Un café, une chocolatine, un journal

La météo est aux pluviotages intermittents, ce qui a augmenté le temps de feuilletage des journaux et revues disponibles… et par là même, a modifié tant la temporalité de ce billet que la spatialité de son auteur.

D’un café, d’une chocolatine et d’un journal, le présent est passé à un café, de la couronne des Rois le temps de quelques portements dominicaux et digestifs.

« Une vie en l’air » Philippe Vasset

Le LIVRE que j’aurais aimé écrire.

  • Projets pour 2022 :
    • 1/ Participer à des ateliers d’écriture ;
    • 2/ Acheter un dictionnaire, un livre de conjugaison, un cerveau, une grammaire ;
    • 3/ Côtoyer au quotidien : ruine plus ou moins quelconque, spomenik, relief d’un passé conjugué au futur antérieur…
    • 4/ Écrire à en faire un livre ;
    • 5/ Lire avec angoisse les commentaires sur la toile mondiale.

Plaisanterie mise à part, c’est véritablement un livre que j’aurais aimé écrire, un livre avec pour sujet ce rail qui est mon guide quotidien pour aller droit sur ma bicyclette, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il gèle… ou, à l’image de l’héroïne locale, quand je garde mes moutons :

Pour avoir la laine fraîche
Entre 2 rails,
Ils s’aèrent l’arrière train.

Le phénomène d’identification a fonctionné pleinement.

Le livre est composé de 4 grandes parties pour identifier les différentes étapes de la liaison entre l’auteur et le rail, du temps de l’enfance au futur du rail. Quelques acteurs locaux sont interrogés au fil des pages, quelques faits historiques sont rapportés.

Le récit, poétique sans grandes envolées lyriques, se fait parfois très personnel sur quelques nuits passées à s’envoyer en l’air pour l’un et s’envoyer en l’air pour d’autres, dans un registre différent.

Nous apprenons que l’auteur a émis l’hypothèse d’acheter un bout du rail.

Personnellement, j’ai été surpris d’un compte rendu d’un des faits autour du rail, un fait auquel j’ai participé comme spectateur (une exposition technologique sous la plateforme de départ), et de ne pas du tout me reconnaître dans l’histoire.

Mais c’est bien ainsi.

Et par la même occasion, j’ai enfin commis un petit quelque choses sur ce livre, un poil éloigné du vélo, thématique première de ce cyber-cahier, mais, comme dit le dicton « un còp fai pas puta ! » (pas de traduction, c’est vulgaire).

Présentation

C’est une ligne de béton tendue à dix mètres au-dessus de la Beauce, qui barre depuis toujours le paysage de son enfance.
Elle devait servir de rampe à un véhicule révolutionnaire, un monorail propulsé à 430 kilomètres à l’heure sur coussins d’air : l’aérotrain, invention futuriste née de l’imagination de l’ingénieur Jean Bertin et conçu pour relier, à très grande vitesse, les centres urbains de la France pompidolienne.

Orléans est dans l’Huma©

Restons dans l’hyper local, restons à Saran un instant, une page de l’Humanité (>fr), le journal, causait « politique cyclable dans Orléans », ou plutôt de l’absence de politique cyclable.

Comme à une certaine époque, le journal communiste publie l’autocritique d’un ancien VUSiste convertit depuis au gravelisme matutinale 🙂

Ce qui ne figure pas dans l’article : une enquête sur ce que n’ont jamais fait les pouvoirs communistes locaux !

En même temps le bilan est globalement non-positif. Hors, peut-être réalisée par la mairie, la bande partagée qui va dans le parc des sports, le reste des équipements est le travail des agents de l’extérieur : les « bandes » Tuillerie et Langevin ont été le fait du département, le trottoir partagé des Jonquilles est « un don » d’un propriétaire privé.

Ailleurs dans la cité goudronnée (c’est plus complexe, je sais), les cyclistes étaient jusqu’à très peu prié⋅e⋅s de circuler « au pas » de l’oie, sur les trottoirs. Qui a dit

« cachez ce pue-la-sueur que mon pare-brise de VUS — 4×4 urbain très présent dans la cité — ne saurait voir à mon retour de ma datcha solognote » ?

De plus, les témoins — militants politiques ou syndicalistes ? — sont bien gentils de dire que rien ne va ici ou là dans une cité johannique toute marron, mais, dénoncer ce qui n’est pas fait sans préciser qu’il ne faut surtout réaliser ni des équipements du type RN20-sud (bandes étroites, arrêt-bus, dos d’âne, bordures, absence de fluidité, absence de continuité d’un côté vers le pont, de l’autre côté vers la zone capitaliste qu’ils affectionnent pour réparer leur bitouineu© …) réalisés sous l’aire de l’intérimaire avec les ami⋅e⋅s de touitteur, ni des équipements du type RN20-nord (trottoir bidirectionnel, arrêt-bus, bordures, absence de fluidité, absence de continuité…) réalisés par la méchante métropole… mais que la mairesse de Saran semblait plébisciter sur TFN1 lors d’une campagne de com’ ; sans préciser ce qu’il ne faut pas e/o plus faire, cela reste de la promesse d’un futur bien peu radieux.

