Théorème de J.B. Corot : « la ville de Copenhague est équipée de 350 km de pistes cyclables surélevées, séparées de la route et très sûres » dont plus de 550 km font les trottoirs d’Orléans et son agglomération.
Ce billet est un brouillon d’illustration des différents types de « bandes » disponibles dans Orléans et son agglomération, ce, afin d’illustrer quelques discussions dans lesquelles mon humble avis a été sollicité, voir pire pour les protagonistes, dans lesquelles je me suis trouvé pris à témoin.
Le code de la route définit la piste cyclable comme étant une « chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et aux engins de déplacement personnel motorisés » (y compris ceux à pédalage assisté).
Toutefois, pour pouvoir les qualifier de « pistes cyclables », le code de la route prévoit que ces dernières doivent être isolées par rapport aux autres usagers et physiquement séparées de la chaussée.
Différencier les pistes cyclables & les bandes cyclables du reste
Le code de la route différencie les « pistes » cyclables des « bandes » cyclables, ces dernières ne sont pas séparées de la chaussée, mais la longent. En d’autres termes, les bandes cyclables sont des files de circulation qui font partie intégrante des voies de circulation, mais ce sont des voies de circulation « réservées ».
Les bandes cyclables sont un espace sur la chaussée signalé par un marquage au sol blanc (ou d’un marquage au sol jaune provisoire) constitué d’un pictogramme de vélo directement tracé sur la chaussée, délimité par une ligne continue ou discontinue.
Par ailleurs, le code de la route autorise également les voies mixtes pistes cyclables et piétons, c’est le cas des « voies vertes » ou des « aires piétonnes » par exemple.
Illustration par une participante au croisillon #Sarancyclechic avec cette personne qui ne roule pas sur le machin étudié comme un trottoir rue du Lac. Il n’y a que dans les débats locaux que la voie-verte qui part de nulle part et se termine avec les poubelles est qualifiée de « piste cyclable » :
Sachez qu’il existe également des « voies » permettant de faire des balades et randonnées à vélo. Néanmoins, si vous circulez à un endroit où aucune voie de circulation dédiée aux cyclistes n’existe, vous devrez impérativement emprunter la chaussée, aux côtés des autres usagers motorisés.
Notes : à Orléans, c’est un peu n’importe quoi qui est fait en matière d’infrastructure et encore plus en qualité de signalisation. L’itinéraire de la Loire à vélo dans sa traversée de la cité johannique, pour ne citer que ça, est parfois signalé comme une piste obligatoire, parfois comme une voie verte (sans rien dire des escaliers signalés comme voie-verte au niveau du pont de l’Europe), parfois, c’est un trottoir sur lequel les cyclistes sont « tolérés »… et le samedi, la descente rive droite au niveau du pont Thinat est un parc de stationnement avec la bénédiction des pouvoirs locaux.
À Orléans, la seule et unique piste cyclable digne de ce nom est la liaison vers la Source.
Les cyclistes de plus de 8 ans ne doivent pas circuler sur les trottoirs.
Contre-exemple ici à Saran où le cycliste se dirige vers un mur (rue de l’Orme au coin) et va donc d’un coup de guidon re-intégrer le flux en circulation sur la chaussée :
La chaussée à voie centrale banalisée, ou « chaucidou / chaussidou »
La chaussée à voie centrale banalisée, aussi nommée « chaucidou » (Chaussée pour les Circulations Douces) parfois graphiée « chaussidou », est un type de voie permettant de redéfinir le partage de la chaussée entre les différents usagers de la route, en privilégiant la circulation des cyclistes grâce à un marquage au sol spécifique.
Il s’agit d’une adaptation française — souvent ratée — des Kernfahrbahn, déjà présentes aux Pays-Bas et en Suisse depuis de nombreuses années.
Comme leur nom l’indique, les chaussées à voie centrale banalisée sont des espaces de circulation ne comportant pas deux voies distinctes séparées par une ligne axiale. Ces routes spécifiques comportent une seule et unique voie de circulation bidirectionnelle, et sont bordées de chaque côté par des accotements au revêtement bitumé et comprenant un marquage au sol adapté à la circulation des cyclistes.
Cependant, et à l’inverse des bandes cyclables auxquelles elles ressemblent trop souvent, les usagers motorisés sont autorisés à empiéter sur ce marquage au sol ponctuellement, lorsque la situation le nécessite. En effet, si cette chaussée est bidirectionnelle, la voie de circulation centrale (pour les motorisés) n’est, dans la grande majorité des cas, pas suffisamment large pour permettre à deux automobiles de s’y croiser.
