipements de 50 ans dépassée… »
Cette peur par le bon sens guidée
— À droite de la chaussée —
Retentit roide dans l’étang,
Et se vérifia sur le champ.
Les taureaux battus prirent la fuite,
Ils sautèrent tout de suite
Et chièrent ici de pauvres pictos,
Ici un énième plan… vélo.
Bien véritable est la réalité de ce conte
D’évènements locaux, voici un décompte :
Un gras élu se tanke sur un trottoir
Et se fourvoie en platitudes
Car ici, se poser, il a l’habitude.
Il est élu, il a tout pouvoir.
Il siffle la Prava qui va voir
Et commet un articulet sur les conflits
Volontairement créés entre piétons et cycli…
Arrive en suivant un témoignage édifiant
De touristes ravis de la crèche, des Allemands
Le tout filmé par un syndicat d’initiative
Toujours dans le sens où souffle la bise.
Puis, un classement des cités où il fait bon rouler
La ville de la petite Jehanne en a été oubliée
— Beaucoup trop sont les élu⋅e⋅s
À péter plus haut que leur cul ;
Bien moins dans la masse peuvent être nommés altesse
D’avoir été vus sur la petite reine, sans mal aux fesses —
En suivant, une boursouflure touristico-régionale
Se fait chantre que les autres copient son prurit anal.
Jusqu’au fief du Roilet
Et son baudet bâté
Qui se croit obligé de nous culpabiliser
De mourir dans ses accotements écrasés.
*cyclitée : cela n’existe pas plus que les politiques cyclables de la mégalopopole d’Orléans, du département du Loiret, de la région Centre.
Le Loiret est un territoire bagnolard qui devrait s’occuper de la couleur du papier cul dans les collèges et de voter pour les sénilateurs de temps à autre. C’est également la chambre qui ordonne des traces de peintures dans l’accotement, un pont pour les camions (voté avec socialistes et communistes), c’est le retour au plus vite au 90km/h, c’est… une « campagne de culpabilisation » d’exister, avec un petit cœur tout froissé.
La feuille brassicole départementale avait donné le « la » avec ce truc un peu mièvre :
Sans oublier les éléments de com’ des grands fauves :
vélo = « jeunesse », mais = « aller au travail » de « 7 à 77 ans ».
Comme le disait Clemenceau (ou Confucius ou Jehanne d’Arc, je suis souvent dans la confusion citationnelle) :
Il y a en France plusieurs organes inutiles, la prostate, le sénat, les départements, les jacobins.
Enfin, critiquer c’est bien, regarder le monde comme il est, c’est mieux :
Voici la véritable affiche que le Loiret voulait faire, la séquence photo de la connarde qui empêche la circulation des piétons (enfants, parents, voisinage…), et gêne la circulation des autres usagers de la route, voir les met en danger lors de l’ouverture des portière, est disponible dans ce pouet (>mastodon) pour ce cas particulier et sous ce croisillon (>mastodon) pour cette zone de non-droit.
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