  • Projets pour 2022 :
    • 1/ Ne plus aller fouiner la désinformation chez l’oiseau bleu ;
    • 2/ Faire du vélo l’esprit léger comme un loriot ;
    • 3/ Monter à bicyclette, c’est chouette ;
    • 4/ Entretenir son biclou, cri du hibou ;
    • 5/ Lire un livre d’ornithologie afin de trouver des noms d’oiseaux.

Pour 2022

Votez !

Sur le jouèb d’Isabelle & le vélo , il y a un appel à voter… « pour le meilleur média français de vélo ».

Au delà du vote, il y a une très belle liste de sites e/o cyber-cahier avec de l’écrit, de l’audio… de quoi lire les jours de pluie, de quoi écouter le soir dans les nuits noires et lentes de l’hiver en cours.

200 comm’ d’hab’

La revue « 200 – le vélo de route autrement » vous propose de cheminer — assez rapidement — le Morvan, la Sicile, la Réunion… de regarder dans le rétro les petites histoires humaines des années 1920, des années 1970, de rencontrer Stein Van Oosteren, l’auteur du livre « Pourquoi pas le vélo ? ».

Stein Van Oosteren « Pourquoi pas le vélo ? »

https://becancaneries.wordpress.com/2021/05/22/les-pedales-et-le-cintre/

Le Randonneur

Découverte en navig… en pédalant dans la multitude des articles de Velomaxou (>fr), j’ai (re)pris un abonnement d’un an à la revue « le Randonneur – tourisme à bicyclette ».

Dans la revue, les voyages se déroulent en Suède (1962), dans le Sahara (1981), dans le Berry — et une lanterne des morts à aller capturer —, à Voas… avec un futur à écrire à Briard, à Châteauneuf/Loire.

Il y a également les premiers tours de roue de Gaspard (6 ans & 1/2) qui a fait 135 km en 3 jours.

Il y a également une revue de quelques livres à lire, à offrir, et, pour ceux ou celles qui me trouvent souvent de méchante humeur, une critique « fleurie » d’une « hostellerie » qui semble n’avoir « de bon accueil » que l’enseigne.

La revue s’ouvre sur un éditorial qui peste, en partie à raison, contre la logique du « je selfie, donc je suis », et, qui nous demande gentiment d’éteindre nos écrans, petits ou grands, pour s’installer confortablement et partir en voyage.

  • Projets pour 2022 :
    • 1/ Lire plus pour comprendre mieux ;
    • 2/ Écouter mieux pour appréhender différemment ;
    • 3/ Faire un tour de roue jusqu’à la librairie ;
    • 4/ Apprendre à faire des photos pour illustrer les billets ;
    • 5/ Suite à un entretien radiodiffusé, abandonner définitivement l’idée d’un point audio mensuel ;
    • 6/ Changer de marque de café en grains, car présentement je peux lire mon avenir, et… il est sombre.

Bonne année 2022

Par le hasard des envois numériques de début d’année, j’ai reçu ce tableau avec un message de bons vœux :

Paul Gustave Fischer (1860-1934) – la femme de l’artiste Musse et sa fille Grethe

Merci !

L’image produite cette année par votre serviteur est plus simple. Elle est tirée des folles soirées dans la forêt passées à « beaufiser » Jan d’Auvernha qui n’en demandait pas tant.

Faites sortir vos montures de l’obscurité et faites les monte-en-l’air en décrochant les étoiles illuminés de vos rêves de cyclistes.

3 commentaires

  1. Le vélo enneigé cf. https://becancaneries.files.wordpress.com/2018/02/img_0436.jpg?w=225&h=300 de https://becancaneries.wordpress.com/2018/02/18/vider-ses-sacoches-billet-fastoche/ était aussi une superbe photo pour des voeux d’hiver.
    Joli tableau de P. G. Fischer mais je me demande s’il s’agit d’une reproduction fidèle de la réalité ou d’une création artistique.
    Et, pour JP1, « Personnellement, j’ai été surpris d’un compte rendu d’un des faits autour du rail, un fait auquel j’ai participé comme spectateur (une exposition technologique sous la plateforme de départ), et de ne pas du tout me reconnaître dans l’histoire. » je pense qu’il y a matière à écrire une nouvelle un peu déjantée…

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    • Fischer est dans la catégorie de la figuration danoise. Le tableau représente une petite scène bourgeoise & urbaine, en 1918, cela reste représentatif de son milieu (a priori).

      Pour l’écriture de la nouvelle, il y a un trop plein actuel, presque autant que les fossés qui bordent les pieds du rail.

      JPB

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      • D’accord, je vais rechercher d’autres oeuvres de cet artiste pour voir.

        Bon courage avec tout cela !
        En fait, je ne faisais qu’une suggestion à mon auteur préféré, qui a déjà beaucoup d’idées, pour un avenir plus ou moins lointain. 😉

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