Dans ce cas de figure, au moins l’une des deux personnes devra alors impérativement se déporter en partie sur le marquage au sol présent à sa droite, afin de permettre le passage des deux véhicules. Ces éléments de la signalisation horizontale offrent suffisamment de marge de manœuvre de chaque côté de la voie pour permettre à des véhicules motorisés de se croiser sans crainte.
Un chaussidou dont les bandes peintes ne sont pas d’un mètre cinquante (1,50 m) e/o un chaucidou de 800m de long ne sont pas des C.V.C.B. mais l’illustration de la non-volonté de faire un équipement de qualité.
Les pistes cyclables sont réservées à la circulation des cycles (et monocycles, et VAE, et EDP…).
Toutefois, « l’autorité investie du pouvoir de police » d’une commune peut autoriser les cyclomoteurs et les scooters à emprunter les pistes cyclables, conformément à ce que prévoit le Code de la route.
Les pistes cyclables peuvent être à double sens ou à sens unique et, dans ce cas, on en trouve de chaque côté de la route. Le code de la route prévoit que les cyclistes peuvent y rouler seuls, de front, mais aussi y circuler en groupes ; dans ce cas, tout comme dans les autres voies de circulation, ils devront rouler côte à côte et à deux de front maximum, de manière à ne pas gêner la circulation.
Les règles du code de la route relatives à la circulation des vélos indiquent que les cyclistes sont toujours prioritaires quand ils circulent sur une piste cyclable, sauf si des feux ou un marquage au sol indiquent le contraire.
Par ailleurs, les cyclistes, même s’ils circulent sur piste cyclable, sont soumis aux règles du code de la route ; c’est ainsi que, lorsque la situation se présente, ils devront respecter les règles de priorité, la réglementation inhérente aux passages piétons, les panneaux cédez le passage et les feux de signalisation. C’est ainsi également que les autres véhicules doivent également leur laisser la priorité, par exemple lors des entrées ou sorties d’une voie longée par un « équipement cyclable ».
Avant de penser voir une personne à bicyclette griller un feu, observez la présence éventuelle d’un panonceau M12. Depuis 2010, ce panneau donne l’autorisation aux vélos de « tourner à droite, à gauche, tout droit… » même si le feu est rouge.
À noter que dans un couloir bus, les règles à l’attention des bus sont applicables aux cyclistes.
Depuis 1998, les cyclistes n’ont plus l’obligation d’emprunter les pistes et bandes cyclables. Il s’agit, en effet, de voies conseillées, hormis si elles sont annoncées par un panneau B22a « piste cyclable obligatoire » (et situées dans le sens de la circulation, et ne présentant aucuns dangers, et ayant fait l’objet d’un arrêt précisant l’exclusion de circulation des autres véhicules…).
Notes : à Orléans, c’est n’importe quoi qui est fait. Un panneau B22a signale le trottoir de la rue Eugène Vignat, alors que l’endroit est utilisé par les lycéen⋅ne⋅s, pour le stationnement des sportifs et sportives les soirs de compétition…
Toujours le long de la ligne de tramway, le trottoir de la rue Marie Stuart est signalé par ce même B22a.
Illustration par une participante au croisillon #Fleurycyclechic avec cette personne qui ne roule pas sur l’étroit machin « obligatoire » de 200m situé à notre gauche (rue A.France), faisant ainsi, elle bénéficiera, d’une manière fluide, du M12 et pourra circuler sur le trottoir peint (selon son besoin).
Même s’ils circulent sur des voies spécialement aménagées et conçues pour leur permettre de rouler en toute sécurité, les cyclistes doivent tout de même être équipés de vélos pourvus de bons freins, de feux avant et arrière fonctionnels et d’un avertisseur sonore…
Par ailleurs, le cycliste est tenu d’être attentif (pas d’audio dans les esgourdes) et en bonne condition physique lorsqu’il roule à vélo ; cela signifie qu’il ne doit ni être sous l’emprise de drogues ni circuler en ayant consommé de l’alcool…
La circulation des cycles se fait à droite, comme pour les voitures sur la chaussée. Pour rappel ces règles de circulation sont communes à l’ensemble de l’Union Européenne sauf en Écosse et en Irlande qui continuent de rouler à gauche.
