Et on pourrait dire des cyclistes.

Ce soir, même pressé par le froid et gris brouillard et par un rendez-vous — une forme de zeugma sur le temps — j’ai pris quelques minutes pour me faire engueuler.

Avant :

sur le chemin du retour, un premier « garé comme un chien fait sa merde » sur les trottoirs de l’Orléans mégalopole, un second, un troisième, puis une pause sous la forme d’une « posée dans le sas vélo ».

La scène :

Je m’arrête devant elle et fais un signe car, en sus du sas, elle mord, un peu, le passage piétons. À mon signe répondent une moue et une série de geste.

J’annonce le tarif des 135€00 de l’amende que, heureuse électrice du maire, elle ne se verra jamais dans l’obligation de payer, par la merci de ce dernier.

Dialogue :

Elle ouvre sa fenêtre :
« J’avais pas vu, et puis je voulais passer, mais la voiture devant a traînée aux feux, et puis je me suis retrouvée là, et puis c’est comme ça…
— C’est surtout 135€00 pour un sas !
— Ha mais vous le prenez comme ça. Et si on parlait des vélos qui roulent pas sur le trottoir…
— Bin, c’est la loi.
— Non, mais sur le passage piéton, là le long derrière (NDR : la rue Eugène Vignat), il y a des vélos qui roulent pas dessus alors qu’ils doivent…
— Vous parlez du trottoir. C’est dangereux. Il faut que les vélos roulent sur la route.
— Mais non, on vous fait des équipements spéciaux et vous roulez pas dessus. Et après vous venez me dire pour le feu, alors que vous il y a…
— Trottoir !
— Non, il y a une piste cyclable, vous y passerez et verrez, il y a une piste, pour les vélos, et les vélos ils roulent pas dessus.
— Des gens bien, mais c’est toujours 135€00 pour un sas. Vous chercherez ce soir la définition d’une piste et reviendrez me dire après. »

Et après je dégage, en sachant que c’est le genre « catholiste de la rue du Bourdon Blanc ». Elle n’avait d’ailleurs pas besoin d’être là pour que, encore une fois, ce soit la merde à cause d’un seul.

Chez les cathos :

Un seul GCUM – Garé Comme Une Merde – manque à votre décor, venez à Orléans, stationner n’importe où est permis.

En résumé :

Marie-La-Conne ne sait pas ce qu’est un sas vélo, mais elle connaît la définition d’un trottoir — n’existe pas selon le code de la route & désire y faire rouler les vélos — et la différence entre bande et piste cyclable. M’est avis que nous avons là le résultat du travail de sape organisé par la mairie d’Orléans et de la politique anti-cycliste menée depuis plus de 20ans.

Orléans Métropole travaille à la cohérence du réseau cyclable avec :

  • des itinéraires urbains en continuité avec les pistes existantes
  • de nouveaux itinéraires de balade

3 commentaires

  1. Ah la rue Eugène Vignat ! Tu aurais pu lui faire remarquer que l’existence de ladite vraie-fausse piste le long des lycées ne change rien au non aménagement cyclable du bas de la rue… excepté le sas justement !

    Et en plus elle a factuellement tort : la majorité des cyclistes emprunte ce trottoir cyclable.

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  2. Elle parlait bien, je crois, du trottoir devant le lycée comme d’un endroit fait pour nous. Oui il y en a, malheureusement, dans tous les sens, mais surtout des personnes au rythme peu rapide.
    Les cyclistes plus véloces, soir et matin (07h30 / 18H00), sont sur la chaussée. Question sécurité.

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    • C’est sûr et de toute façon, à l’heure de sortie ou d’entrée des élèves au niveau du lycée Benjamin Franklin, la voie est bouchée (j’ai capturé la scène en vidéo, faudra que j’en fasse quelque chose).

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