Contre-exemple avec des cyclistes à Saran, des cyclistes qui roulent n’importent comment rue des sablonnières ; ils ont pour eux l’excuse de sortir d’un équipement bidirectionnel en milieu urbain (nuisance 1), réalisé dans un lieu à fort transit (nuisance 2), par le département (nuisance 3), :
Réservées à un certain type d’usagers de la route, les pistes et bandes cyclables doivent rester libres et ne sont donc en aucun cas autorisées au stationnement. C’est ainsi que l’arrêt ou le stationnement d’un véhicule sur une piste ou bande cyclable peut être puni d’un retrait de points et d’une amende.
Par ailleurs, emprunter une piste cyclable en voiture, en moto ou via tout autre véhicule motorisé non autorisé est passible d’une amende.
Attention : pour dépasser une personne circulant à bicyclette, même hors bande cyclable, les automobilistes sont autorisés à franchir une ligne blanche continue centrale.
Illustration d’un stationnement très abusif dans une bande cyclable (quartier Blossières) :
Illustration d’un stationnement dans un sas vélo, par les gardes champêtres, une espèce très protégée par les petits marquis locaux (le seconde voiture des minipuceaux, quasi hors-champ, était en train de terroriser les piétons) :
Par principe, les piétons et piétonnes subissent encore plus que vous la mauvaise qualité des aménagements, à Orléans comme ailleurs.
Moins le lieu de circulation est lisible, plus il y a risque de conflits. Dans une agglomération comme Orléans, contrairement à ce qui a été claironné par l’ancien maire, ce qui est promis par l’actuel, la politique est de systématiquement privilégier les automobilistes, puis les places de stationnements, puis suivant les cas, est réalisé un truc « mieux que rien ».
Illustration avec ce « chemin » (quartier des Groues) à destination d’une salle de sport, de ce qui devrait être un parc urbain (mais qui sera une prison), un chemin qui pourrait être utile pour rejoindre une zone… Le papa qui promenait son enfant ne savait plus quoi faire entre m’éviter et se faire heurter par le second cycliste. Cela c’est terminé par un « Haaaaarg ! » suivi d’un éclat de rire :
La courtoisie est une règle :
Sur le blog d’Isabelle Lesens (>fr), vous trouverez une mise à jour des nouvelles autorisations propres aux voies vertes :
Même en fin de mandat la machine à décréter a continué sa vie. Elle a autorisé à autoriser certains véhicules sur les voies vertes. Voici du nouveau plus nouveau et plus utile qu’il n’y paraît pour les voies vertes.
Sur ce cyber-cahier, il y a le billet suivant fait un point sur la réglementation (équipement du vélo, règles de priorité… dernière MàJ 2017)
À la sortie du confinement de 2020, j’avais commis ce petit billet sur les nouveautés (M12, zone 20…) :
Un billet dans lequel ce trouve ce petit film très bien réalisé :
…est le titre d’un film, c’était également un préambule nécessaire pour comprendre les quatre diaporamas suivants.
Le long du cimetière, il y a un équipement très ancien. Le contre-sens, un des premiers dans l’agglomération, avait été protégé par un étron de ciment. L’idée semble bonne, mais dans l’usage, les cyclistes se retrouvent enfermés dans un espace étroit, avec des déchets. Les jours de pluie l’endroit est à fuir.
De plus, un matin, votre serviteur a vu un conducteur franchir l’étron en ciment pour aller se jeter dans le mur du cimetière, donc cela ne protège pas plus que cela :
Le diaporama montre 3 vues de la circulation matinale en l’endroit, la bande enserrée dans son étron, le feu trèèèèès long au déclenchement puis l’arrivée au niveau des bordures de la gare.
Encore une fois, le diaporama ne désire pas montrer le saccage de ce qui aurait pu être la première aire piétonne moderne dans l’agglo, ce qui aurait pu être la première vélorue de l’agglomération dans un cheminement « ancienne prison à la gare ». La seule réalisation a été d’offrir des places de stationnement à +5000€00 à moins d’une dizaine de personnes. Une devise locale est « électoralisme, clientélisme et faucialisme ».
Le lieu a déjà été analysé ici par Jehanne à vélo (>fr) dans un billet avec des photos et des films.
Qui dit Québec dit :
Le diaporama montre une tranche de circulation vespérale. Votre serviteur le dit dans les commentaires du billet lié et le dit à nouveau ici : « une trace de peinture n’est pas un équipement MAIS dans le sens de la montée (illustrée dans le diaporama), la bande peinte est un réel bénéfice.
Le début du diaporama n’est pas « sur le trottoir devant l’hôtel des impôts » car il est impossible de sortir du truc d’une manière fluide et de vouloir prendre le bvd du Québec.
Dans la montée, j’ai pris pour véhicule de référence la décapotable, avec ce petit jeu du « tu me doubles, je te double ». Comme le montre les images, il y a des cyclistes qui ne respectent pas les feux, c’est comme les poissons volants, ce n’est pas la majorité mais c’est visible. Les bandes ne permettent pas un dépassement facile (la femme à vélo ne semblait pas à l’aise sur sa monture, autant attendre derrière).
Dans l’improvisation des peintures au sol, nous avons perdu le panonceau M12 qui nous permettait de circuler dans les étroites bandes de la rue Zola.
Le diaporama montre un morceau de circulation vespérale avec des cyclistes et plus que tout des automobilistes en panique de ne plus savoir où et comment rouler.
Cet équipement a besoin d’une appropriation par les usagers pour se révéler ; il est probablement pas mauvais dans cette portion de rue. Sortir du truc c’est rencontrer rien ou très peu sur les côté e/o en face. Il y a par exemple ce double-sens cyclable, d’une conception ancienne, il est souvent occupé par du stationnement.
Note : à St Jean-ville-la-plus-moche-du-pays-depuis-longtemps, il existe ça :
Ce n’est pas une bande cyclable, mais la délimitation d’un espace de stationnement possible pour le voisinage. C’est une curiosité locale.
Le diaporama montre un brin de l’itinéraire matinal, au départ de la rue des Fossés, peinte de 2 bandes étroites, une circulation qui se poursuit dans les bandes partiellement peintes devant un établissement scolaire et l’illustration du comment peut arriver un accident — non-respect du code de la route par la camionnette — et, bandes peintes avec l’espace rétroviseurs rue d’Orador de Glana un équipement qui se poursuit rue de Verdun par une forme de sur-trottoir (pas toujours de qualité égale).
Pour la première fois, Orléans Métropole va organiser une « Journée du vélo ». Celle-ci […] aura pour objectif de faire découvrir les différentes pratiques, [ndr : BMX, cross, ballade mais pas vélotaf même les jours de pluie]. « Les stands seront tournés vers la sécurité. Un bus, stationné sur la place du Martroi, permettra de percevoir les dangers des angles morts », affirme Christian Dumas
La société de transport, au quotidien, en plus de refuser la priorité dans les bandes peintes (illustration § précédent) c’est souvent ça :
C’est à dire, aucun respect des sas vélo. Donc les leçons de morale de Dumas et de « Arrêtez avec Orléans, par pitié ! »… mieux vaudrait faire des questionnaires à l’encontre des automobilistes, proposer des remises à jour du code ou me laisser conduire un camion dans une rue avec les élu⋅e⋅s sur des vélos+ et dans le caniveau.
Un journal local qui donne souvent dans la confusion, avec une superbe infaux le premier avril — edr —autour « de voie » imaginaires (>fr-La Rep’) :
il comporte des voies cyclables à contresens.
Heu non, ce ne sont que des pictogrammes et des flèches, c’est à dire rien en matière d’équipement, un rien réalisé ici car il est fort probable que « les riverains » n’ont pas voulu toucher au stationnement ! Il faudrait vraiment éviter de recopier les communiqués.
Les emmerdes volent souvent en escadrilles, allô Bricy !, le département veut notre avis :
Depuis le 10 mai 2022, les Loirétains peuvent répondre à une enquête en ligne lancée par le Département du Loiret qui entend bien trouver des solutions alternatives permettant aux usagers d’utiliser un autre moyen de transport que la voiture au quotidien.
Pierre-Thomas était un cycliste de 13 ans, équipé et attentif. Il est mort heurté par le conducteur d’une camionnette sur le rond-point du Capitaine Jean (Pont Bordeau) à Saint Jean de Braye, le 8 décembre 2021.
Sur le pont du boulevard de Québec il doit s’agir du premier zone 30 peint en couleur sur une chaussée de la ville.
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« Du haut de nos guidons, nous ouvrons l’histoire de la ville et le futur nous contemple »
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